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Rahel Frey (Iron Lynx) : "On se doit de préparer l'avenir"

20 aoû. 2021 • 21:30
par
lmercier
Iron Dames rempile cette année avec différents programmes. Les 24 Heures du Mans figurent toujours au menu de la saison 2021. Rahel Frey accompagne les filles pour les faire progresser au plus haut niveau.
Rahel Frey

Rahel Frey s'apprête à disputer ses quatrièmes 24 Heures du Mans en GT. La pilote suisse a la particularité d'avoir roulé à chaque fois au sein d'un équipage féminin. La Ford GT de 2010 a cédé sa place à une Ferrari 488 GTE depuis 2019. Le programme Iron Dames ne cesse de se développer chez Iron Lynx. Rahel Frey, Michelle Gatting et Sarah Bovy comptent bien faire la course dans le haut de tableau d'une catégorie GTE-Am toujours aussi relevée. Pilier du programme Iron Dames, Rahel Frey a répondu aux questions d'Endurance-Info. 

Rahel Frey

Comment se passe votre début de semaine ?

 

"Tout se passe pour le mieux. Nous travaillons pour la première fois avec Sarah au Mans. La collaboration se passe très bien et nous sommes prêtes pour la course. Je pense même que nous sommes mieux préparées que les années passées. Cependant, la course reste la course."

 

On a vite vu que les chronos étaient meilleurs que l'année passée. Comment l'expliquez-vous ?

 

"La grande différence est qu'il y a bien plus de grip. C'est même une vraie surprise pour nous. Dans l'auto, nous prenons toutes vraiment beaucoup de plaisir. L'année passée, le rythme de course était de 3'55, 3'56. Cette année, je pense que nous devrions être en 3'51, 3'52. Le trafic n'est pas un problème car tout le monde se comporte plutôt bien en piste." 

 

Vous étiez là en 2010 sur une Ford GT. Quel souvenir en gardez-vous ?

 

"La semaine était très dure pour moi. Nous étions plus jeunes et certainement plus égoïstes (rires). La course s'est terminée après seulement cinq heures. Je ne garde pas que de bons souvenirs de cette expérience. En revanche, j'ai découvert une ambiance incroyable. C'était impressionnant. Un premier Le Mans reste quelque chose d'incroyable." 

 

Le programme Iron Dames ne cesse de se développer. Une belle satisfaction ? 

 

"Les bons résultats sont au rendez-vous. Nous attaquons la troisième année et nous sommes prêtes pour rouler aux avant-postes. On se doit aussi de préparer l'avenir avec des jeunes filles. C'est important d'avoir Doriane Pin en Michelin Le Mans Cup et Maya Weug en monoplace. J'aime beaucoup travailler avec les jeunes. On doit poursuivre ce qui a été commencé."

Iron Dames LM

Trouver des jeunes filles classées Bronze est compliqué ?

 

"C'est très compliqué de réunir un équipage. Nous discutons avec la FIA, mais il n'est pas possible de faire changer les règles. Nous avions demandé à Vanina (Ickx) de rouler avec nous, mais cela n'a pas pu être possible même si elle a mis un terme à sa carrière il y a dix ans. Le message de Iron Dames est : "si tu as un rêve, travaille dur pour qu'il se réalise". Sarah en est le parfait exemple." 

Iron Dames

Quel sera le futur ? Après le GT3 et le GTE, l'objectif est le prototype ?

 

"Nous avons plusieurs idées en tête. Notre pige en GT World Challenge Europe au Paul Ricard a été très positive pour tout le monde. Pourquoi pas le prototype à l'avenir... Tout reste très ouvert. Toutefois, il reste quelques cases à cocher aussi bien en GTE qu'en GT3. C'est important d'aller au bout. On veut aussi se concentrer sur les jeunes pilotes."

 

Justement, il faut rêver. Une féminine en LMH sur une Ferrari ? 

 

"(Rires). C'est le rêve, alors pourquoi pas..." 

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