WEC / Fuji – Ferrari hypothèque ses chances de titres

Au terme d'une course désastreuse marquée par le plus mauvais résultat d'ensemble de la 499P depuis son arrivée en compétition, Ferrari préfère ne retenir que le positif, en mettant en avant le fait que l'équipe a marqué de précieux points, ce qui lui permet d'être mathématiquement en lice pour les titres des constructeurs et des pilotes.

Précieux à défaut d'être nombreux puisque la n°50 repart avec deux unités seulement en poche. Un maigre bilan certes, mais c'est toujours le double de la dote empochée à domicile par le Toyota Gazoo Racing. Si le trio Fuoco / Molina / Nielsen est passé sous le damier au 9e rang, la n°51 a été contrainte à l'abandon en raison d'un problème d'ERS au bout de de 168 tours. Quant à la n°83, reconnue coupable d'un carambolage ⬇️ dont la n°51 a été l'une des nombreuses victimes collatérales, elle a écopé d'un Stop & Go de 30'' dont elle ne s'est jamais remise.

Bref, dimanche soir, les noodles ont été quelque peu difficiles à digérer dans le clan italien. « Malheureusement, nous n'avons pas l'habitude de commenter un tel résultat, se désolait Antonello Coletta, directeur des pole Endurance et Corse Clienti chez Ferrari. De surcroît à l'issue d'une course durant laquelle stratégie, arrêts aux stands, gestion des pneus et performance en piste des pilotes sont à saluer. »

Chaos at Turn 1 on Lap 2. 🤯 Safety car deployed. Watch live on https://t.co/IPZa0nw0B2.#WEC #6HFuji pic.twitter.com/ii7vPsBVGd

— FIA World Endurance Championship (@FIAWEC) September 15, 2024

Car oui, un temps, la lauréate de la 92e édition des 24 Heures du Mans a fait illusion, avec un total de 22 tours menés. « Nous avons fait tout ce qui était en notre pouvoir pour nous battre pour le podium, et le fait de ne pas avoir réussi à y parvenir nous laisse un arrière-goût amer en bouche, enchaîne-t-il. Il était frustrant de voir les voitures impliquées dans l'incident du deuxième tour, qui a fortement affecté la course de la n°51 et n°83. »

Et Ferdinando Cannizzo, responsable technique des programmes Endurance d'enchaîner : « Nous savions que la course serait difficile, mais elle l'est devenue encore plus après la collision et les dommages causés au fond plat de la n°51. Cependant, l'équipe a mis en place une stratégie sans faille permettant à la n°51 de rattraper le temps perdu et à la n°50 de remonter au classement jusqu'à prétendre à une place sur le podium. Malheureusement, les conditions ne nous ont pas permis de conserver ces positions, et l'avantage acquis grâce à notre stratégie a été annulé par la dernière intervention de la voiture de sécurité. Nous sommes profondément déçus, car le résultat d'aujourd'hui compromet sérieusement nos chances de remporter les championnats du monde Constructeurs et Pilotes. »

Et pour cause, les vainqueurs des 24 Heures du Mans accusent désormais 35 longueurs de retard sur le trio Lotterer / Estre / Vanthoor, et Ferrari respectivement 27 et 17 sur Porsche et Toyota. Au vu du barème de point aux 8 Heures de Bahreïn (respectivement 38, 27 et 17 points aux trois premiers sans compter la pole), le clan italien n'a plus son destin entre ses mains...