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Nicolas Baert (Comtoyou Racing) : « Le retour à la course que j'aime »

DTM
20 fév. 2025 • 16:00
par
Pierre Tassel
© SRO / JEP

Habitué de Comtoyou Racing depuis 2023, Nicolas Baert sera l'un des fers de lance de l'arrivée de l'écurie de son père Jean-Michel en DTM cette année avec son compatriote Gilles Magnus.

 

Un attelage 100% belge qui tentera de placer les Aston Martin Vantage GT3 dans le bon wagon du très relevé championnat allemand. Face à des armadas autrement rompues à la série, Nicolas Baert et son équipe visent avant tout l'apprentissage. Confidences au coeur d'une préparation intense.

 

Construire un tout nouveau programme d'une feuille blanche doit être un sacré défi ?

 

Je travaille pour Comtoyou l'entreprise, et je suis dans les mêmes bureaux que l'atelier. Je suis dans l'atmosphère en permanence. J'ai vu tout le programme se construire, avec les nouvelles personnes qui ont rejoint le projet. Voir où on en est aujourd'hui, par rapport à il y a trois mois, c'est un gros step qui a été accompli. Sur le plan de l'organisation, des personnes qui font le GT World Challenge Europe passeront aussi en DTM. Nous avons la chance de ne pas avoir de clashs entre les deux séries, et les mécaniciens notamment dédiés aux arrêts pourront être là. Nous avons remporté le Pit Stop Challenge il y a deux ans, donc je ne me fais de soucis. Tout le monde est très motivé.

 

Vous connaissez l'Aston Martin Vantage GT3, ce qui sera un avantage, mais il faudra découvrir les circuits ...

 

C'est l'esprit des pistes allemandes avec peu de dégagement, et très vite les graviers ou l'herbe. En plus d'avoir un niveau de pilotes et d'équipes très relevé, les circuits ne sont pas évidents à appréhender. Tout le championnat est une énorme mise à l'épreuve pour n'importe quel pilote. Le DTM a longtemps été l'un des championnats les plus populaires avec la F1.

 

Que vous évoque justement le DTM ?

 

Cela a une aura particulière. C'est la F1 du GT. Quand on voit l'évolution de la série, avec l'élite du sport auto qui y a roulé, on se dit que l'on est chanceux d'y être. Je vais tout faire pour performer au maximum et ramener des résultats. On ne s'inscrit pas dans ce championnat juste pour faire de la figuration.

 

Vous avez un passé en tourisme, comme votre équipier Gilles Magnus, et vous allez retrouver le côté « solo » de la course. Un format qui vous plaît ?

 

C'est un gros défi et une immense opportunité. C'est le retour à la course que j'aime et dans laquelle j'ai grandi. Je viens du TCR avec des courses sprint en solo. Depuis la montée en GT3, le format fait que l'on doit faire des compromis en termes de réglages, sans une voiture réglée à 100% pour moi. Le fait de pouvoir tout mettre au point soi-même et gérer son week-end de A à Z est clairement une autre manière de se préparer pour une course. Quand on roule en ayant en tête le fait de devoir rendre la voiture à un équipier, on ne pilote pas de la même façon que quand tout dépend de toi. Je suis en ligne avec le format sprint avec un super spectacle. C'est aussi pour cela que le DTM, qui est déjà légendaire en sport auto, attire autant de monde.

 

La gestion des pneus, notamment le fait de ne pas pouvoir chauffer les gommes, est un élément crucial de la série. Cela demandera une vraie adaptation ...

 

Cela constitue une grande partie de notre préparation et de nos essais. Que ce soit l'équipe ou moi, nous avons toujours utilisé les cabanes de chauffe, sans rouler en partant en pneus froids. Nous sommes conscients de ce paramètre, et nous savons que nous devons travailler. Mais je ne me fais pas de souci. Ce sont des voitures qui sont plus faciles à emmener que d'autres avec des gommes froides car nous avons notamment l'ABS, le contrôle de traction. Et le pneu Pirelli se met rapidement en température.

 

D'autant que les essais sont réduits en DTM ...

 

C'est pour cela que le programme de préparation a été longuement étudié pour déterminer sur quel point exact nous devons travailler sur chaque session pour extraire le maximum d'infos des essais. Du côté des circuits, je ne pars de zéro sur l'entièreté du championnat, car je connais Zandvoort, Hockenheim ...

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