Josef Newgarden : « Excité de voir ce que ces gars ont en réserve pour 2026 »

Vainqueur des 24 Heures de Daytona 2024 sur une Porsche 963, Josef Newgarden revient en prototype à l'occasion des essais organisés par l'IMSA à Daytona en guise de préparation au Rolex 24. 

Le pilote Penske en IndyCar, double vainqueur à Indy 500, compte deux départs sur le Rolex 24 en 2023 (Tower Motorsports) un an avant sa victoire, lui qui a débuté à l'automne 2023 sur la Porsche 963 en compétition lors de Petit Le Mans (4e place).  

A la pause déjeuner, Josef  Newgarden, qui a bouclé 21 tours durant la matinée sur la n°7, a fait le point sur son retour en Endurance, lui qui n'avait plus piloté la Porsche depuis février dernier lors d'une séance d'essais menée à Sebring. Aucune officialisation n'a été faite pour le Rolex 24 2026 à ce jour. 

Quel est votre premier ressenti pour ce retour en Porsche 963 ? 

L’équipe a beaucoup à apprendre. Il y a les évolutions 2026 mais aussi le nouveau pneumatique Michelin qui est différent et qui intrigue tout le monde. C’était agréable pour moi de boucler quelques tours ce matin dans la Porsche 963, surtout ressentir les sensations après quelques années. L’équipe a fait du bon travail et je me sens mieux dans la voiture que la dernière fois. J’étais excité de voir ce que ces gars ont en réserve pour 2026.

La voiture a fait un grand pas en avant, elle est meilleure à tous les égards par rapport à la dernière fois où j’ai pu la piloter. Elle est plus constante et semble plus performante. Donc, je pense que les étapes de développement franchies jusqu’à présent sont positives.

Le temps d'adaptation est important ? 

Comme dans la monoplace IndyCar, la Porsche 963 a beaucoup de systèmes mais la monoplace est très mécanique contrairement à la Porsche qui est bien plus électronique. Il faut juste être bien conscient de ce qui se passe au niveau des systèmes dans cette voiture. Il faut aussi prendre en compte le seuil de tolérance du pneumatique, car dans la monoplace, vous pouvez attaquer absolument à fond, c’est un peu comme si vous ne pouviez pas « surpiloter ». Les styles de pilotage sont différents mais j’aime cette Porsche 963 qui donne ce sentiment de respect pour la mécanique et qui fait réfléchir et vous rend un peu plus conscient de ce que vous faites dans la voiture.

Les nouvelles gommes proposées par Michelin donnent satisfaction ? 

Le pneu est vraiment génial. Le travail fourni par Michelin est vraiment très bon. Le pneu actuel est plus stable et semble bien plus facile à monter en température. Disons qu’il est plus tolérant et pas aussi exigeant quant à l’endroit où vous voulez de la charge. Je vais dire qu’il est un peu plus « amical ».

Retrouver les 24H de Daytona est quelque chose de spécial ? 

Les 24H de Daytona sont une course avec une grande histoire. C’est un honneur que de participer au Rolex 24, ne serait-ce que d’en faire partie. Je pense que c’est aussi un excellent coup d’envoi de la saison. Chaque fois qu’une opportunité se présente, nous, pilotes, levons la main pour y participer (rires). Ici, ce n’est qu’un test mais c’est très agréable de travailler avec l’équipe. En Endurance, vous faites partie d’une équipe et vous ne voulez pas être le maillon faible, alors qu’en IndyCar, vous devez vous concentrer sur vous-même.

Il vous faut composer avec les pilotes titulaires. Une expérience différente ?

Quand vous êtes le maillon faible dans quelque chose, vous devez juste continuer à vous concentrer sur votre travail. La denrière fois que j’ai roulé ici, je n’étais pas le pilote A mais je le savais en arrivant. Finalement, c’est le programme à plein temps des gars et nous devons nous assurer qu’ils se reposent pour passer à l’étape suivante. La dynamique est différente, tout comme la demande. C’est agréable de varier.

Vous comptez pourtant un succès à Daytona...

Quand nous avons gagné la course, j’étais juste plus fier du travail que tout le monde avait pu produire. Je n’ai pas beaucoup contribué, j’ai juste fait une petite partie. La course a été gagnée par l’équipe, le constructeur et les autres pilotes qui roulent à plein temps. Ils ont été à la hauteur de l’événement quand cela comptait. Celui qui regarde au lieu de faire est un sentiment différent mais cela vous rend tout aussi heureux et satisfait.