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Fred Makowiecki : "Même avec le temps, ce côté magique du Mans ne s'estompe pas"

24 Heures du Mans
18 aoû. 2021 • 11:00
par
lmercier
Il a connu des victoires aux quatre coins du monde, mais remporter les 24 Heures du Mans tient à cœur de Fred Makowiecki. Avant pourquoi pas de viser la victoire au classement général, un succès en GTE-Pro ne serait pas pour lui déplaire.
Mako

L'année 2011 marquait les débuts de Fred Makowiecki aux 24 Heures du Mans. A l'époque, c'était sur une Ferrari. Après un bref passage chez Aston Martin Racing, le Français a rebondi chez Porsche pour qui il roule toujours. L'équipage qu'il forme sur la 911 RSR #91 avec Richard Lietz et Gianmaria Bruni est le même depuis 2018. Après une édition 2020 compliquée pour le trio de la #91, l'objectif est clairement la victoire en GTE-Pro. Pour Fred Mako, gagner Le Mans au général a toujours été dans un coin de sa tête. En attendant, c'est une victoire de catégorie GTE-Pro qu'il vise cette année. 

 

Prêt à aller au charbon en GTE-Pro ? 

 

"Avec Richie et Gimmi, on revient avec une grosse envie de bien faire. Pour nous, 2020 n'a pas été une très belle édition (5e en GTE-Pro, ndlr). Il nous manquait clairement de la performance. Certains facteurs ne sont pas entre nos mains. Notre package 2021 est connu. Il faudra repartir du Mans avec le sentiment d'avoir fait tout ce qu'il fallait et ne rien avoir à se reprocher."

Trio Porsche 911 LM2021

Vous vous voyez dans le bon paquet ? Avoir moins de marques en GTE-Pro ôte une partie du plaisir ? 

 

"Je ne nous vois pas dominer sur le plan de la performance. Porsche n'a pas pour habitude de cacher son jeu. Nous sommes huit en GTE-Pro, ce qui est plus que ce que l'on a pu voir en LMP1 certaines années. La qualité est clairement là, ce qui reste le plus important. Porsche est la marque qui a le plus de voitures avec deux belles 911 RSR privées." 

 

Revenir chaque année au Mans est quelque chose de particulier ?

 

"C'est chaque année le même plaisir. Tout petit, je rêvais du Mans avec ce bâtiment des stands, cette entrée au niveau du karting. Je venais rouler ici à l'âge de 10 ans en kart. C'est ce qui me faisait rêver. Même avec le temps, ce côté magique ne s'estompe pas. Les Hunaudières restent quelque chose de spécial. Le premier relais de nuit en course est incroyable. Tu pars pour deux heures et là tu te dis : 'c'est parti, on y va'. " 

Porsche LM

C'est différent d'une autre de course de 24 heures ?

 

"Les besoins ne sont pas les mêmes. Ici, il y a moins de trafic et les équipages sont entièrement officiels. Il y a moins de disparité avec des écarts très faibles. Au Mans, le retard ne se rattrape pas. A Daytona, il faut être patient."

 

Au Mans, il y a moins de soucis de limites de la piste que sur d’autres circuits tels que Spa-Francorchamps ? 

 

"Les circuits actuels font que les pilotes ont moins d’appréhension. Cela peut aller jusqu’à donner des situations délicates. Pas mal d’aménagements ont été apportés sur les circuits pour la Formule 1. La F1 ne vient pas au Mans, donc ce n’est pas cela. Il y a plus d’accidents dans les Esses Porsche depuis que le virage a été modifié. Si on met de l’herbe dans les virages qui posent problème, on sait qu’il ne faut pas y aller. La marge de sécurité n’est pas la même. On enlève l’appréhension aux pilotes. C’est tout de même dommage de dénaturer des circuits. Bien entendu, on ne peut pas remettre en cause tout ce qui est fait pour la sécurité. Le Nürburgring reste le circuit le plus dangereux, mais ce n’est pas celui où les accidents sont les plus graves. Sur pas mal de circuits, on a tellement le droit à l’erreur qu’on en perd l’adrénaline. Ce droit à l’erreur est devenu trop important au fil du temps."

Porsche 91 2021

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