Le goût de la revanche pour GPX Martini Racing au Paul Ricard

« Vouloir, c'est pouvoir. » Telle est la devise immortalisée à l'entrée de la Casa Martini. GPX Martini Racing a effacé la prestation de Monza qui s'était terminée prématurément par un abandon en remportant de main de maître les 1000 km du Paul Ricard. Les trois pilotes ont été solides et l'équipe technique emmenée par ART Grand Prix a juste été parfaite. Depuis l'arrivée des 1000 km du Paul Ricard en 2015, jamais une équipe partie aussi loin n'avait réussi l'exploit de s'imposer.

Le cocktail, consommé sans modération dans le Var, a mis à mal la concurrence. De quoi réjouir Pierre-Brice Mena, son team principal...

Après le zéro pointé en Italie, GPX Martini Racing repart de France avec 33 points. Une belle revanche ? 

"Après Monza, c'est une belle récompense. Nous avions perdu le titre au Paul Ricard l'année passée. Cet hiver, le risque de changer de partenaire technique a été pris. Le temps pour se préparer a été très court, mais l'équipe a beaucoup travaillé après Monza. Remporter cette deuxième course de l'année met en confiance pour la suite. On savait que cela pouvait prendre du temps." 

On a senti de la fébrilité après les qualifications. C'était le cas ? 

"Je ne peux pas dire que la confiance était là. Au gré du meeting, la piste a beaucoup évolué avec de plus en plus de grip. Le vendredi, nous étions nulle part. On pensait même que la voiture avait un problème. Le set up a été modifié le samedi. Tout le monde connaît la complexité du championnat, notamment pour avoir un tour clair en qualif'. Les pilotes n'ont pas pu tout mettre bout à bout. L'équipe était rassurée même si partir depuis la 10e place n'était pas optimal. On sait que la Porsche n'est pas la meilleure auto pour aller chercher le dernier dixième." 

Le début de course vous a rassuré ? 

"Après deux tours, Earl nous a dit que la voiture fonctionnait bien. Trois tours plus tard, il nous passe le message comme quoi on pouvait gagner la course. La consigne était de faire une course propre, sans le moindre accrochage et faire de bons arrêts. Il fallait prendre de gros points dans l'optique du championnat." 

Avec Earl, Mathieu et Matt, on tient trois guerriers...

"Les trois ont fait un super travail. Ils avaient une grosse envie de bien faire sachant que la veille, c'était assez compliqué. Ils tenaient à remporter cette course."

Devant le petit écran, on s'est ennuyé durant cinq heures. Pourtant, quand on y regarde de plus près, les chronos des pilotes de tête ont été incroyables durant toute la course. C'est aussi votre avis ? 

"De l'intérieur, c'était très excitant. Tout s'est joué au dixième. Nos pilotes ont mis 5h30 pour passer de la 10e à la tête de course. Ce championnat est hyper relevé. Au Paul Ricard, personne n'a vraiment survolé les débats. La moindre faute se paie cash. On voit de plus en plus de grands noms qui étaient aux portes de la Formule 1 venir dans cette série, mais ce n'est pas pour autant qu'ils sont devant dès le début."