Bénédicte Prioul (Ferrari) : « La 296 GT3 était une bonne base »

Présentée hier dans le paddock des 24 Heures de Spa, la Ferrari 296 GT3 EVO ne débutera qu'en 2026 en compétition, mais a forcément attiré les regards.

Si Ferrari ne veut pas parler de révolution mais d'évolution, le travail effectué apparait d'importance. Le volet aérodynamique de la 296 est celui qui a le plus évolué entre bouclier et splitter avant, nouvelles arches de roue avant et arrière, aileron arrière revu, diffuseur modifié ...

Le tout afin de répondre aux différentes requêtes des équipes et des pilotes durant le premier cycle de vie de la 296 GT3, tant sur le plan des interventions mécaniques (réglage facilité de l'aileron arrière, remplacement des éléments du diffuseur arrière) que sur des points faibles identifiés, notamment autour du refroidissement.

La fiabilité est au coeur du projet, la question de la performance étant toujours particulière au regard de la BoP qui régit les épreuves GT3.

« La 296 GT3 était une bonne base et l'objectif était vraiment de la rendre plus facile pour les gentlemen, nous confie Bénédicte Prioul, en charge du développement des voitures Endurance chez Ferrari. Les pilotes savent désormais comment elle va se comporter dans le sillage d'autres voitures. Nous avons réussi à rester avec la même charge aérodynamique et on pourra dépasser.

Donc même pour un pilote pro, c'est important. Nous avons aussi utilisé différents types de voitures pour les suivre en piste parce qu'effectivement l'effet aérodynamique de la voiture change en fonction du modèle.

Nous avons aussi un refroidissement qui est plus efficace. Nous avions quelques circuits où nous étions un peu à la limite et nous avons désormais plus de marge. Pareil pour la direction, avec un refroidissement direct. »

La Française confirme également que la 296 GT3 EVO a été testée sur une vingtaine de journées d'essais (on parle d'environ 10 000 km) tant sur des formats Endurance que plus courts, avec notamment le volet pneumatique abordé pour coller avec les multiples manufacturiers présents en GT3.

« Sur le plan des gommes, le pneu a par ailleurs un gros impact sur le contrôle ABS. Il faut que le mapping permette de s'adapter à tous les types de de pneus, poursuit Bénédicte Prioul. Il a donc fallu essayer de trouver le réglage qui aille pour chaque type de pneu, tout en sachant comment est la piste, comment est la température ... »