Classic

Une partie de la collection Jacques Nicolet à vendre aux enchères

Enchères
13 mar. 2023 • 8:00

Jacques Nicolet met en vente huit voitures de sa collection personnelle le 27 avril prochain chez Aguttes. Afin de conserver toute l’exclusivité de cette collection, la vente se fera à huit clos et uniquement sur inscription préalable auprès du département Aguttes on Wheels. Première du genre organisée en France, les résultats seront tenus secrets afin de favoriser les enchères et permettre ainsi aux collectionneurs, gentlemen drivers, investisseurs et brokers d’enchérir sans divulgation des résultats à l’issue de la vente.

 

1969 — Mirage M3 Spider

 

En seulement trois sorties, la Mirage M3 Spider dévoile un magnifique potentiel validé par deux pole positions et une victoire lors des 500 kilomètres d’Imola aux mains du plus célèbre pilote Belge, Jacky Ickx ! Développée par Len Terry avec le soutien financier du pétrolier Gulf, John Wyer réussit un nouveau coup de maître après ses victoires 68 et 69 aux 24 Heures du Mans. Certainement l’un des plus beaux prototypes de sa génération, la Mirage M3 Spider est aussi l’une des plus performantes grâce à ses lignes aérodynamique et son moteur V8 Ford Cosworth DFV 3.0l.

Estimation : 1 250 000 - 1 500 000 €

1972 — Duckhams LM

 

Première voiture de course construite par l’ingénieur de génie Gordon Murray à la demande du gentleman driver et playboy britannique Alain de Cadenet, ce prototype motorisé par un V8 Ford Cosworth DFV 3.0l est un châssis unique. Symbole d’une époque révolue, où un team privé pouvait se battre avec les plus grands, elle prit le départ des 24 Heures du Mans en 1972, 1973 et 1974 avec trois carrosseries différentes ! Ses lignes proches de la Ferrari 312 PB que Alain de Cadenet convoitait, son concepteur, son moteur et son histoire (première voiture du Mans à porter le nom d’un sponsor si on excepte Howmet en 1968) font d’elle l’une des plus importantes voitures des 24 Heures du Mans et sans aucun doute l’une des pièces maitresses de la collection. À son volant Jacques Nicolet remporta la victoire au Mans Classic 2018…

Estimation : 1 500 000 - 2 500 000 €

1974 — March 74 S

 

Engagée par l’équipe Mike Coomb Auto Racing, cette March survitaminée dispute trois courses au cours de la saison 1974. Attendue aux 24 Heures du Mans, elle débute finalement le même week-end au Nürburgring lors d’une manche de l’Interserie, la Canam européenne. Alors que la plupart de ces prototypes reçoivent le 4-cylindres BMW, seulement deux châssis seront équipés d’un V8 Ford Cosworth DFV 3.0l de Formule 1 ! C’est le cas du châssis 006. Léger et puissant ce prototype a brillé à de multiples reprises dans le cadre du championnat Classic Endurance Racing, et notamment à Spa en 2009 où il a contesté la victoire à une Porsche 936 !

Estimation : 350 000 - 450 000 €

1982 — Rondeau M382 V8 5.7

 

Loin de se reposer sur ses lauriers au lendemain de son historique succès aux 24 Heures du Mans 1980, Jean Rondeau s’attaque au Championnat du Monde d’Endurance et vise même le marché américain. D’abord équipée d’un moteur V8 Ford Cosworth DFV en vue de participer aux 24 Heures de Daytona, elle sera ensuite équipée du V8 Chevrolet 5.7l pour le Grand Prix de Miami et les 12 Heures de Sebring. Sa carrière s’achèvera aux Etats-Unis en 1985 avant de rejoindre la collection au début des années 2000 et d’y être entièrement restaurée. Elle est un ticket d’entrée permettant d’accéder au très select Group C organisé dans le cadre des meetings Peter Auto.

Estimation : 280 000 - 350 000 €

2011 — OAK-Pescarolo Judd LM P2

 

À la suite du rachat de Pescarolo Sport par OAK Racing, le développement technique des prototypes se faisait en collaboration avec le bureau d'études de Pescarolo Sport avant que ce ne soit la société OAK Racing qui intègre toutes les compétences en interne. Évoluant rapidement pour répondre au nouveau règlement, cette LM P2 a participé à toute la saison Intercontinental Le Mans Cup en 2011, y compris les 24 Heures du Mans, en terminant 2e du championnat LM P2. Aux 24 Heures du Mans, Elle termine 7e de sa classe, pilotée alors par trois gentlemen drivers (Patrice Lafargue, Frédéric Da Rocha, Andrea Barlesi). Entièrement restaurée et remise en état, elle est éligible en Master Endurance Legends USA, Masters Endurance Europe et en Endurance Racing Legends dont la course d’ouverture sur le grand circuit des 24 Heures du Mans.

Estimation : 400 000 - 500 000 €

2013 — Art Car OAK Racing Costa

 

La Art Car OAK Racing Costa créée pour les 90 ans des 24 Heures du Mans est une véritable œuvre d’art réalisée autour d'un châssis Morgan LMP2 avec pour pédigrée 4 participations et 2 podiums à l’épreuve sarthoise en 2008 et 2010. Comme au temps où les numéros étaient peints sur les portières et les capots, l’artiste Fernando Costa est revenu à la matière en créant du relief grâce aux plaques d’acier et les panneaux de signalisation (son matériau de prédilection) rivetés sur la voiture. Cette œuvre d’art a nécessité 600 heures de travail, 120 kg de plaques d’acier ajustées grâce à 1 000 rivets, 20 000 points de soudure et… 250 kg de plaques émaillées ! Elle raconte un tour du circuit des 24 Heures du Mans. Cette performance a été saluée par le prestigieux Automobile Club de l’Ouest qui l'a élue Art Car du 90e anniversaire des 24 Heures du Mans.

Estimation : 400 000 - 600 000 €

2014 — Ligier JS P2 LMP2

 

Absent aux 24 Heures du Mans depuis 1975, elle est le symbole du retour de Ligier sur la scène internationale de l’endurance. La JS P2 cumula les succès lors des saisons 2014 et 2015, et le châssis 001 que nous présentons n’est autre que celui qui remporta le championnat du monde 2015 avec l’équipage G-Drive en catégorie LMP2.  Présent aux essais, Guy Ligier est saisi par l’émotion lorsque la Ligier s’octroie le meilleur chrono en qualification. Le châssis 001 est tout simplement la JS P2 la plus titrée de l’histoire, accrochant à son palmarès les plus grandes courses d’endurance du monde jusqu’en 2016. Ses participations aux 24 Heures du Mans, ses performances toujours actuelles et son bagage technologique en font une arme redoutable sur la scène historique.

Estimation : 400 000 - 600 000 €

1966 — MGC GT Sebring

 

Cette MGC GTS « lightweight » reste comme la plus puissante des MG vues en compétition. Seulement six voitures seront développées dans les ateliers du département compétition de BMC, à Abingdon, avec l’ambition de faire de cette auto une voiture capable de gagner dans sa classe. Notre châssis est l’un des quatre derniers produits et peut compter sur une course à Castle Combs en guise de déverminage avant de prendre le départ de la célèbre Targa Florio en 1970.

Estimation : 120 000 - 160 000 €

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