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Ralf Jüttner (Joest Racing) : "Il n'y a pas de réponse facile"

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WEC
10 aoû. 2017 • 15:00
par
lm@endurance-info.com
Ralf Jüttner et le Joest Racing entament un nouveau défi en reprenant le dossier Mazda DPi pour le championnat WeatherTech SportsCar Championship. Si le retour en compétition de la Mazda RT24-P n’est attendu qu’aux 24 Heures de Daytona en janvier prochain, la structure allemande a déjà débuté les essais sur le continent américain. (In English)Les moyens financiers mis en œuvre n’ont rien à voir avec ceux d’Audi en LM P1. Le directeur général du Joest Racing ne peut que constater que le côté financier n’a pas aidé au développement du LM P1, comme il l’a expliqué à Sportscar365 : « C’était fascinant, et d’un point de vue technique, formidable de pouvoir travailler avec ce genre de voitures performantes et la concurrence qui va avec. Tout a fait que la compétition était belle. On ne peut rien dire de négatif sur ces sujets mais c’était d’une certaine manière une sorte de surenchère. Sur le plan financier, le nombre de personnes impliquées a constitué une grande partie de la situation financière. Les pièces sur ces voitures n’étaient pas bon marché, mais c’était le montant de l’ingénierie nécessaire qui a rendu le tout si cher. »Audi et Porsche auraient dépensé chaque année environ 200 millions d’euros, soit selon les rumeurs le budget équivalent à une équipe de Formule 1 de milieu de plateau. Ce chiffre reste à être confirmé car on ne sait pas trop ce qu’il contient. Est-ce qu'on y met tous les frais ? Le marketing ?« Je pense que quelque chose doit être fait » a déclaré Jüttner. « Premièrement Audi est parti et maintenant c’est Porsche qui part. Toyota reste seul et que vont-ils faire ? Personne ne le sait vraiment. Je pense que c'est peut-être la clé de ce qui se passe réellement. Si Toyota devait décider de partir, alors ce serait un jeu totalement nouveau. Je pense que l’ACO et la FIA doivent trouver quelque chose assez rapidement. Je sais qu’il n’y a pas de réponse facile à cela. »Beaucoup verraient d’un bon œil l’arrivée des DPi, mais Ralf Jüttner admet que l’exercice n’est pas aussi simple qu’il n’y paraît : « Le DPi pourrait être une solution rapide, mais encore une fois, ce n’est pas aussi simple que cela. Il est vrai que vous ne pouvez pas vous dire : ok, nous espérons qu’il y aura beaucoup de LM P1 non hybrides l’année prochaine. Certaines personnes rêvent d’en voir huit. Je serais surpris s’il y devait y en avoir trois ou quatre. Prendre les DPi pour les faire rouler contre les LM P1 non hybrides est une possibilité, mais alors vous devez les rendre plus rapides que les LM P2. On a vu à quel point les LM P2 sont rapides. Si vous voulez voir ces autos au Mans quatre ou cinq secondes plus vite qu’une LM P2, alors je pense que les limites vont vite être atteintes. Le moteur et tout le reste vont casser. C’est un sujet délicat. Je peux dire qu’à cet instant, je suis heureux de ne pas être assis dans le bureau de ceux qui établissent les règlements. Ce n’est pas facile. »« Vous pouvez les culpabiliser d’avoir eu les yeux fermés pendant trop longtemps, mais c’était une bonne chose d’y être » a tenu à souligner Ralf Jüttner. « Ils ont fait un bon travail avec l’EoT, les bagarres entre diesel et essence. Donc, il y avait de bonnes choses. Ils ont probablement sous-estimé la question des coûts. L’autre chose difficile est que je crois que dans le WEC et Le Mans, Le Mans prend tellement sur l’ensemble du WEC que le championnat en soi est compliqué. « Porsche a remporté Le Mans l’année dernière, ils ont gagné le titre mondial. C’est difficile. Maintenant, l’IMSA a Daytona. C’est un peu différent, mais c’est quelque chose d'important. Il y a d’autres points forts avec les 12 Heures de Sebring, le Petit Le Mans et les Six Heures de Watkins Glen. Vous avez tout un ensemble de circuits et de courses. Pour l’ensemble d’un championnat, c’est quelque chose de bien mieux. Maintenant, qu’ils aient fait un travail plus facile depuis le début, je n’en suis pas certain. J’étais sceptique quant à la fusion et pour être honnête, je suis surpris de voir à quel point cela fonctionne. C’est la difficulté du WEC et du Mans, et je pense que Le Mans est la partie la plus facile. »

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