Louis Delétraz : « J’en veux un peu plus »

A seulement 28 ans, Louis Delétraz a déjà un compte à régler avec les 24 Heures du Mans. Quatrième en 2020 sur une Rebellion R13 pour ses débuts en Sarthe, le Suisse, pilote Cadillac en IMSA, est toujours en quête d’un succès de catégorie.

Depuis 2022, Louis Delétraz a toujours été en mesure de monter sur la plus haute marche du podium dans sa catégorie. Cependant, il y a toujours un grain de sable pour mettre à mal ses espoirs de victoire.

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En 2021, alors que la victoire LMP2 lui tendait les bras chez WRT, un abandon dans le dernier tour a douché toute une équipe qui voyait la voiture sœur l’emporter. L’année suivante, son Oreca 07 engagée par Prema termine à la deuxième place de la catégorie. Bis repetita en 2023 chez WRT et encore une médaille d’argent en juin 2024, cette fois en LMP2 Pro-Am chez AO by TF.

Sans volant disponible pour lui sur une Cadillac au Mans en dépit de la présence de quatre V-Series.R, Louis Delétraz poursuit l’aventure en LMP2 Pro-Am chez AO by TF, l’équipe avec laquelle il dispute l’European Le Mans Series. Avec PJ Hyett (Bronze) et Dane Cameron (Platinum), le trio de la n°199 peut nourrir de grandes ambitions sur cette 93e édition et même aller chatouiller les LMP2 de pointe.

« Forcément, on aimerait la gagner, a déclaré Louis Delétraz à Endurance-Info. Le Mans n’est pas une course facile. Trois fois deuxièmes de suite, j’en veux un peu plus. Le moment est venu de gagner les 24 Heures du Mans. »

L’équipage 2024 est quasiment reconduit à l’exception de Dane Cameron qui remplace Alex Quinn. En 2024, il aura manqué deux tours pour aller chercher l’Oreca 07 / AF Corse victorieuse. « L’année passée, nous avons une commis une erreur stratégique même si c’est toujours plus facile de dire cela une fois que l’erreur est faite, explique le Suisse. Depuis juin 2024, l’équipe a regardé tout ce qui pouvait être amélioré sur la voiture, les arrêts, la stratégie. Le but est vraiment d’optimiser tout le package. Conserver la même équipe est un avantage mais cela ne fait pas tout. »

Spike The Dragon a déjà une place de choix dans le cœur des fans. Reste plus qu’à transformer l’essai sur la piste au sein d’une équipe qui regroupe deux entités. « Nous avons pris les atouts de TF Sport et de AO afin de tout mettre ensemble, souligne Louis Delétraz. Ce n’est jamais facile de faire cohabiter deux équipes ensemble. Maintenant, tout est plus rodé et cela se voit déjà en European Le Mans Series. »

Inscrit sur une Cadillac lors de la Journée Test, ce poste en Hypercar n’a finalement pas eu lieu hier au Mans. Le constructeur américain avait nommé son pilote IMSA il y a maintenant plusieurs mois. « Je suis pilote Cadillac et c’est aussi positif pour eux de me voir rouler dans un prototype LMP2 au Mans, confie-t-il. Même si je figurais sur la liste des pilotes inscrits sur la Cadillac pour la Journée Test, il n’était pas prévu que je roule. »

Hypercar ou LMP2, la bagarre fera rage sur la piste ce week-end. Dimanche à 16h, Louis Delétraz espère bien ramener la coupe de vainqueur sous le bras. Pour cela, il faudra déjà se défaire d’un paquet de LMP2.

« Une chose est sûre, le niveau de la catégorie LMP2 ne faiblit pas, se réjouit-il. Il faut aussi se méfier de quelques autos qui roulent en LMP2 Pro-Am, notamment AF Corse et Algarve Pro Racing. Je pense que l’on peut se battre face à quelques autos qui évoluent dans la classe Pro. Le Bronze doit rouler au moins 6 heures et nous avons la chance d’avoir PJ Hyett dans l’auto qui roule très bien. » « En fonction des conditions de course, nous avons certainement un bon coup à jouer au général en LMP2. Pour nous, le but est clair : gagner la course en LMP2 Pro-Am. Si on commence à regarder les autres, ce n’est pas bon. A nous de nous concentrer sur ce que l’on a à faire. On fait notre course, on construit, on avance et on verra où nous en sommes dans le final. »

Lors de la Journée Test, l’Oreca 07 / AO by TF de Louis Delétraz a terminé au troisième rang de la catégorie LMP2 à seulement 0.770s du chrono de référence. C’est dire si rien n’est joué…