Visite - WRT prend possession de son nouveau bâtiment

Si l'envie vous prend de créer une équipe de course, il vous faut déjà un nom qui marque. Pour Vincent Vosse et Yves Weerts, accompagnés par René Verbist au début de l'aventure en septembre 2009, une seule lettre, le W. Dans le W, vous pouvez y voir le V de Vosse et Verbist, le W de Weerts. On pourrait y ajouter le V de victory ou vision, le W de winning ou worldwide. 

En 16 ans, plus de 200 pilotes ont porté les couleurs WRT (RT pour Racing Team) et l'armoire à trophées n'a cessé de s'embellir. Pour assurer cet incessant développement, WRT vient de d'emménager dans de nouveaux locaux de plus de 20 000 m2 répartis sur cinq niveaux. Le bâtiment de Baudour, inauguré en 2012 tout près de Mons, était devenu bien trop exigu, eu égard au développement de la structure. 

➡️ Quelques dates majeures de WRT

Pour trouver trace de la première victoire de WRT, il faut remonter à avril 2010 dès la première course de l'équipe à Zolder en BTCS grâce au Volkswagen Scirocco partagée par Ronnie Latinne et Jean-Jacques Smits. Depuis, WRT a bien grandi fort de ses 64 titres. Il faut maintenant des installations dignes de ce nom. 

Le choix s'est porté sur Bierset, petite commune de Grâce-Hollogne. Entre la proximité avec l'autoroute et l'aéroport de Liège situé à une centaine de mètres, l'Allemagne toute proche, le circuit de Spa-Francorchamps à un relais d'Hypercar en course, tous les ingrédients sont réunis. 

 

 

 

 

 

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Depuis le 1er février 2023, jour de la pose de la première pierre, il nous a été possible de suivre l'évolution des travaux en images via Vincent Vosse, le chef de chantier. Rien ne ressemble plus à un chantier qu'un autre chantier. On a beau nous dire qu'il y aura 14 postes de travail, que les 6 localisations de WRT (Baudour, Stavelot x4, Francorchamps) seront regroupées pour accueillir les 140 personnes, vous avez juste du mal à visualiser le produit final. Nous oui, Vincent Vosse, Yves Weerts et Kathleen Schurmans (co-CEO avec Vincent Vosse), non. 

Il aurait donc été dommage de ne pas répondre favorablement à l'invitation de WRT pour l'inauguration de sa nouvelle maison où plus de 300 personnes étaient réunies entre le GTWC Europe de Brands Hatch et le WEC à Spa-Francorchamps.

Avec un investissement conséquent de 20 millions d'euros, WRT s'est doté d'un outil de travail digne d'un constructeur, ce qui est d'ailleurs le cas avec la partie Manufacturing qui assemble les Toyota GR Supra GT4, les Citroën C3 Rally2, les Fun Cup et Hyundai Elantra TCR. Plus de 100 châssis sont assemblés chaque année par AMP. 

Il aura fallu pas moins de 90 voyages de camions pour assurer le déménagement débuté en mars dernier au retour du Qatar (WEC). Déménagement ou pas, la saison 2025 de WRT est en cours. En 7 meetings, 5 victoires et 11 podiums. 

Avec une histoire aussi riche, vous pourriez penser qu'un musée WRT est en place mais pour cela, il faut aller chez Vincent Vosse. L'équipe n'a conservé que deux autos de son immense palmarès : l'Oreca 07 victorieuse de la catégorie LMP2 aux 24H du Mans 2021 et l'Audi R8 LMS GT3 qui s'est imposée aux 1000 km de Suzuka 2019 pour ce qui reste le seul succès Audi au Japon. 

D'Audi Sport, il en était question hier avec la présence du Dr Ullrich et de Romolo Liebchen qui à leur époque avaient une vraie compréhension du sport auto. Bien sûr, le staff BMW M Motorsport, nouveau partenaire de WRT, était sur la scène, tout comme les pilotes, y compris Valentino Rossi et Kevin Magnussen. 

La tribune installée pour l'occasion dans l'atelier principal près des 10 BMW M4 GT3 EVO et des 4 BMW M Hybrid V8 était bien trop petite pour accueillir les invités et écouter le discours des maîtres des lieux. L'impressionnant mur avec ses plus de 200 noms de pilotes rappelle que vous aviez certainement oublié qu'un Frédéric Makowiecki a porté les couleurs de WRT, tout comme Paul Dalla Lana, Andrea Dovizioso ou encore Jan Magnussen.

Chez WRT, plus de 20 métiers se côtoient quotidiennement au sein d'une entreprise qui compte moins de 2% d'arrêts de travail. S'il y a une chose à laquelle tient Yves Weerts, ce sont les échanges à la machine à café. C'est là qu'on discute, qu'on échange, qu'on partage, qu'on débat, aime-t-il à rappeler. Tout cela fait partie de 'We aRe a Team.' Un centre de remise en forme attend aussi les salariés. Même les nombreuses salles de réunion portent des noms connus : Hunaudières, Raidillon. 

En pensant ce bâtiment, l'écologie a été au centre des réflexions. On y trouve une réserve d'eau de 60 000 m3, trois éoliennes à proximité et sous peu 2000 panneaux photovoltaïques. De quoi alimenter 320 familles en énergie sans oublier que 70%  des besoins énergétiques du bâtiment seront couverts par des sources vertes et renouvelables. 

Avec ce nouvel outil de travail, WRT peut ouvrir de nouvelles opportunités. C'est déjà le cas avec la construction du Minotor, un petit buggy doté d'un moteur hybride pour le Dakar 2026. 

Malgré un important développement ces dernières années, une chose ne change pas chez WRT : l'accueil. Chaque invité a pu repartir avec une petite boîte noire comprenant ce qu'on pensait être une simple clé USB. La mémoire nous fait défaut mais c'est certainement ce qu'on a dû recevoir en 2012 à Baudour. Cette fois, c'est un petit porte-clé en carbone comprenant un QR code. Une fois flashé, vous comprenez que vous tenez une pièce recyclée en carbone de l'Oreca 07 / WRT (2022). Le souci du détail. 

Ce week-end, WRT est aux 6H de Spa (WEC) dans les deux catégories. Mardi et et mercredi, il sera temps de préparer les 24H de Spa puis de prendre la direction de Zandvoort pour le GTWC Europe (Sprint). Pas le temps de fêter les noces de saphir. L'histoire de WRT ne fait que commencer...