Théo Pourchaire : « Je sais que je dois apprendre »
A 21 ans, Théo Pourchaire fait partie des rookies en European Le Mans Series. Pour ses débuts en Endurance, le pilote de réserve Peugeot en Hypercar partage le volant de l’Oreca 07 / Algarve Pro Racing n°25 avec Matthias Kaiser et Lorenzo Fluxa.
Avant le meeting de Barcelone, sa seule expérience dans la discipline reste le Rookie Test de Bahrain (WEC) sur une Peugeot 9X8 en novembre dernier. On peut y ajouter les 24 Heures du Mans Virtuelles 2020 sur une Corvette C7.R aux couleurs de Feed Racing. Barcelone est donc sous le signe de la nouveauté pour l'ancien réserviste F1 chez Sauber.
« Je suis très content de rouler cette saison en ELMS avec Algarve Pro Racing, a confié Théo Pourchaire à l’issue des essais libres 2. Je dois remercier Peugeot et Stellantis de me laisser saisir cette opportunité. Algarve Pro Racing a fait beaucoup d’effort pour m’avoir. L’année passée a été une saison difficile pour moi et finalement j’ai quelque chose cette année dans un championnat très compétitif. La LMP2 est vraiment une auto sympa à piloter. Je suis focalisé sur ce que j’ai à faire. »

Si on regarde le palmarès de Théo Pourchaire depuis 2018, ses statistiques sont pour le moins éloquentes : Troisième du championnat de France F4 en 2018 et champion Junior, champion F4 Allemagne en 2019, deuxième en Formule 3 chez ART Grand Prix en 2020, cinquième en Formule 2 l’année suivante, deuxième en 2022, champion en 2023, toujours chez ART Grand Prix, puis réserviste en F1 chez Alfa Romeo, la carrière de Théo Pourchaire s’est ensuite enlisée bien malgré lui et l’Endurance lui ouvre maintenant les portes en grand.
« Partager la voiture avec deux pilotes est quelque chose auquel je ne suis pas habitué, poursuit Pourchaire. J’ai la chance d’avoir deux très bons coéquipiers. Je suis assez grand, donc ce n’est pas évident de trouver une bonne assise dans la voiture. Nous avons tout de même trouvé un bon compromis. Concernant les réglages, nous ne sommes pas difficiles et nous nous aidons mutuellement. »
Débarquer dans le monde de l’Endurance, qui plus est dans une catégorie LMP2 où tout le monde est très affuté, n’a rien d’un exercice facile et Théo Pourchaire le sait. « J’ai conscience d’avoir beaucoup de choses à apprendre sur les courses d’endurance, explique-t-il. Il faut composer avec le trafic, les arrêts, les changements de pilotes. Pour moi, c’est un nouveau monde mais je suis ravi d’en faire partie. Je reste humble et je sais que je dois apprendre. »
En venant de la monoplace, le trafic reste un élément essentiel pour un rookie. « J’ai expérimenté le trafic durant le Prologue et je dois dire que ce n’est pas quelque chose de facile, sourit-il. J’aime beaucoup ce mélange sachant qu’il faut composer avec les pilotes qui sont en pneus neufs, d’autres en pneus usés. Ce n’est pas simple à gérer car au final, nous voulons tous gagner la course. Cette année marque aussi mes débuts dans une auto fermée. C’est différent de ce que je connais au niveau de la vision et de la température dans le cockpit. »

En juin prochain, il y aura les 24 Heures du Mans pour le natif de Grasse. « Ce sera spécial pour moi de disputer les 24 Heures du Mans, se réjouit le réserviste Peugeot. J’ai habité quatre ans au Mans, j’ai roulé en Formule 4 où j’ai remporté le championnat. Le Mans reste un endroit spécial. Pour tout pilote, gagner Le Mans est un objectif. Cette course fait partie de la triple couronne. Je pense à cette course mais je ne veux pas trop me focaliser dessus car avant d’aller au Mans, il y a deux courses European Le Mans Series à disputer. Le Mans reste tout de même dans un coin de tête et je tiens à bien y figurer. »
Ce poste de titulaire en LMP2 doit lui donner à terme le même rôle en Hypercar si une place devait se libérer. « Je suis réserviste chez Peugeot, rappelle-t-il. Peugeot tenait à ce que je puisse avoir un programme cette année. Le plan est bien entendu de rouler ensemble en Hypercar à l’avenir mais je ne peux rien prédire. Ces dix derniers mois, j’ai dû rouler dans une dizaine de voitures différentes et je me concentre pour le moment sur ce que j’ai à faire en LMP2, mais dans le même temps, rouler pour Peugeot serait incroyable. »
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