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Au volant de la Formule Renault 2.0 ex-Max Fewtrell chez R-ace Inside

Endurance Info
31 oct. 2021 • 16:45
par
lmercier
Endurance-Info a eu la chance de participer à un stage de pilotage chez R-ace Inside à Fontenay-le-Comte. Au menu de la journée, un roulage sur l'ancienne Formule Renault 2.0 de Max Fewtrell. Un châssis gagnant qui a remporté la couronne 2018. Vous voulez roulez sur une Formule Renault ex-Ocon ou Gasly ? Sachez que c'est tout à fait possible...

Dire que j'ai le pilotage dans le sang est nettement exagéré voire usurpé. Quand on est gamin, on se dit que piloter est simple mais ça c'était avant de savoir qu'il fallait de l'argent et tout de même du talent. Contrairement à certains de mes collègues, je ne suis pas devenu journaliste parce que je n'ai pas pu être pilote et je ne vais pas vous la faire à l'envers en vous disant qu'il faut rajouter un cran d'aileron ou ôter 100g dans les pneus. En revanche, être journaliste offre parfois la possibilité de poser son derrière dans une voiture de course. Cette fois, c'est en Formule Renault et pas n'importe quel châssis. 

 

En mai 2018, je commentais la manche Blancpain GT Series à Silverstone avec mon partner in crime Thomas Bastin. Le même week-end et sur le même circuit, Max Fewtrell remportait la course de Formule Renault Eurocup pour le compte de R-ace GP. Trois ans plus tard, c'est moi qui roule sur son châssis, le #238. Pour ce roulage, direction la piste de Fontenay-le-Comte (Vendée) sur un tracé de 2400 mètres avec sa ligne droite de 800 mètres. De quoi s'offrir de belles sensations...

 

Pour cela, j'ai répondu à l'invitation de R-ace Inside, monté conjointement par R-ace GP et Nicolas Marroc qui dirigeait 3C Concept. La structure vendéenne propose un plateau de 10 Funyo et de 5 Formule Renault 2.0. Vu que les Funyo n'ont plus de secret pour moi. Manu Collard m'avait même demandé comme se pilotait la SP05 avant de la découvrir lui-même. Un grand moment ! Place donc à la Formule Renault (châssis Tatuus de 210 chevaux) lors d'une journée de stage parfaitement scindée en deux en piste entre Funyo et FR. 

La piste de Fontenay-le-Comte étant plutôt réservée aux trackdays et à la formation, il n'est pas question de signer un quelconque contrat de pilote. Tout avait plutôt mal débuté avec une convocation à 8h du matin. Une blague de Nico Marroc ? C'est ce que je croyais car fin octobre à 8h, il fait encore nuit. Un petit sms de sa part à 8h30 pour me demander où je suis sachant que le circuit est à 45 minutes de mon domicile. Réponse claire de ma part : "j'arrive, fais chauffer le café". Quelle ne fut pas ma surprise en arrivant où tout le monde était déjà en combinaison en plein briefing. C'était donc bien 8 heures... Donc pour le café ? 

 

Par chance, je connais bien la piste mais ma dernière expérience en Formule Renault remonte à quelques années chez CD Sport au Val de Vienne. Là, on parle d'un châssis ex-Fewtrell. Les autres monoplaces présentes portent les noms de Esteban Ocon, Pierre Gasly, Robert Shwartzman et Will Palmer. Rouler à cinq quand on est un pilote en herbe comme moi (Platinum, Gold, Silver, Bronze, Herbe) est parfait. Peu de trafic est synonyme de tranquillité. Avec ses stages, R-ace Inside fait les choses bien niveau organisation. Je fais partie du groupe Prost (ce nom me dit quelque chose) qui doit effectuer 3x10 tours tout au long de la journée.

Les absents ont toujours tort, alors le briefing sera succinct. Le temps d'enfiler la combinaison et de mettre le casque, direction le baquet pour l'explication des commandes. Ce stage est aussi l'occasion d'étrenner un nouveau casque, toujours ex-Fred Mako, et le HANS qui va avec. Rien à voir avec l'ancien matériel. Le casque, qui a pris part uniquement aux 24H du Mans 2019, est plus léger que l'ancien et surtout collector. Mon Ridley Noah Aero+ et ce casque sont les deux choses qui ont le plus de valeur à mon domicile. Quant au HANS, il est incroyablement souple, ce qui me permet (enfin) de  pouvoir bouger la tête. Avec l'ancien, c'était un vrai calvaire. 

 

Le tableau de bord est simple, donc peu de chance de se tromper. En revanche, fini le repose-pied. Il est encore tôt et des traces d'humidité subsistent sur la piste, alors pas question de jouer le barbot et de finir tanké dans le bac dès le premier virage. Il faut prendre ses marques, bien prendre ses trajectoires et doser le freinage dégressif. Les dix tours passent très vite et il est temps de rentrer. Sitôt descendu, direction le debriefing comme les grands sous la direction d'un ingénieur R-ace GP avec l'étude de la caméra embarquée et des datas. Chaque pilote d'un jour voit sa séance décortiquée pendant que les Funyo sont en piste. 

 

Après un café (enfin !?!?!?!?), retour en piste avec l'objectif d'appliquer les conseils de l'ingénieur. Je connais mon souci récurrent qui n'est pas le regard ou la trajectoire, mais bien l'attaque des freins. A force de voir des vrais pilotes se louper au freinage, cela demande de la réflexion. La piste a pris quelques degrés, le relais est bien meilleur, les diodes s'allument plus facilement dans la ligne droite. La confiance permet de se lâcher un peu plus sans risquer le surpilotage. La FR 2.0 est facile à prendre en main mais attention car il n'est pas simple d'aller vite à son volant. Place ensuite à un nouveau debriefing qui démontre que ce deuxième run était bien meilleur. 

 

Mon planning ne m'a pas permis de faire le troisième run. Avoir la chance de rouler dans une telle auto est toujours quelque chose de grisant et d'exceptionnel. Pourtant, tout le monde peut s'installer dans le baquet d'une monoplace ex-Gasly ou ex-Ocon pour moins de 300 euros les 10 tours. Quand on aime le sport auto, ce qui peut paraître un luxe devient accessible. L'hiver arrive alors j'espère que la prochaine voiture à essayer aura un toit... 

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