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Tom Dillmann : « Chouette de gagner une course de légende comme Sebring »

IMSA
16 mar. 2025 • 16:30
par
Thibaut Villemant, à Sebring
Grand artisan de la victoire de l'Oreca 07 n°43 d'Inter Europol Competition hier, le champion IMSA – LMP2 2024 n'était pas mécontent d'ajouter à son palmarès l'une des plus belles épreuves d'Endurance de la planète.
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Après une saison de collaboration avec PR1 Mathiasen Motorsports, Inter Europol Competition vole cette année de ses propres ailes, pour sa deuxième campagne en IMSA SportsCar Championship. Championne en titre en plus d'avoir fini la saison 2024 avec le titre honorifique de vice-champion en ELMS, la formation polonaise continue d'engranger les titres, elle qui – pour rappel – a également remporté l'édition 2023 des 24 Heures du Mans dans sa catégorie.

 

Depuis l'an passé, elle a un nouveau fer de lance en la personne de Tom Dillmann. « Un pilote intelligent en plus d'être rapide, je me régale » nous confiait jeudi Jérôme Plassart, nouveau directeur technique de l'écurie de la famille Śmiechowski. Le Français de 35 ans l'a encore prouvé hier, offrant une victoire aux 12 Heures de Sebring à Inter Europol Compétition, ainsi qu'à ses équipiers Bijoy Garg et Jérémy Clarke.

 

Certes, la fin de course en LMP2 a été entachée par un couac de la direction de course sur lequel nous reviendrons. Mais, Inter Europol Competition n'est en rien coupable de la situation. « Tellement chouette de gagner une course de légende comme Sebring, lâchait tout sourire Tom à sa sortie de la Victory Lane. Quand tu roules en IMSA et que tu as la chance de disputer de épreuves comme Daytona, Sebring, Petit Le Mans, tu te dois d'en gagner une. »

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Au final, c'était peut-être le seul petit bémol de sa campagne 2024, qui l'a vue coiffer la couronne sans remporter l'une des trois courses mythiques au programme. Un tort désormais réparé.

 

« Honnêtement, nous avons été solides, enchaîne-t-il. N'oublions pas notamment que Jérémy n'avait jamais roulé à Sebring avant la première séance d'essais libres jeudi. Au final, il a été impeccable, sans jamais chercher à se mettre en avant, seulement en veillant à être propre.

 

Pour la suite, c'est très encourageant, car il a un gros potentiel. Pour le reste, notre plan était de faire en sorte d'avoir une voiture rapide la nuit. Nous avons donc quelque peu souffert durant l'après-midi avec une balance imparfaite par moments. Mais nous sommes restés loin des embûches pour nous assurer d'avoir un coup à jouer à la fin. »

 

« Quand la nuit est tombée, la voiture a commencé à retrouver de sa superbe, et ce fut suffisant pour l'emporter, se réjouit Bijoy Garg, vainqueur du Petit Le Mans 2023 en LMP3. Et c'est là que ça compte. »

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Un regain de forme qui s'est d'ailleurs matérialisé avant l'ultime Full Course Yellow. « Je savais que nous avions un bon rythme, reprend Tom Dillmann. Mais être rapide est une chose, dépasser en est une autre, plus encore avec ces autos qui génèrent de la charge aérodynamique. Je savais que nous avions une chance, mais en IMSA, tu peux passer de héros à zéro en un instant. J'ai continué à le mettre (Malthe Jakobsen. Ndlr) sous pression pour le pousser à prendre des risques dans le trafic et c'est ce qui s'est passé. »

 

Malthe Jakobsen (Oreca 07 n°04 / CrowdStrike Racing by APR) est entré en contact avec la Corvette n°13, perdant deux positions dans l'affaire en plus d'écoper d'un drive through. « Cela m'est arrivé il y a un mois en Asian Le Mans Series, reprend le Tricolore. J'étais en tête et j'ai commis une erreur dans le trafic. Je sais ce qui peut arriver. J'ai ainsi pu prendre la tête, et à partir de là, j'avais le rythme pour contrôler la course. »

 

La campagne de Tom Dillmann débute donc sous les meilleurs auspices, elle qui passera également par l'European Le Mans Series et les 24 Heures du Mans (14-15 juin), cette fois avec Jakub "Kuba" Śmiechowski et Nick Yelloly. « Là aussi, il y aura de quoi bien faire » nous a-t-il glissé avant de filer se changer.

 

Et, s'il en était encore réellement besoin, autant d'opportunités pour lui de prouver à tous les constructeurs sur le point de débarquer en Hypercar qu'il a sans nul doute les épaules pour intégrer les rangs d'une écurie officielle dans la catégorie-reine.

Commentaires (1)

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Sleboz

17 mar. 2025 • 9:38

Je lui souhaite d'intégrer les rangs de l'Hypercar, il le mérite vraiment.