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Kévin Estre (GPX Racing) : "Il va falloir tout donner"

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GT World Challenge Europe
24 juil. 2019 • 9:00
par
lm@endurance-info.com

Sitôt le Prologue FIA WEC terminé, Kévin Estre va prendre la direction de Spa-Francorchamps pour y disputer les Total 24 Heures de Spa sur la Porsche 911 GT3-R/GPX Racing en compagnie de Richard Lietz et Michael Christensen. Cette présence tardive d'une sixième Porsche pour la victoire rajoute un peu plus d'incertitude parmi les bookmakers. Il faudra compter sur le trio de la Porsche/GPX Racing pour faire la course dans le haut de tableau. Le Champion du Monde d'Endurance de la FIA 2018/2019 (GTE-Pro) compte bien monter sur le podium de la plus grande course GT au monde, lui qui a terminé au pied du podium en 2017, déjà avec Michael Christensen.

Cet engagement à Spa est un peu 'last time minute', non ?

"Ce programme n'était pas prévu puisqu'il s'est finalisé durant les 24 Heures du Nürburgring. GPX Racing n'avait pas spécialement prévu de disputer les Total 24 Heures de Spa. Porsche a donc proposé une auto en Pro et GPX Racing a accepté. Personnellement, j'avais poussé pour être au départ, mais compte tenu des équipages déjà engagés en Intercontinental GT Challenge et l'équipe de Timo (Bernhard), ce n'était pas possible."

Les essais se sont bien déroulés ?

"Je suis content d'avoir pu rouler aux essais début juillet. Aucun de nous trois ne connaissait les pneumatiques Pirelli sur la 911 GT3-R. De plus, l'équipe est nouvelle, mais les essais ont été positifs. Quand on arrive dans une nouvelle écurie, on ne sait jamais trop à quoi s'attendre. Avec GPX Racing, je suis pleinement rassuré car tout est très professionnel malgré leur peu d'expérience avec l'auto. Je connais bien Pierre-Brice (Mena), le team principal, et je sais que tout est mis en place pour bien faire."

C'est un engagement 100% GPX Racing ?

"Le team émirati s'occupe de tout. Nous aurons en renfort un ingénieur qui est habituellement chez Earl Bamber Motorsport, un ingénieur data venant de chez Manthey et deux mécaniciens. On amène un peu d'expérience."

Vous vous attendez à quoi pour le classement ?

"Il y a beaucoup d'autos et de très bonnes. Je regarde les manches Blancpain GT Series et on peut voir qu'il y a systématiquement trois ou quatre marques qui peuvent s'imposer. Il y a plus de 70 GT3 au départ, ce qui augmente le facteur risque. Il va falloir tout donner avec l'obligation de se mettre dans la position du leader pour éviter les soucis. C'est un peu la même chose qu'au Nürburgring et au Mans."

On peut comparer les trois courses ?

"Si on prend le trafic, Spa est plus compliqué que les deux autres courses. Au Nürburgring, les écarts entre les autos sont assez importants avec un respect entre les pilotes des différentes catégories. A Spa, il y a une seule catégorie. Dans une manoeuvre de dépassement, un des deux prend un risque."

Le trafic sera la clé ?

"Avec une GT3, un gentleman peut freiner aussi tard qu'un professionnel. On a tous conscience, et le directeur de course le rappelle, les pilotes Am sont le coeur du championnat. Dans le cas d'un accrochage, c'est à 80% la faute du Pro. Les dépassements sont durs. Tout le monde a l'ABS, donc tout le monde freine tard."

Si on revient sur votre année, elle est positive avec le titre mondial mais aussi votre dépassement de folie sur la Nordschleife...

"On a eu trois courses WEC avec, à chaque fois, la performance pour s'imposer mais cela n'a pas fonctionné. Nous avons rempli le contrat en remportant le titre. On aurait bien aimé gagner Sebring, Spa et les 24 Heures du Mans. Le Nürburgring a été une super expérience où, comme d'habitude j'ai pris beaucoup de plaisir. La pénalité et la disqualification sont hors de nos mains. C'est une course que je veux disputer chaque année. J'ai le pilotage qui va avec le spectacle (rire)."

Vous allez débuter sur la nouvelle Porsche 911 RSR. La confiance est de mise ?

"De loin, elle ne donne pas l'impression d'être une nouvelle auto, mais elle est vraiment différente. Environ 95% est nouveau même si le concept est identique. Le moteur est un peu plus gros. L'objectif sera de se battre contre la concurrence. En termes de concept, on se rapproche de la Ferrari 488 GTE. Il faudra aussi voir comment vont fonctionner les pneumatiques, mais les premiers essais ont été positifs. Nous sommes partis de la base 2018/2019 qui était bien meilleure que la saison précédente. Depuis trois ans, la BOP est correcte pour tout le monde. Il faudra aussi s'accommoder de deux nouveaux circuits avec Bahrain et Interlagos."

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