Ligier JS Cup France

Benoît Abdelatif : « Le concept du Ligier Junior Programme est unique »

18 nov. 2024 • 10:00
par
EI
Photo : Ligier JS Cup France

On parle beaucoup de filière de l’Endurance mais qu’en est-il vraiment ? Tout le monde ne peut pas débuter directement par la catégorie LMP2. Avant d’arriver à ses fins de décrocher un volant de pilote officiel, il faut commencer par la base. Mais quelle base ? La Ligier JS Cup France a bien compris l’importance d’une filière avec la mise en place d’un Ligier Junior Programme. Romain Bockler en est le premier lauréat. Le jeune pilote va recevoir une bourse de 100 000 euros pour passer en Ligier JS P4 sur le championnat Ligier European Series en 2025. 

 

Benoît Abdelatif, promoteur de la Ligier JS Cup France, a poussé pour ce Ligier Junior Programme qui se poursuivra en 2025 sur cinq meetings : Valencia, Paul Ricard, Magny-Cours, Le Mans, Portimao.

Photo : Ligier JS Cup France

Que retenez-vous de ce premier cru du Ligier Junior Programme ?

 

Ligier a été d’un grand soutien pour mettre en place ce programme. Avoir plus de dix jeunes pour cette première année est positif pour la suite. L’accueil du concept a été très bon sachant que c’est unique.

 

En quoi le concept est-il unique ?

 

Un pilote Junior, âgé de 16 à 26 ans, intègre un équipage en Ligier JS2 R au sein de la Ligier JS Cup France. Deux Juniors ne peuvent pas rouler sur la même auto et si cela devait être le cas, un seul peut concourir pour le passage en Ligier JS P4 l’année suivante. Seuls les Juniors peuvent qualifier la voiture et ils prennent obligatoirement le départ des courses. A l’issue de 40 minutes et un tour de course, un classement est établi entre les Juniors est établi entre eux afin de constituer le résultat de la course pour le Ligier Junior Programme. Leur résultat ne dépend donc pas du résultat de leurs coéquipiers. Le concept ne perturbe pas la course des autres.

Photo : Ligier JS Cup France

Le côté financier est mis en avant ?

 

Le budget estimé est de 40 000 à 70 000 euros par pilote Junior, en fonction qu’il intègre une équipe de deux ou trois pilotes pour l’ensemble des cinq courses. Nous avons conscience que la conjoncture économique est difficile, ce qui rend la formule encore plus alléchante. Aujourd’hui, il n’existe pas de filière Endurance. Pour la monoplace, un jeune qui remporte la Formule 4 peut passer en FRECA mais cela demande beaucoup de moyens financiers. Tout le monde tient à voir la performance pure du jeune et si on lance une filière, on ne demande pas au Junior d’être bon dès la première année. Pour être au top en circuit, il faut rouler.

 

Le temps de roulage est aussi la force du championnat…

 

C’est pour cela que nous avons beaucoup d’essais et un temps de roulage conséquent en course. L’apprentissage est donc d’autant plus rapide. Il y a une vraie filiation pour passer ensuite plus tard en LMP3 sur des courses d’endurance. Romain Boeckler, le lauréat 2024, a montré de très belles choses tout au long de la saison. Il faut être régulier et propre en piste, ce qui était son cas. La gestion du trafic est aussi un élément important pris en compte.

Photo : Ligier JS Cup France

Comment voyez-vous la saison 2025 ?

 

Il faut s’attendre à un copier-coller sur le plan du règlement. Nous allons renforcer les contrôles sur les autos. Concernant les équipes, l’arrivée de Winfield est un vrai plus car c’est une belle signature. Le team doit aligner une ou deux autos où l’on verra des jeunes.

Le saviez-vous ? Le Ligier Junior Programme a pour but de constituer un tremplin, et surtout une plateforme d’entraînement avec de nombreux essais et de mise en situation en course. Et comme le budget constitue souvent un frein à la formation et à la détection, l’objectif est aussi de garantir des coûts rationalisés et optimisés. 

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