Alain Adam et le Gulf Historic : « Eduquer et faire comprendre l’intérêt d’un tel meting »

La saison 2022 du GT World Challenge Europe étant terminée, Alain Adam a troqué son costume de directeur de course du championnat GT3 le plus relevé pour celui du Gulf Historic Dubai GP Revival pour la deuxième année consécutive. Si le meeting est l’occasion pour beaucoup de pilotes de passer du bon temps en terminant l’année au soleil, un règlement sportif strict doit être respecté. Il n’est pas question de faire n’importe quoi sur la piste avec des autos qui valent beaucoup d’argent.

Alain Adam a eu une année pour peaufiner les règles et le Belge peut compter sur Arnaud Vercauteren dans le rôle du président du collège des commissaires. Le briefing précédant le meeting a permis de poser les bases. 

« Gulf Historic a mis en place un magnifique meeting », a déclaré Alain Adam à Endurance-Info. « Les pilotes doivent s’amuser en piste tout en respectant les règles établies. Cette année, le niveau du meeting est encore plus exceptionnel qu’en 2021. La liste des pilotes présents parle d’elle-même. Il faut apporter le même soin au briefing qu’aux 24 Heures de Spa. Ici, il n’y a pas le théâtre de Spa mais pour le reste tout est identique. Il faut expliquer et répondre aux questions. »

Sur le Gulf Historic Dubai GP Revival, il n’y a pas de championnat à gagner et encore moins d’invitation aux 24 Heures du Mans. Est-ce pour autant que la direction de course et le collège des commissaires doivent être laxistes ? La réponse est clairement non.

« Nous avons tout fait pour adapter le règlement en fonction des autos », explique Alain Adam. « Une course de 20 minutes pour les F1 est amplement suffisante. Il faut aussi adapter le règlement au public avec une sortie des autos par l’arrière du paddock. Il faut montrer tout cela au public d’une façon sportive. Tous les pilotes n’arrivent pas de la Formule 1, alors il faut aussi éduquer et faire comprendre l’intérêt d’un tel meeting. L’objectif est de participer, de prendre du plaisir en piste, mais aussi de gagner. »

Des pilotes ont été pénalisés pour départ anticipé, d’autres pour le non-respect du temps d’arrêt, mais aucun grain de sable n’est venu enrayer le meeting sur la piste. Le directeur de course et son équipe ont veillé au grain : « De jeunes pilotes découvrent le monde de l’historique. Les pilotes sont là pour le plaisir de rouler et pour le sport. Il y a la volonté de rouler vite et de se mélanger. Ce qui est sûr, c’est que la direction de course n’est pas ici en vacances même si le travail est différent car les enjeux ne sont pas les mêmes que sur une course majeure en GT3 ou GT4. »

Et les limites de la piste ? Alain Adam et le collège des commissaires n’ont pas eu trop de travail sur le sujet : « Les limites de la piste n’ont pas fait débat de tout le week-end. C’est un vrai plaisir d’être ici où on voit de magnifiques autos revivre. J’aime la confiance accordée par Fred (Fatien) et Pierre-Brice (Mena) à toutes leurs équipes. On sent ce côté respect et je suis persuadé que ce meeting a un bel avenir devant lui. »