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Thomas Laurent (Jackie Chan DC Racing) : "Entre rêve et réalité"

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WEC
3 avr. 2017 • 16:00
par
lm@endurance-info.com

En moins de deux ans, Thomas Laurent est passé du karting au LM P2. L'ascension du pilote originaire de La Roche-sur-Yon s'est fait par étape. Une saison hivernale en Asian Le Mans Series en LM P3 avant de passer en European Le Mans Series, toujours en LM P3, avec en parallèle un programme en Porsche Carrera Cup France. L'hiver dernier, on l'a suivi dans le championnat asiatique, mais en LM P2. C'est dans cette catégorie qu'il va rouler cette année en FIA WEC au sein du Jackie Chan DC Racing en compagnie de Ho-Pin Tung et Oliver Jarvis. De quoi tutoyer les sommets mondiaux de l'Endurance.

Les premiers essais ont montré que le jeune pilote âgé de 19 ans dans deux jours était déjà dans le coup. Calme, posé, réfléchi, Thomas Laurent s'est rapidement acclimaté à ses nouvelles fonctions de pilote d'Endurance en montrant une faculté d'adaptation très rapide. On entendra parler de lui dans les années à venir et sa fulgurante ascension n'a rien ôté de son côté attachant.

Que retenir du Prologue FIA WEC ?

"Il n'est que positif et ces essais m'ont permis de mieux me familiariser avec mon nouvel environnement. Mon premier sentiment à l'issue du roulage à Motorland Aragon était déjà positif. Je ne suis pas encore en confiance à 100% mais tout vient petit à petit."

Le passage de l'ORECA 03R à la 07 demande une grosse adaptation ?

"La 03R est plus facile à appréhender mais la 07 est vraiment bluffante à piloter. La vitesse maximale est importante. A Motorland Aragon, on approchait les 330 km/h. Ma saison oscille entre rêve et réalité. Passer du karting au LM P3 était une marche importante, passer du LM P3 au LM P2 fait que la marche est encore plus importante."

Disputer le FIA WEC aussi vite est la cerise sur le gâteau ?

"Prendre part au FIA WEC était du domaine du rêve. Lorsque je suis arrivé à Monza le vendredi midi, je suis allé déjeuner dans l'hospitalité où étaient présents tous les pilotes. C'est un autre monde pour moi. Je partage quelque chose avec des gens que je suivais devant mon écran de télévision. Il y a encore moins de 15 mois, j'étais en karting. L'Endurance a toujours été ma voie. Je ne m'attendais pas à passer aussi vite en FIA WEC. La logique aurait voulu que je roule cette année en ELMS en LM P2. J'ai l'habitude de rouler dans une catégorie intermédiaire. L'an dernier, je devais surveiller les LM P2 et maintenant les LM P1."

Avoir un partenaire fidèle est un gros avantage ?

"PASO Traiteur me suit depuis six ans et je leur dois beaucoup. En 2016, ils ont beaucoup investi sur moi. Les couleurs vendéennes vont maintenant faire le tour du monde (rires)."

Votre équipage a de quoi jouer le haut de tableau...

"La concurrence est rude en LM P2 sachant que toutes les équipes disposent du même châssis. Tout se jouera sur de petits détails. Je suis ravi de retrouver Ho-Pin qui avec qui je m'entends parfaitement. Avoir Oliver avec nous est aussi un gros avantage quand on connaît sa pointe de vitesse. Les deux sont de très bons conseils. Greg Wheeler a rejoint l'équipe en tant qu'ingénieur, ce qui est un gage de qualité supplémentaire. Jota Sport, qui supervise l'engagement, est parfaitement rôdé à la discipline. L'émulation est très bonne entre les deux autos. On pousse tous dans le même sens."

Le Mans sera le gros challenge de l'année ?

"Sans aucun doute. J'ai découvert le grand circuit l'an passé lors du Road To Le Mans que j'ai remporté avec Alexandre Cougnaud. Là, je vais découvrir le pilotage de nuit, l'ambiance et tout ce qui tourne autour de cette course magique. Je suis venu pour la première fois au Mans en spectateur en 2014. En trois ans, je passe de spectateur à pilote au volant d'un prototype."

 

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