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WEC / Fuji - Jules Gounon (Alpine) : « Je suis toujours dans une phase d'apprentissage »

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13 sep. 2024 • 20:00
par
Thibaut Villemant, à Fuji
© FIA WEC / DPPI

Avez-vous peiné à vous remettre dans le bain ?

Ca se passe bien. Honnêtement, quand on lâche le pit limiter d'une Hypercar peu de temps après avoir roulé dans une GT3, on se dit qu'il y a vraiment des chevaux. Mais cela s'est bien passé ce matin lors de la première séance (achevée en 8e position avec l'A424 n°35. Ndlr).

 

Quel a été le programme de cette première séance ?

Me concernant, il était question d'enchaîner les tours pour me caler. Je suis plutôt satisfait de mes chronos et du feeling que j'ai au volant. J'ai quand même mal aux mains, car je suis encore très crispé au volant (Rires. Ndlr). D'habitude, je suis quelqu'un qui roule de façon assez décontractée. Nous avons fait l'évaluation de la balance de freins et d'autres analyses de ce genre. En somme, nous avons effectué un « scan » complet de la voiture pour l'équipe en vue des EL2.

 

Avez-vous ressenti des différences par rapport à vos dernières sorties dans la voiture ?

Oui, clairement il y a du mieux, je l'ai senti tout de suite. Ca va dans la bonne direction et c'est conforme aux axes de travail que nous avions abordés à Spa. L'équipe a bien bossé et nous le ressentons au volant. Mais j'ai été bien briefé sur les changements. Nous avons beaucoup de briefings par rapport au GT, où nous arrivons le jeudi matin juste avant la première séance. Ici, nous arrivons la veille pour une première réunion. C'est une catégorie qui demande plus de réflexion.

 

Quels sont les secteurs qui ont été particulièrement améliorés ?

Avant nous souffrions d'inconstance au niveau du système de freinage, du contrôle de traction... Avoir un bon retour est extrêmement important pour nous pilotes, et les progrès effectués sont nets. Notamment en ce qui concerne la direction assistée. Plein de choses ont été épurées et cela offre un meilleur feeling et accroît donc la confiance.

 

 

Depuis votre dernière course, à Spa, comment avez-vous travaillé avec Alpine ?

J'ai eu beaucoup de courses avec Mercedes-AMG, mais j'ai quand même participé à quelques réunions pour continuer à me tenir informé. Je fais également partie des différents groupes de conversation de manière à savoir tout ce qu'il se passe et notamment les changements éventuels. Mais je n'avais plus repris le volant depuis Spa et n'ai effectué qu'une séance d'une heure et demie de simulateur le soir de Magny-Cours (GT World Challenge Europe. Ndlr) jusqu'à 23h, juste avant que l'équipe ne parte à Austin.

 

Cette session de simulateur était-elle spécifique à Fuji ?

Oui et elle a bien aidé, notamment pour tout ce qui concerne la gestion de l'énergie, qui est particulière sur cette voiture.

 

Sentez-vous que vous êtes toujours en phase d'apprentissage ?

Complètement. Je passe quand même d'une GT à une LMDh. Cela fait sept ans que je roule en GT. Dans la Mercedes, j'ai l'ABS. Certains de mes collègues qui viennent du GT comme Antonio Fuoco ou Raffaele Marciello sont, avant, allés jusqu'en F2. Moi, je n'ai pas ce parcours en monoplace et n'ai donc pas connu les freins carbone, l'aéro... Je suis donc toujours dans une phase d'apprentissage. Je ne suis pas encore satisfait de mon niveau de pilotage, car je ne peux pas produire ce que dont je suis capable dans une GT. Mais le contraire aurait été étrange vu que ma dernière sortie avec l'auto remonte à quatre mois.

 

Avez-vous senti un nouvel état d'esprit dans l'équipe après la performance d'Austin ?

L'équipe a toujours eu un super état d'esprit. Un esprit de famille, même si il y a beaucoup de monde. Mécaniciens, ingénieurs, pilotes, tout le monde s'entraide comme j'ai peu vu dans d'autres structures.

 

Certains estiment que cumuler GT et Proto n'est pas optimal et qu'il est préférable de se concentrer sur l'un ou l'autre. Qu'en est-il vous concernant ?

C'est difficile à dire car je n'ai fait que deux courses avec l'Alpine A424 en 2024. Ceux qui parlent de ça en auront fait huit en fin de saison, sans compter les séances d'essai. Ce qui est sûr, c'est que j'ai encore mon contrat avec Mercedes-AMG, donc je ferai encore du GT en 2025. Pour le reste, nous verrons ce qu'il se passe.

 

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