Kurt Mollekens (WRT) : « On apprend toujours d’une année sur l’autre »

Avec cinq BMW M4 GT3 EVO au départ des 24H de Spa, Team WRT égalise les éditions 2015 et 2022 sur le nombre de GT3 au départ de la classique ardennaise. Les stands spadoise n’étant pas extensibles, l’écurie belge dirigée par Vincent Vosse doit se creuser de la tête pour trouver de l’espace afin de pouvoir opérer sereinement dans les stands et en dehors.

« Nous avons gagné de l’espace derrière les stands, a déclaré Kurt Mollekens à Endurance-Info. Il a fallu mettre en place des conteneurs à deux niveaux sur le côté de nos stands. Avec cinq BMW, la structure de travail a pas mal évolué et c’est important que tout le monde puisse avoir son propre espace de travail avec un minimum de confort. »

Avec autant de voitures, l’aménagement du stand est important, comme l’explique l’ancien pilote qui gère le programme GT chez WRT : « A l’intérieur du stand, tous les panneaux ont été situés à l’arrière afin de donner de la place à deux rangées de voitures. Ici, nous sommes 107 personnes. Team WRT conserve chaque année son emplacement habituel avec la loge TotalEnergies juste au-dessus. Jusqu’à maintenant, nous faisions dormir les pilotes au-dessus des stands mais tout cela a évolué. »

« BMW a beaucoup de voitures ici, ce qui demande d’avoir un espace suffisant pour les ingénieurs de la marque, souligne-t-il. Chez WRT, nous n’avons pas de personne supplémentaire venant de chez BMW M Motorsport. C’est bien nous qui prenons les décisions et ce sont des BMW M4 GT3 EVO qui appartiennent à l’équipe. La stratégie mise en place est une stratégie WRT et pas BMW. Nous avons tout de même un canal BMW qui nous permet de rester en contact avec le constructeur. »

Le phénomène des drapeaux bleus sera à coup sûr un enjeu sur cette édition 2025, à l’image des dernières années. « Si nous avons un pilote BMW un peu plus lent, le message sera passé de ne pas gêner une autre BMW plus rapide, précise Kurt Mollekens. Nous ne sommes tout de même pas en autonomie totale mais la gestion des voitures et la préparation en amont sont établies par Team WRT. La préparation est identique à celle de l’année passée même si on apprend toujours d’une année sur l’autre. Toutes les pièces qui pouvaient poser un souci pour cette course ont été changées, certaines par mesure de précaution. Sur une telle course, on ne peut rien laisser au hasard. »

Double vainqueur des 24 Heures de Spa, une première fois en 2000 sur une Peugeot 306 GTI, une seconde en 2009 au volant d’une Corvette C6.R, Kurt Mollekens connaît parfaitement l’épreuve qui n’a cessé de monter en puissance depuis le début du siècle.

« L’édition 2025 est plus compétitive que jamais, se félicite le Belge. Tout est bien plus professionnel qu’auparavant. Je n’avais encore jamais vu un tel niveau sur la préparation des équipes, les équipages. En 2000, juste avant l’arrivée des GT, on parlait encore d’endurance et de fiabilité. Il était courant que seules quatre ou cinq autos pouvaient arriver au bout sans connaître de soucis. Lorsque je roulais pour Peugeot, on parlait de fiabilité, d’être très précautionneux avec la voiture.

Même au début de l’ère GT, il y avait seulement trois ou quatre marques, contre dix maintenant. Tu avais cinq voitures qui pouvaient l’emporter, maintenant on peut en donner une quinzaine. Un équipage comme celui de la BMW M4 GT3 n°777, à mon époque, aurait pu gagner au général. Maintenant, il se bat pour une victoire de classe et une place dans le top 15 au général. »