Une première de haute volée pour Neel Jani en Hyperpole à Bahreïn

« Je suis ravi avec cette quatrième place ». Exercice attribué à Julien Andlauer depuis le début de l'année en WEC, les qualifications des 8 Heures de Bahreïn ont été réalisées avec brio par le Suisse Neel Jani sur la Porsche 963 n°99 - Proton Competition.

Le champion du monde et vainqueur des 24 Heures du Mans 2016 s'est montré dans le coup en Hyperpole, décrochant la quatrième place, le meilleur résultat des 963 sur cette séance à Sakhir puisqu'il devance même les voitures officielles.

Pour cela, Jani a dû apprivoiser une LMDh qu'il ne connaissait pas réellement dans ces conditions. « Ma première fois avec peu de carburant cette année était hier en EL2, confesse le pilote helvète. Durant la première partie de la qualification, Ce fut assez compliqué pour moi de juger le niveau de grip, car je n’avais pas d’expérience. Les autres disputent je ne sais combien de jours d’essais avec des pneus neufs, ce qui n'est pas notre cas. En Hyperpole, j’avais plus de feeling, et j’ai tout mis bout à bout.

Je suis ravi personnellement, car j’ai prouvé quelque chose à certains qui essayaient de me dire que je n'en étais plus capable. C’est pourquoi je suis doublement content. D’un pour l’équipe, car c’est bien d’être dans cette position devant les autres Porsche, et aussi pour moi personnellement d’avoir prouvé quelque chose pour ma première qualification de l'année. »

Questionné sur le pourquoi de ce changement au sein du Proton Competition, Neel Jani a confirmé que c'était « à sa demande ». L'équipe de Christian Ried avait notamment confié les sessions qualificatives à Julien Andlauer dans l'optique de se montrer dans des conditions pneus neufs / peu de carburant.

« Julien a eu sa promotion et c’était l’objectif, souligne Neel Jani. Harry et moi ne nous battons jamais pour savoir qui va disputer la qualification. Julien a fait du très bon boulot et j’ai voulu essayer. »

Reste à savoir comment se comportera la 963 privée en course, notamment sur les longs relais avec le paramètre dégradation des gommes toujours aussi important à Bahreïn.

« Ici, la qualification est un peu différente, analyse Jani. D’un côté, tout est question d’équilibre, et de l’autre, il faut avoir les pneus et le bon feeling. Une seule erreur et c’est terminé. Il faut tout mettre bout à bout, être super précis. Si vous ne l’êtes pas, vous perdez beaucoup de temps sur un tour. Je pense que nous avions une bonne voiture de qualification, et je me suis focalisé sur cela. »

« Julien a réalisé de très bons longs relais hier, tout comme Harry. Reste à espérer que nous soyons en mesure de conserver ce rythme en course. Mais je reste persuadé que le jeu est différent en course. Comme nous le savons tous, sur une épreuve de huit heures, beaucoup de choses doivent être bien réalisées sur le plan opérationnel. Si nous pouvons enlever les quelques erreurs que nous avons pu faire sur les dernières courses, je suis confiant quant à notre capacité à faire quelque chose de bien. »

« L'équipage a répondu présent cette année et ce sont des petites choses qui nous ont gênés. Comme à Spa, j’espère que nous pourrons convertir ce résultat en bonne bagarre devant. »