Le Mans

Chantilly Arts et Elegance met Le Mans à l'honneur

Peter Auto
1 sep. 2022 • 12:15
Pour célébrer le retour de ce rendez-vous incontournable de la rentrée, Peter Auto a imaginé 17 classes aussi éclectiques qu’emblématiques. Et une fois encore, une large place sera offerte au centenaire des 24 Heures du Mans.
© MPS Agency

Trois classes rendront hommage à Roland D’Ieteren, emporté par la Covid : les voitures de la carrosserie Touring d’Avant-Guerre, d’Après-Guerre et depuis les années 2000. Ce grand patron du groupe automobile belge était en effet également propriétaire de l’un des rares carrossiers existant encore de nos jours. La classe des voitures de sport américaines ouvertes ‘Hommage à Betty’ est, elle aussi, dédiée à une autre amie de Peter Auto disparue, Betty Kadoorie.

 

Des marques prestigieuses seront à l’honneur avec deux classes Bugatti (La Renaissance et  type 55), ou encore une autre pour le constructeur italien De Tomaso avec ses voitures de sport et de compétition d’hier et d’aujourd’hui. Une autre mettra en scène les voitures de course de 1905 à 1925. Enfin pour célébrer les prémices du centenaire des 24 Heures du Mans, deux classes mettront en avant la vitesse et l’aérodynamisme sur les Hunaudières ainsi que la course à l’indice de performance.

 

La Légende des 24 H. du Mans : Vitesse & aérodynamisme sur les Hunaudières

Peugeot 905 Evo Bis de 1992

La Peugeot 905 Evo 1 bis est une voiture de course de catégorie des sport-prototypes de la génération dite des “ Sports 3,5 L“. Connaissant plusieurs évolutions aérodynamiques et mécaniques, elle fut victorieuse des 24 Heures du Mans en 1992 et 1993 et fut Championne du Monde des voitures de sport en 1992. La Peugeot 905 a participé à 17 courses entre septembre 1990 et juin 1993 et remporté 9 victoires. Elle fut une voiture pensée, conçue et façonnée en fonction des évolutions de son époque. Depuis l’introduction de la formule 3.5L, le Championnat du Monde Sports cars avait commencé à mettre l’accent sur la vitesse plutôt que sur l’endurance. Un nouveau style de course de type Grand Prix a donc poussé Peugeot à abandonner davantage les principes de conception traditionnels d’une voiture d’endurance. 

 

La Légende des 24 Heures du Mans : la course à l’indice de performance

Voiture : Panhard Monopole X86 de 1956

© Peter Auto

La Panhard Monopole X86 est le fruit de son époque. Depuis 1926, les 24 Heures du Mans sont caractérisées par le classement à l’indice de performance, lié à la capacité du moteur et à la distance. Dans les années d’après-guerre, ce classement est devenu un terrain privé pour les constructeurs français de voitures de petite capacité avec des spécifications aérodynamiques avancées, comme cette Monopole. Équipée d’un moteur Panhard de 750cc, elle a couru trois fois au Mans entre 1956 et 1958. Sa carrière de course s’est poursuivie dans les années, après avoir été modifiée par Monopole avec un moteur de 850cc. L’Écurie Monopole était l’équipe de course officiellement soutenue par Panhard depuis 1956, à la suite de l’accident du Mans en 1955 et au retrait de Panhard de la compétition.

 

La Carrosserie Touring (Avant-Guerre)

Alfa Romeo Tipo 256 de 1939

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En 1939, Alfa Romeo lance la nouvelle 6C 2500, confiant à Enzo Ferrari, alors à la tête d’Alfa Corse, le soin d’en créer une version de course. Châssis raccourci, moteur réglé avec l’adoption de trois carburateurs, le modèle s’appellera Tipo 256, suivant la tradition Ferrari d’utiliser la cylindrée et le nombre de cylindres. Sept voitures furent assemblées à Modène avec une carrosserie de course Touring. Fort de ce succès, une version routière vit le jour grâce aux commandes de quelques clients. La production se poursuit à Modène et en 1939, une quinzaine de voitures de route supplémentaires furent terminées, principalement avec une carrosserie Touring. La Tipo 256 présentée au Concours d’État est la première née sans carrosserie de course et peut être considérée comme la toute première voiture de route construite à Modène par Enzo Ferrari

 

La Carrosserie Touring (Après-Guerre)

Voiture : Lamborghini 350 GT de 1966

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La Lamborghini 350 GT a été présentée au Salon de Genève en 1964. La 350 GT est la première voiture de série de Lamborghini. Esthétiquement impressionnante et mécaniquement puissante, elle est capable d’atteindre une vitesse de pointe de 265 km/h. À l’époque, le haut degré de luxe et de finition a immédiatement suscité l’intérêt des clients et Lamborghini a commencé à vendre des voitures à certains des sportifs italiens les plus fortunés. Seulement 131 exemplaires de la 350 GT furent construits dans la nouvelle usine Lamborghini de Sant’Agata au cours des trois années suivantes, avant que le modèle ne soit progressivement abandonné au profit de la 400 GT légèrement redessinée.

 

La Carrosserie Touring (Les voitures depuis les années 2000)

Voiture: Touring Superleggera Arese RH95 de 2021

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En 2021, la Carrozzeria Touring Superleggera a célébré son 95ème anniversaire en dévoilant l’Arese RH95, un véhicule aux lignes inspirées de la philosophie « streamline » chère au carrossier milanais. Doté d’un V8 3,9 litres développant 720 chevaux en position centrale arrière, l’Arese RH95 constitue une première pour Touring. La voiture doit son nom à la rue dans laquelle est installé le quartier général milanais de Touring Superleggera, la Via Arese, et se compose du nombre 95 qui se rapportant logiquement aux 95 ans de l’entreprise, ainsi que des lettres « RH » qui sont les initiales des nom et prénom du premier client de ce modèle exclusif. D’un point de vue technique, il s’agit du troisième modèle de la gamme « Aero » et fait résonner l’esprit de la Disco Volante Coupé (2012) développée autour de l’Alfa Romeo 8C Competizione, et de l’Aero 3 (2020) conçue autour de la Ferrari F12. L’Arese RH95 qui elle, est développée autour du châssis de la Ferrari F8 Tributo, reprend d’ailleurs à l’Aero 3 la conception en fibre de carbone de sa carrosserie.

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