Max, Lance, Liam, Kimi et les autres

Une semaine après avoir décroché son permis A qui lui permet de rouler dans la catégorie SP9 sur la Nordschleife, Max Verstappen s’est offert le GP d’Azerbaïdjan. Ils sont peu nombreux sur la grille F1 à tenter de sortir de leur zone de confort.

Ce samedi, Max Verstappen pilotera la Ferrari 296 GT3 / Emil Frey Racing sur la Nordschleife en compagnie de Chris Lulham. 

D'autres ont tenté l’aventure Endurance/Sprint avant la F1 avant lui, à l’image de Franco Colapinto, Lando Norris, Lance Stroll, Alex Albon et Kimi Antonelli. Fernando Alonso a remporté les 24 Heures du Mans entre deux baquets de F1 et seul Nico Hülkenberg a gagné Le Mans entre deux GP de F1. Le prochain à tenter le coup devrait être Max Verstappen qui compte s’attaquer aux 24 Heures de Nürburgring.

En marge du GP d’Azerbaïdjan, Liam Lawson, Lance Stroll et Kimi Antonelli sont revenus sur leurs expériences personnelles hors de la F1.

Cinquième dans les rues de Baku pour le compte de Racing Bulls, Liam Lawson a disputé la saison DTM 2021 sur une Ferrari 488 GT3 / Red Bull AF Corse avec Alex Albon en deuxième pilote. Le Néo-Zélandais a foulé le Nürburgring en GT sans pour autant avoir roulé en course sur la boucle nord. « C'est quelque chose de spécial, surtout ce circuit, a déclaré Liam Lawson, vice-champion DTM 2021. Je ne l'ai jamais fait en voiture de course, seulement en voiture de route. J'ai couru sur le circuit GP en DTM, mais Alex Albon et moi avons pris deux voitures de location, nous avons passé un appel WhatsApp et nous avons fait la course l'un contre l'autre sur la Nordschleife, ce qui était assez amusant. C'est un circuit incroyable, il n'y a vraiment rien de comparable dans le monde, et il est très original, ce qui le rend spécial. »

Liam Lawson a forcément un avis sur le projet Nordschleife de Max Verstappen. « En général, Max aime la course, il est très clair à ce sujet, explique-t-il. Il adore courir sur son simulateur, et quand il a une pause, il semble qu'il se rende sur un autre circuit pour tester ou conduire d'autres voitures, ce qui est plutôt cool pour lui. J'ai aussi adoré ma saison en DTM avec ce type de voitures. Les courses sont très serrées, c'est passionnant. En tant que pilotes, on se rapproche beaucoup les uns des autres et on se sent beaucoup plus proches. C'est très difficile à faire en Formule 1. C'est donc passionnant. »

Pour Lance Stroll, on parle de deux participations aux 24 Heures de Daytona. Dix-septième en Azerbaïdjan, le Canadien a connu la fin de l’époque Daytona Prototype en 2016 sur une Riley Mk XXVI / Ford Chip Ganassi Racing partagée avec Alex Wurz, Brendon Hartley et Andy Priaulx. Deux ans plus tard, le pilote Aston Martin F1 prenait la quinzième place de l’épreuve sur une Oreca 07 / Jackie Chan DC Racing avec à ses côtés Robin Frijns, Daniel Juncadella et Felix Rosenqvist.

« Pour nous, les pilotes, c'est amusant de changer de discipline et de se lancer des défis différents, a expliqué Stroll. C'est amusant de découvrir différentes voitures et différents types de courses. Mon expérience des courses d'endurance m'a beaucoup plu, notamment le fait de partager la voiture, même si je devais me lever à trois heures du matin après seulement une demi-heure de sommeil pour prendre le volant et rouler pendant trois heures. C'est sûr que c'est épuisant, mais c'est cool. C'est amusant de changer de discipline et d'essayer différentes choses. »

A seulement 19 ans, Kimi Antonelli a un passé entièrement monoplace même si Marco, son père, est aussi connu pour diriger une équipe GT qui roule notamment en Italian GT avec des Mercedes-AMG GT3. C’est d’ailleurs dans son championnat GT national que le jeune italien s’est frotté à la concurrence à Misano en 2023 où il s’était imposé sur une AMG GT3 de l’équipe familiale AKM Motorsport avec 23’’ d’avance sur la plus proche concurrence.

« Je pilote pas mal de voitures GT grâce à mon père, qui possède une écurie de course, a confié la jeune pousse de Mercedes-AMG F1 qui sort d’une quatrième place à Baku. Même si c'est une voiture différente, c'est quand même un très bon entraînement pour prouver ses compétences, car il faut s'adapter à une voiture différente. Il est évident que les GT ont un comportement très différent de celui d'une Formule 1. Quand je passe en GT, j'essaie de me lancer des défis et d'atteindre la vitesse maximale le plus rapidement possible. J'ai également participé à une course il y a deux ans avec une GT, ce qui a été une expérience différente mais assez amusante. Alors pourquoi pas à l'avenir ? »