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Nicolas Joffre : « Rester dans la limite de ce que l’on sait faire »

Gulf Historic
3 déc. 2022 • 14:00
par
lmercier, à Dubai
Qui n'a pas rêvé de rouler en course dans une Ferrari 550 Maranello ? Nicolas Joffre a expérimenté la chose le week-end dernier lors du meeting Gulf Historic Dubai GP Revival.
Photo : Sid Pandey

Il y a près de 20 ans, la Ferrari 550 Maranello se battait pour la victoire à Dubai aux mains de pilotes expérimentés. Il faut dire que cette auto mythique n’est pas à mettre en toutes les mains. Pourtant, la Ferrari 550 Maranello a un côté abordable. C’est l’expérience qu’a eu la chance de vivre Nicolas Joffre sur le meeting Gulf Historic Dubai GP Revival au volant de la Ferrari 550 Maranello ex-BMS Scuderia Italia de Fabrizio Gollin, Matteo Cressoni et Miguel Ramos.

 

Habitué à arpenter les circuits à travers le monde, Nicolas Joffre suit François Perrodo avec le rôle de physiothérapeute. De physio à pilote d’une 550 Maranello, il n’y a qu’un pas que Nicolas Joffre a relevé avec brio en bouclant de très bons chronos pour quelqu’un qui découvrait ce type d’engin.

Nicolas Joffre prêt à partir en piste sur la Ferrari 550 Maranello (photo : EI)

Nicolas, ce sont vos débuts en compétition ?

 

J’ai la chance de disputer ma première course dans une Ferrari 550 Maranello. Jamais je n’aurais pu croire cela arriver un jour. J’ai pas mal roulé en karting jusqu’en Championnat d’Europe il y a longtemps, très longtemps. Ici, c’est une découverte. 

 

Vous n’aviez donc jamais roulé dans ce type de voiture ?

 

J’ai eu la chance de prendre le volant l’année passée d’une McLaren F1 GTR au Paul Ricard. La même journée, j’ai testé la Peugeot 908 et la Porsche RS Spyder. C’est une chance pour moi d’avoir eu cette opportunité de rouler uniquement pour le plaisir. Autant la Porsche RS Spyder était un régal à piloter, autant la Peugeot 908 était flippante à cause du manque de visibilité.

 

Avant ce meeting, vous aviez testé cette 550 Maranello ?

 

J’ai roulé une journée au Paul Ricard l’été dernier. J’ai de suite compris la brutalité d’une voiture avec laquelle il faut s’employer au volant. Il faut bien gérer le talon pointe, mettre la bonne pression sur les freins et la boîte de vitesses est tout sauf simple à utiliser.

Photo : Nicolas Joffre

Vous avez pris du plaisir ici à Dubai ?

 

Comment pourrait-il en être autrement ? Il faut avoir conscience des risques, ne pas faire n’importe quoi et rester dans la limite de ce que l’on sait faire. La 550 Maranello est physique et il fait très chaud à l’intérieur. Une fois sorti, ça tire un peu sur les trapèzes (rires). J’ai débuté en 2.35 mn au tour pour descendre à 2.08 mn. On se laisse du temps et on prend du plaisir. Cela donne forcément envie d’en faire plus. J’ai la chance d’avoir un ami comme François (Perrodo) qui fait confiance. La présence de Luigi, ingénieur chez Prodrive, est un plus. L’étude des datas à ses côtés m’a beaucoup aidé et m’a permis de passer un cap.

 

Le circuit de Dubai est sympa ?

 

J'aime beaucoup le tracé qui est un mix de virages serrés et de rapides. J’ai pris des départs assez prudents avec quelques tours pour trouver mon rythme. Se battre face à la Saleen et la Lola était vraiment sympa.

Photo : Sid Pandey

Vous vivez tout de même quelque chose d’exceptionnel…

 

C’est assez fou ! Je suis allé chez JMB Classic (qui s’occupe de la maintenance des autos) avec François pour voir les voitures qui rouleraient à Dubai. La reconstruction de la Ferrari était terminée depuis peu. L’équipe me connaissait comme le physio de François. Jean-Michel Bouresche a demandé à François qui allait rouler à Dubai. Il y avait donc François, Charly, Manu et Matthieu. François a répondu ‘Nico roulera dans la 550’. Là, il y a eu un gros blanc et Jean-Michel de répondre ‘Nico ? Lui ?’ en me montrant du doigt. La scène était assez drôle. Jean-Michel m’a bien fait comprendre que la voiture était compliquée. Avant d’en prendre le volant au Paul Ricard, il m’a mis un coup de pression. Le soir, j’étais à trois secondes de François. Finalement, il était plutôt rassuré (rires).

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