Aux manettes de l'Ultimate Cup Series depuis trois saisons, Gregor Raymondis peut avoir le sourire. La campagne 2025 se conclut au Paul Ricard avec des grilles conséquentes dans les différentes catégories en action, et avec les titres en jeu pour préserver au maximum le suspense.
Déjà fort de plusieurs évolutions, comme l'introduction en 2024 d'une course de six heures en GT, reconduite pour cette finale varoise, le championnat poursuivra sa route en 2026 avec d'autres nouveautés dans les cartons. Le patron fait le point avec Endurance-Info.
Des plateaux garnis, des équipages ayant belle allure, on vous sent satisfait pour cette campagne 2025 ?
Le bilan est globalement positif sur la saison. Effectivement il y a des plateaux qui sont clairement en évolution. Nous avons de belles satisfactions avec le GT Endurance qui a été constant toute l'année avec des grilles conséquentes. La catégorie Porsche Cup est très disputée et il y a un vrai intérêt sportif avec la qualité des pilotes qu'on peut avoir, ceux qui sont connus et ceux qui sont pas connus mais qui vont très vite. Nous avons pu compter sur le support Pièces sur la dernière manche ici au Castellet. Le GT3 en UCS1 a progressé et nous avons aussi pu compter sur l'Alpine Cup avec l'année prochaine le Trophée Alpine Endurance Cup sur les six manches, ce qui était pas le cas cette année.
En Endurance Prototype, le plateau est magnifique, les voitures sont top. Merci beaucoup à Nova. Cette voiture est hyper compétitive avec un coût d'exploitation qui est hyper maîtrisé, ce qui permet d'avoir des saisons que l'on peut facilement partager à deux ou trois, voire quatre avec les courses de 6 heures. Les équipes sont très très affutées avec des ingénieurs de haut niveau. Plusieurs équipes qui roulent ailleurs en proto reconnaissent ce niveau. Nous sommes à peu près certains de commencer la saison à plus de 30 voitures. Donc il y a de belles perspectives.
Mais il faut être honnête, nous avons aussi eu du mal sur certains plateaux. Nous savions que le format sprint n'est pas un format très adapté au LMP3. Nous n'avions aussi que la deuxième génération du prototype en action (les nouvelles ayant évolué en ELMS et en Michelin Le Mans Cup). C'était une continuité avec celle qui roulait en 2024 mais cela a enlevé aussi du potentiel en nombre de voitures. Nous savions que cela allait être une saison compliquée et ça l'a été avec des petits plateaux.
En GT Sprint, c'est plus difficile d'identifier le problème qu'il peut y avoir sur cette catégorie qui est pourtant la plus accessible chez nous. C'est ouvert à plein de voitures différentes. C'est peut-être ça aussi parce que du coup, cela a peut-être enlevé de l'intérêt sportif. C'est un peu à la pige quand le circuit est sympa. Par contre, cela permet de sortir pas mal de voitures du garage sur des GT avec des propriétaires qui ne se sentiraient pas à l'aise sur des championnats très professionnels, où ça va très vite. Cela a été un peu le yoyo sur les grilles toute l'année. Nous terminons toutefois avec 27 voitures. C'est important de le garder pour la suite.
Je tiens à souligner la bonne forme de la monoplace. C'était un pari et nous terminons la saison avec des belles grilles. Il y a vraiment eu un plateau pour les rookies et un pour les gentlemen où ça s'est vraiment bataillé jusqu'au bout et la répartition était bonne sur le plateau. C'est très prometteur.
Malgré un plateau réduit, l'Alpine Cup est un vrai plus pour le championnat ?
C'est une catégorie qui est très importante, avec le soutien du constructeur. C'est une bonne façon d'entrer dans le championnat au point de vue global. Pas mal de pilotes qui étaient en Alpine Cup cette année ont aussi envie de passer sur des plus grosses voitures.
Quelles sont les principales nouveautés pour la prochaine campagne ?
Concernant le LMP3, les décisions de l'ACO sont tombées, avec uniquement la 3e génération acceptée. C'est à dire que nos clients actuels doivent s'équiper. Cela n'avait pas de sens pour l'Ultimate sur les courses de 55 minutes de mettre autant d'investissement, de changer. Il fallait se tourner vers une nouvelle clientèle déjà pas mal occupée sur d'autres championnats. Et nous ne pouvons pas déroger au format de 55'. Nous avons pris la décision d'arrêter ce plateau pour 2026.
Nous remanions légèrement aussi le GT Sprint pour 2026 avec du coup un format où on va mélanger les essais privés avec l'Endurance. Ce qui permet pour les grosses voitures type GT3 qui sont assez chères au kilomètre de pouvoir faire les compétitions avec un prix modéré avec deux courses courtes.
Le calendrier 2026 voit l'arrivée de Spa-Francorchamps. Vous renforcez votre présence européenne ...
Il y a eu beaucoup de travail pour arriver à intégrer Spa. Nous irons ainsi qu'une seule fois au Castellet, car si nous adorons venir ici, les pilotes nous demandaient un peu plus de diversité. Nous aurons donc six manches sur six circuits européens avec deux courses de six heures dans chaque série Endurance. Navarra remplace Motorland qui était initialement prévu. Le tracé est fantastique et les pilotes l'adorent mais c'est un peu compliqué autour au regard des accès ou pour l'hébergement, sans oublier une amplitude horaire qui est limitée. Ils ont une réglementation particulière et nous étions obligés de réduire nos catégories, ce que nous ne souhaitions pas. Nos timings sont déjà serrés et nous allons essayer l'année prochaine de faire des meetings sur 3 jours. Ceux qui commencent le jeudi finiront le samedi, ceux qui commencent le vendredi finiront le dimanche sur quasiment toutes les manches. Le circuit de Navarra a été retravaillé sur trois virages, allongé et les bosses de la ligne droite enlevées. L'infrastructure est top.
La Winter Cup arrive également au menu. Les premiers retours sont-ils encourageants ?
Nous aurons trois dates qui sont Portimão, Estoril et Navarra. Cela a du sens d'avoir ce même circuit sur la Winter Cup et dans le championnat. Cela va servir de séance d'essai préparation. Cela intéresse beaucoup de teams. En proto, nous commençons à avoir une bonne liste. C'est encore un peu tôt pour le GT. Par contre, nous allons introduire la monoplace avec le format classique. En essais, nous aurons des séries séparées pour les monoplaces, mais il y aura 6 heures d' « open pitlane » GT / Proto sur le vendredi, ce qui permet d'avoir une vraie belle séance d'essai le vendredi, et la compétition sur les samedi et dimanche. Les déplacements seront assez courts avec Portimão et Estoril à la suite. Nous avons négocié avec les circuits de pouvoir arriver à Estoril le mardi. C'est à dire que les teams remballeront le dimanche, feront la route le lundi, et le mardi ils peuvent attaquer les révisions sur place au circuit. Ça permet de laisser les staffs sur place, avec un seul déplacement.
Vous pouvez également compter sur l'arrivée de la Clio Cup Series en 2026 ...
Cela renforce aussi le lien avec le groupe par rapport à Alpine. Il y aura les services pièces qui vont avec ... Ils seront là à la fois pour la Clio et pour l'Alpine avec leur staff.
Commentaires
Connectez-vous pour commenter l'article