Back to the future : Chrysler Viper GTS-R 'Equipe de France FFSA GT'

Elle fête son 20e anniversaire cette année et on devrait même dire son 21e anniversaire. Nous sommes en 2001 et la FFSA décide d’engager une Chrysler Viper GTS-R, la star de l’époque en GT, aux 24 Heures du Mans.

Malheureusement, l’aventure aura été de courte durée et tout le monde a encore en mémoire ce pauvre David Terrien tentant par tous les moyens de ramener sa monture salement abimée à son stand suite à une sortie de piste sous la pluie après seulement 17 minutes de course. Course terminée pour les jeunes Terrien, Dayraut et Cochet sur le châssis C35.

La FFSA décida de renouveler l’expérience l’année suivante, toujours avec une Chrysler Viper dont la livrée bleue est restée dans l’esprit de beaucoup de fans. Jonathan Cochet poursuit l’aventure avec ses côtés Jean-Philippe Belloc, qui connaît parfaitement l’auto, et un petit nouveau Benoît Tréluyer. A cette époque, la Viper est l’arme anti Corvette au Mans. La Saleen est le plus souvent en retrait et la Ferrari 550 Maranello débute en compétition.

Si vous ne vous souvenez pas de la déco 'PlayStation', soit vous n'étiez pas né, soit vous avez perdu la mémoire. 

Pour la Chrysler Viper GTS-R ‘FFSA’, c’est le châssis C41 qui est engagé, à savoir la dernière des 18 GTS-R officielles construites par ORECA. Assemblée en 2001, l’auto a été louée à Larbre Compétition pour une participation aux 24H de Spa cette même année aux mains de Sébastien Bourdais, Patrice Goueslard et Sébastien Dumez avec à la clé une 2e place.

Jacques Régis, alors président de la FFSA, associa ORECA dans le projet Le Mans avec les trois jeunes talents au volant de la GT américaine sous le nom Equipe de France FFSA. Michel Lecomte (Epsilon) était à la baguette en compagnie d’Antoine Duguet (chef mécano) et quelques mécaniciens venant de chez ORECA. La #57 termina la course au 14e rang, troisième de la catégorie LM GTS, alors qu’elle était encore équipée des évos 2000.

La Viper ‘PlayStation’, comme elle était surnommée, a ensuite été vendue à Mirabeau Compétition pour participer au FFSA GT en 2004 (avec Didier Moureu et Eric Cayrolle), puis avec Sport Garage en 2005 (avec Thierry Soave et Eric Cayrolle).

Malmenée depuis son retrait de la compétition en 2007, le châssis #C41 a repris vie sous sa livrée d’origine grâce à une restauration complète effectuée par Art & Revs au Luxembourg. En deux sorties, Festival of Speed of Goodwood et Le Mans Classic, la Viper revigoré tout un public en devenant la star des deux événements. Ironie du classement, elle a terminé 14e au Mans Classic au début du mois, soit son classement des 24H du Mans 2002. Benoit Tréluyer vous dira que c’est cette auto qui lui a fait aimer Le Mans. L'ancien triple vainqueur des 24H du Mans a d'ailleurs dédicacé le châssis à Goodwood. 

C'est la reconstruction du châssis C41 qu'Endurance-Info va vous raconter...