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Marc Lieb (Proton Compétition) : "Important de toujours garder contact avec Le Mans"
24 mai. 2018 • 12:00
Marc Lieb était de « retour » à la compétition en Italie pour les 4 Heures de Monza, 2e manche de l’European Le Mans Series. Il a prêté main fort à l’équipe Proton Competition sur l’une des Porsche 911 RSR. Rencontre avec l’ancien vainqueur des 24 Heures du Mans 2016 pour évoquer la classique sarthoise qui arrive.Pourquoi avez-vous été participé à cette course ? « Avec Proton Compétition, j'ai remporté les Le Mans Series 2010 avec Richard Lietz. Je suis content d’être de retour dans une écurie que je connais depuis des années et quand on m'a demandé si je pouvais remplacer Dennis Olsen à Monza, je n'ai pas hésité une seconde. En effet, lui et Matteo Cairoli sont deux jeunes pilotes Porsche habituellement dans cette écurie mais ils ont été appelés pour disputer les 24 Heures du Nürburgring. »Comment avez-vous vécu les 4 Heures de Monza ? « Déjà, c’est différent du bureau (rires). Je n’avais jamais piloté cette Porsche 911 RSR, tout est nouveau pour moi. Le moteur implanté en position centrale change pas mal de choses, c’est agréable au niveau pilotage. On se sent vite à l’aise, on est tout de suite rapide, mais plusieurs tours sont nécessaires pour aller chercher les derniers dixièmes. Je ne pilote plus beaucoup, ma dernière course remonte aux 12 Heures de Bathurst au mois de février avec une Porsche 991 GT3-R de Black Swan Racing (il a gagné sa catégorie en compagnie de Jeoren Bleekemolen, Tim Pappas et Luca Stolz). Cependant, j’ai pris beaucoup de plaisir ! »Quel est votre regard sur le plateau d’European Le Mans Series après plusieurs années d’absence ?« Ça a beaucoup changé. C’est bien plus professionnel qu’avant. C’est d’ailleurs ce que je disais à Christian hier : entre ma première course en GT à Monza en 2007 et maintenant, c’est très différent : la piste a été modifiée, l’intérieur des stands également. Il y a beaucoup de prototypes et le plateau GTE est intéressant. J’aime ce concept qui repose sur le pilote amateur. Il est important qu’il puisse rouler longtemps, que les clients, qui aiment être dans cette catégorie, puissent se retrouver au volant et que les 24 Heures du Mans les fassent rêver. »Les 24 Heures du Mans arrivent pour vous. Quel regard portez-vous sur la course qui arrive, maintenant vous êtes en charge de la relation client ? « Sur la liste des engagés, nous avons 10 Porsche RSR, quatre usine et six clients. D’abord, il s’agit d’un gros effort pour nous, cela demande plus de personnel en particulier du côté des ingénieurs. Avoir autant de nos voitures sur la grille de départ du Mans est bon pour la marque. Nous sommes toujours « connectés » aux 24 Heures du Mans. Le Mans, c’est la tradition ; l’endroit où nous avons eu le plus de succès. Pour moi, il est important de toujours garder contact avec cette épreuve, c’est mon sentiment. Quand j’ai commencé à courir avec Porsche, je savais qu’un jour j’aurais peut être l’opportunité de rouler au Mans. Je savais que cette course était importante, que Porche avait toujours aimé Le Mans, mais la première fois que vous y allez en tant que pilote officiel, vous comprenez pourquoi c’est aussi précieux pour la marque. C’est un tout : l’ambiance, les spectateurs, les constructeurs, le fait que tout le monde attend de vous que vous gagniez. Il y a une relation particulière entre les fans, la piste et la marque que vous représentez. C’est pourquoi les gens qui découvrent les 24 Heures du Mans sont complètement soufflé par ce qu’ils vivent. »Vous engagez quatre Porsche 911 RSR officielles en LMGTE Pro. Un effort particulier pour aller chercher une victoire que vous n’avez pas accrochée depuis 2013 ?« Cette année là, nous avions remporté cette catégorie avec Romain (Dumas), Richard (Lietz) et moi-même. Nous avons gagné tout de suite avec cette auto. Désormais, nous disposons d’une nouvelle voiture depuis maintenant un an et demi et nous sommes clairement là pour la victoire ! Tout est en place comme on a pu le voir aux 6 Heures de Spa-Francorchamps le week-end dernier. Cependant, aux 24 Heures du Mans ce sera différent, la Balance de Performance n’est pas la même. Je suis néanmoins confiant et optimiste, les gars à Weissach ont travaillé très dur tout au long de l’hiver. C’est Le Mans, nous connaissons bien cette course et rien ne peut être planifié à l’avance, il y a tellement d’imprévus …» Votre victoire aux 12 Heures de Sebring, même si la BOP est différente aux Etats-Unis, vous a-t-elle donné de la confiance ? « Ca a été un vrai soulagement pour tout le monde. Gagner une course d’une telle importance a donné un coup de « boost » supplémentaire aux gens de Weissach qui travaillent sur ce projet.»Vous avez mentionné cette relation spéciale avec les 24 Heures du Mans, épreuve que vous avez remportée en 2016… « Quand vous avez 19 ou 20 ans, que vous êtes chez Porsche, vous rêvez de rouler dans un prototype capable de gagner Le Mans. Ça m’a pris plus de 14 ans pour y arriver, pour m’adapter à cette catégorie, mais j’ai réussi à atteindre mon grand rêve. C’est comme l’objectif ultime de votre carrière que vous arrivez enfin à accomplir. De plus, la façon dont nous avons gagné Le Mans est quelque chose de spécial. Je m’en rappellerai toute ma vie. La chose dont je suis le plus fier est que j’ai réalisé l’une de mes plus belles performances en LMP1 de toute ma carrière. »Marc Lieb disputera une autre course cette année : les 24 Heures de Spa-Francorchamps.
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