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Roscar GT Challenge, le bon rapport qualité, prix, performance, plaisir

Divers Auto
16 nov. 2021 • 9:00
par
lmercier
Le Roscar GT Challenge va fêter en 2023 son 20e anniversaire. Avec la série dirigée à ses débuts par Christian Rossi et maintenant par Philippe Naniche, le client est assuré de rouler dans la bonne humeur sans ôter le côté professionnel. Lors du meeting du Mans, Endurance-Info est allé à la rencontre de Philippe Naniche pour parler du Roscar GT Challenge et des track days organisés tout au long de l'année. 

Créé en 2003, le Roscar GT Challenge ne cesse de prendre de l'ampleur. Christian Rossi, à l'origine du concept, est toujours là mais il a cédé les commandes à Philippe Naniche. Avec huit événements en 2021 (Le Mans, Nogaro, Paul Ricard, Dijon x2, Lédenon, Magny-Cours x2), le Roscar GT Challenge partage le meeting avec le Club 911 IDF, organisés tous les deux par Philippe Naniche et son équipe. De quoi mixer roulage et compétition pour séduire le plus grand nombre. Difficile de trouver meilleur rapport prix, performance, plaisir quand on veut rouler avec un toit sur la tête.

Compte tenu de la pandémie, 2020 a été une année compliquée ? 

 

"Nous avions mis en place 11 événements qu'il a fallu annuler par la suite. Tout a été fait 11 fois pour rien et on ne peut pas dire que l'année 2020 a été facile. Toutefois, nous avons été les premiers à reprendre les 16 et 17 mai au Paul Ricard. Une semaine avant, j'ai reçu un appel de Stéphane Clair, le patron du circuit, me demandant si nous avions la possibilité d'organiser un track day. Nous n'avions pas le moindre hôtel, pas le moindre bon de commande. Avec mon équipe, nous avons tout monté en 24 heures. Finalement, nous avons fait le meeting à 50% de remplissage, ce qui était pas mal pour une reprise." 

 

Tout est rentré dans l'ordre petit à petit ?

 

"Un mois plus tard, la fréquentation était nettement en hausse. Je pense que les gens avaient besoin de rouler. Certains n'avaient plus pris la piste depuis novembre 2019. L'année 2021 est partie timidement avec 50% de remplissage en mars au Paul Ricard compte tenu des restrictions de circulation encore en place à cette période. La suite a été nettement plus positive avec un taux de remplissage intéressant." 

 

Le fait que les track days se développement est un frein ? 

 

"Entre le 11 septembre et le 21 novembre, nous avons sept week-ends de roulage. Tout le monde est dans le même cas et le marché n'est pas extensible. Il y a comme un phénomène de saturation du marché." 

Au Mans, vous n'êtes pas seuls...

 

"Pour des questions économiques, nous avons accueilli la Ferdinand Cup, qu'on connaît très bien, et la Funyo qu'on découvrait. Avoir deux plateaux annexes permet de réduire les coûts mais nous avons eu une seule journée de roulage contre deux habituellement. Toutefois, cela reste confortable avec 20 à 25 autos en piste." 

 

Avec la partie Roscar GT Challenge, vous avez en parallèle le côté compétition...

 

"En 2013, j'ai décidé d'organiser pour la première fois le Race Track Trophy qui était deux courses de 55 minutes au Paul Ricard. J'ai passé ma vie professionnelle dans le tourisme et je voulais travailler pour moi en ayant ce rapport avec le sport automobile que j'aime depuis toujours. J'ai toujours eu cette passion sans jamais pratiquer. Un jour, on me dit que le Roscar souhaiterait intégrer un de nos meetings au Paul Ricard. Les années ont passé et les discussions de reprendre le challenge ont débuté avec Christian." 

Philippe Naniche et Christian Rossi

On sent de suite la bonne ambiance parmi les participants...

 

"Il n'y a pas d'enjeu à être champion Roscar. Je veux des pilotes qui viennent se faire plaisir sans les accrochages à répétition. On a des clients qui découvrent le sport auto avec une Ferrari 488 de route et qui passent ensuite à la 488 Challenge."

 

Le Roscar GT Challenge est le rapport prix, plaisir, performance idéal ?

 

"Christian (Rossi) m'a appris que les tarifs étaient importants, tout comme le comportement des gens. A Magny-Cours, Dijon, Lédenon, Nogaro et le Val de Vienne, le prix d'engagement est de 980 € pour 30 minutes d'essais et deux courses d'une heure. Le prix est de 1490 € au Mans et au Paul Ricard. Je tiens à fournir une prestation de qualité qui comprend de la vidéo, des photos, un club pour les pilotes et la présence d'une attachée de presse. Je veux quelque chose où je m'éclate et où les gens s'éclatent. De plus, nous avons la présence de Pirelli et Stand 21 sur nos meetings. Avoir 25 à 30 autos est l'idéal. On se doit de faire connaître encore plus le championnat et faire savoir que nous sommes une alternative à d'autres formules. Nous tenons aussi à conserver le côté sécurité en piste avec la présence d'instructeurs diplômés sur les meetings. Nous attendons de tous un comportement de gentlemen en piste." 

2022 est déjà en préparation ? 

 

"J'ai horreur de l'immobilisme, même sur les track days. Nous allons donc apporter quelques retouches. Le calendrier sera identique à quelques variantes près. N'oublions pas que le Race Track Day nous fait vivre. On accueillera le Roscar GT Challenge à deux reprises à Magny-Cours et Dijon, une ou deux fois au Paul Ricard, ainsi qu'au Val de Vienne et Nogaro. On ne veut pas devenir promoteur sauf si un jour nous arrivons à avoir des meetings sur trois jours. L'équilibre entre les roulages et la course est sain. Le Club 911 IDF est l'ADN du Roscar."

 

Le Club est réservé aux propriétaires de Porsche ? 

 

"Historiquement, c'est un club de Porschiste de l'Île-de-France qui a été mis sur pied il y a plus de 25 ans. Beaucoup de gens pensent qu'il faut avoir impérativement une Porsche, alors c'est pourquoi nous lançons un autre club pour toutes les marques. Les clients iront là où ils se sentent bien. Pour le moment, nous restons en France car nous roulons en Club Régional. On ne peut pas aller nous-mêmes à l'étranger mais on pourrait tout à fait se greffer à un événement existant." 

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