Akkodis-ASP, la promesse italienne
Débarqué en WEC l'an passé avec son statut d'équipe-phare du GT3 sauce SRO, Akkodis-ASP a enfin concrétisée en LMGT3 après plus d'un an de compétition en Mondial pour signer son premier podium lors du précédent rendez-vous d'Imola.
L'an passé, la Lexus RC F a été la seule voiture de la catégorie LMGT3 à ne pas avoir terminé la moindre course dans le tiercé de tête. Une hérésie quand on sait que l'écurie était l'une des références du GT World Challenge Europe, championnat GT3 le plus relevé de la planète.
BoP, auto vieillissante, les raisons étaient multiples. Mais jamais le patron d'Akkodis-ASP Jérôme Policand ne s'est caché derrière une quelconque excuse, haranguant ses troupes à travailler toujours davantage pour mieux comprendre cette voiture atypique et les spécificités de ce championnat telles les couplemètres ou encore la gestion de l'énergie.
Une première récompense intervenue en Italie, avec la troisième place de la n°78 de Finn Gehrsitz, Arnold Robin et Esteban Masson, ce dernier ayant remplacé avec succès Ben Barnicoat, toujours convalescent.
« Ce qu'il y a de bien, c'est que depuis le Qatar, nous sommes beaucoup plus compétitifs, nous rappelait le patron français après l'arrivée d'Imola. C'est important de concrétiser quand on a la performance. Au Qatar, nous ne sommes pas passés loin de la victoire. Il y a eu un stop-and-go qui nous a sûrement coûté ce résultat, en tout cas le podium.
A Imola, nous plaçons les deux voitures 3 et 4, d'autant que je pense que la BMW était intouchable. Vu d'où nous venons il y a un an, c'est un très bon résultat, important. Nous avons démontré de la fiabilité, et puis les pilotes ont fait le boulot. De plus, au championnat, cela nous permet d'être au contact. »

Quand la stratégie s'en mêle
Pour ceux qui ont suivi l'évolution d'Akkodis-ASP ces dernières années, l'équipe de Rabastens (Tarn) a souvent été louée pour ses bons choix stratégiques et sa quasi parfaite exécution dans les grands rendez-vous comme aux 24 Heures de Spa.
Jérôme Policand et ses troupes ont ainsi usé de la stratégie pour sortir du lot en LMGT3. Mais tout n'a pas tourné en faveur des choix réalisés.
« Sur la n°87, nous avons tenté un coup au premier arrêt, pour réaliser un gros undercut. Nous avons mis notre pilote Silver le plus tôt possible avant les autres pour essayer de faire le gap, mais malheureusement, nous rentrons 20 secondes trop tôt par rapport au temps de conduite.
Cela ne doit pas arriver à ce niveau mais ce sont des décisions que l'on prend dans l'instant. Quand vous y arrivez, vous êtes un héros et quand vous ratez, c'est un peu plus compliqué. Cela nous a obligé à remettre Petru dans la voiture. Forcément, Schmid avait un meilleur rythme.
Dans cette stratégie, soit vous sauviez du carburant dans les relais avec vos pilotes Bronze et Silver mais avec une différence de rythme d'une seconde au tour, soit vous attaquiez, et à un moment donné il fallait qu'un des deux fasse au moins un troisième relais. Avec Clemens Schmid, nous avons préféré pousser.
Rétrospectivement, comme il y a eu un Safety Car en fin de course, nous n'aurions pas dû le faire. Mais bon, les meilleurs, c'est ceux qui font la stratégie le lundi. Et au final, nous ne nous sommes pas tellement trompé non plus, parce que nous terminons 3e et 4e ... Y avait-il peut-être moyen de faire un peu mieux ? Malgré sa grosse pénalité, la BMW est revenue et en rythme, elle était beaucoup mieux. »
Engagée sur une stratégie plus conservatrice sur la n°78, Arnold Robin, auteur d'un excellent début de course, avoue que la dernière voiture de sécurité n'a pas aidé le trio, alors que la stratégie choisie semblait la bonne.

« Je pouvais faire 2 ou 3 tours de plus que tout le monde, et ça me faisait faire mon temps de conduite en 2 relais, analyse le Français. Mais avec quelques soucis de freins, il fallait donc être précautionneux et avoir un rythme décent, nous indique le Français. C'était frustrant dans l'auto, sans compter le Safety Car qui arrive à 1h30 de l'arrivée. Tous les pilotes allaient faire leur temps de conduite. Là, on espère une chose, c'est que le Safety Car dure longtemps pour qu'ils soient obligés de rentrer, sauf que cela n'a pas été le cas. »
Quid de ce week-end en Belgique ? Le patron se veut relativement prudent compte-tenu du Success Handicap à venir sur la n°78 mais aussi sur un circuit où la dégradation devra être surveillée, avec notamment le resurfaçage.
« L'an dernier, nous avions un gros problème de dégradation que nous avons moins cette année puisqu'on maîtrise un peu plus le set-up mais il sera toujours un peu présent, estime Jérôme Policand. La n°78 va forcément être pénalisée de par sa place au championnat avec le success handicap. Disons qu'avec le Brésil, je pense que c'est un des circuits où ça sera le plus difficile de l'année. Faire déjà un top 7, un top 8, ça serait bien. »
Commentaires (1)
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Pico32
7 mai. 2025 • 20:09
Pouvez vous confirmer qu'ils disposeront de la nouvelle Toyota/Lexus GT3 en 2026 ?