IMSA - Horaires, engagés, BoP, diffusion ... notre Guide du Battle on the Bricks d'Indianapolis
Indianapolis. Le nom possède forcément une résonance particulière pour les fans de sport automobile, que l'on soit amateur de courses américaines ou non.
Le mythique Brickyard a accueilli la quasi-totalité des grands championnats internationaux, de la F1 à l'IMSA, en passant bien évidemment par les grandes messes américaines que sont l'IndyCar, avec les fameux 500 Miles, et la Nascar (Brickyard 400).
Après avoir été une manche sprint à ses débuts en IMSA, l'épreuve d'Indianapolis devient cette année l'une des courses de l'Endurance Cup, avec six heures au menu des concurrents GTP, LMP2, GTD PRO et GTD pour l'avant-dernier rendez-vous du calendrier.
Le circuit
L'Indianapolis Motor Speedway fait partie de ces monuments du sport automobile mondial, au même titre que Monaco, Le Mans ou encore Bathurst.
Théâtre des 500 miles en IndyCar depuis 1911 (comptant pour la Triple Couronne), le principal rendez-vous annuel du complexe, la piste a entamé sa construction en mars 1909, sous l'impulsion de Carl G. Fisher, James A. Allison, Arthur C. Newby et Frank H. Wheeler, fondateurs de l'Indianapolis Motor Speedway Company et qui ont acquis le terrain en décembre de l'année précédente.
C'est le 14 août 1909 que la première course a lieu, avec des motos. Quelques jours plus tard, les premières voitures empruntent la piste qui est encore recouverte de pierres concassées pour former la surface finale. Mais plusieurs accidents mortels entachent cette première et décision est rapidement prise de modifier le revêtement. Les briques sont ainsi retenues, offrant au circuit son désormais célèbre nom de Brickyard.
Parmi les curiosités du complexe, la fameuse Pagode est érigée en 1913. Une idée venue de Frank Wheeler, amateur d'architecture japonaise. La première version sera remplacée en 1926, avant que de nouveaux bâtiments ne soient construits en 1957. L'actuelle Pagode, qui reprend les formes originelles, date de 2000.
Indianapolis, ce sont aussi de nombreuses avancées en matière de sécurité, comme les premières signalisations lumineuses de sécurité dès 1935. A la fin de la décennie, la piste entame sa transition vers l'asphalte. Un changement totalement effectif en 1961, laissant la mince bande de briques en tant que ligne de départ/arrivée, toujours d'actualité en 2024.
A noter que le complexe est désormais partie du groupe Penske depuis 2020.
Si l'ovale a été utilisé depuis l'ouverture de la piste, il faut attendre le virage des années 2000 pour voir l'Infield, sur le même modèle que Daytona, être utilisé. L'IndyCar et la Nascar, pour une manche routière, la F1, le GT World Challenge America, l'International GT Challenge, et donc l'IMSA y poseront leurs valises.
La dessin comprend 14 virages, et emprunte l'ovale à deux reprises (virage 11 à 12 et virage 14 jusqu'au premier freinage) en sens inverse des épreuves IndyCar / Nascar. Un circuit qui reste relativement rapide, avec trois grosses zones de freinage (virage 1, virage 7 et virage 12) pour zones majeures de dépassements.
La course a d'abord été disputée sur trois heures en Rolex Sports Car Series avant des manches Sprint de 2h40 en IMSA en 2014 et 2023. L'épreuve sera disputée sur une durée de six heures cette année.
Palmarès
Bien évidemment, nous n'allons plonger dans l'immense palmarès de toutes les courses disputées sur le célèbre ovale. Retenez juste que A.J. Foyt, Al Unser, Rick Mears et Helio Castroneves sont les quatre pilotes possédant quatre victoires à Indy 500.
Parmi les noms bien connus de l'endurance, citons évidemment Simon Pagenaud, vainqueur des 500 miles en 2019 avec Team Penske. Juan Pablo Montoya compte deux succès en 2000 et 2015 (Ganassi puis Penske), quand Gil de Ferran a empoché l'épreuve en 2003. Josef Newgarden est le dernier double vainqueur en date en 2023 et 2024.
Sur le plan du Rolex Sports Car et de l'IMSA, Sébastien Bourdais a ouvert le palmarès en 2012 avec Alex Popow (Riley-Ford - Starworks Motorsport), ce dernier doublant la mise en 2013 avec Ryan Dalziel, toujours sous bannière Starworks Motorsport. Christian Fittipaldi et Joao Barbosa ont dominé la première épreuve IMSA en 2014 avec la Corvette DP - Action Express Racing.
Sur les terres désormais Penske, Mathieu Jaminet et Nick Tandy ont imposé la Porsche 963 - Porsche Penske l'année passée.
Les engagés
Manche Endurance Cup, Indianapolis verra le retour de plusieurs voitures engagées uniquement sur ces épreuves, avec 56 autos de la partie, et plusieurs pilotes de retour pour épauler les duos à l'année.
En GTP, notons la présence de Tom Blomqvist aux côtés de Jack Aitken et Pipo Derani sur la Cadillac V-Series.R n°31 du Action Express Racing, l'une des quatre autos confiées pour l'occasion à un trio. Phil Hanson va retrouver le baquet de la Porsche n°85 du JDC-Miller Motorsports emmenée à l'année par la paire Richard Westbrook / Tijmen van der Helm, alors que Alessio Picariello viendra prêter main forte sur la deuxième 963 privée engagée, en l'occurence celle du Proton Competition, à Gianmaria Bruni / Bent Viscaal.
Enfin, le dernier trio recensé dans la catégorie-reine est celui constitué de Matteo Cairoli, Andrea Caldarelli et Romain Grosjean, sur la Lamborghini SC63 n°63 uniquement engagée en Michelin Endurance Cup.
C'est d'ailleurs aussi le cas de la Ferrari 296 GT3 n°62 du Risi Competizione, qui visera la victoire en GTD Pro avec Daniel Serra / Davide Rigon, et qui devra se méfier notamment de la Lamborghini Huracan GT3 Evo2 n°19 inscrite par Iron Lynx pour Maximilian Paul et un pilote dont l'identité n'a pas encore été révélée.
Notons également dans cette catégorie la présence de la star du Supercars Chaz Mostert, qui partagera le volant de la Mercedes-AMG GT3 n°75 / Sun Energy 1 avec Jordan Love et Kenny Habul. Du côté du Paul Miller Racing, c'est Neil Verhagen qui rejoint Madison Snow et Bryan Sellers sur la BMW M4 GT3 n°1 récemment victorieuse sur le VIR.
Côté Français, en LMP2, notons l'absence de Lilou Wadoux sur l'Oreca 07 n°88 d'AF Corse pour cause de conflit de dates avec le Super GT. Nous suivrons bien évidemment avec attention les prestations du TDS Racing, ainsi que celles de Paul-Loup Chatin (Oreca 07 n°99 / AO Racing) et de Tom Dillmann (Oreca 07 n°52 / Inter Europol by PR1 Mathiasen Motorsports), actuellement en tête du classement général de la catégorie avec Nick Boulle.
Enfin, en GTD, les intérêts tricolores seront défendus par François Hériau, qui partage le baquet de la Ferrari 296 GT3 n°21 / AF Corse avec Simon Mann et Miguel Molina. Il ferraillera notamment avec Antonio Fuoco (Ferrari 296 GT3 n°47 / Cetilar Racing) ou encore les Iron Dames Sarah Bovy, Rahel Frey et Michelle Gatting (Lamborghini Huracan GT3 Evo2 n°85 / Iron Dames), sans oublier Inception Racing, qui effectuera sa première course avec sa Ferrari 296 GT3.
▶️ La liste des engagés est ICI
Balance de Performance
Pour la classe reine, et en comparaison par rapport à Road America, dernier rendez-vous où se sont produites les GTP, la Porsche 963 sera la plus impactée sur le plan de la masse avec 3 kg supplémentaires (à 1 059 kg). La BMW M Hybrid V8 recevra deux kilos en plus (à 1 032 kg) quand l'Acura ARX-06 sera alourdie d'un kilo (à 1 060 kg). La Cadillac V-Series.R conserve sa masse totale de 1 060 kg, alors que la Lamborghini SC63 perdra un kilo (à 1 030 kg) (une comparaison effectuée par rapport à Watkins Glen, dernier meeting où a été engagée la SC63)
Côté puissance, la BMW et la Lamborghini bénéficieront de 7 kW (9,5 ch) en plus (à respectivement 516 et 518 kW). La Porsche (520 kW) gagne 6 kW (8,1 ch) contre 5 kW (6,7 ch) pour la Cadillac (518 kW). L'Acura conserve ses 520 kW.
En GTD PRO / GTD, par rapport au VIR, l'Acura NSX GT3 EVO va perdre 8,5 kW (11,5 ch), contre 6,6 kW (près de 9 ch) pour la BMW M4 GT3 et 5 kW (6,7 ch) pour la Ford Mustang GT3. Seule la Mercedes-AMG GT3 EVO bénéficiera d'un delta positif de puissance (+ 5 kW, soit 6,7 ch).
La Ford voit sa bride passer de 37 à 36mm quand celle de la Mercedes gagne 0,5mm à 35mm. La BMW perd en outre 4 litres de contenance de réservoir.
▶️ La table complète de BoP est ICI
Programme (CET*)
VENDREDI 20 SEPTEMBRE
- Essais Libres 1 : 17h15 - 18h45
📰 Compte-rendu complet à retrouver sur Endurance-Info.com
SAMEDI 21 SEPTEMBRE
- Essais Libres 2 : 14h55-16h25
📰 Compte-rendu complet à retrouver sur Endurance-Info.com
- Qualifications (GTD PRO / GTD) : 21h40-21h55
- Qualifications (LMP2 - pilotes Bronze) : 22h05-22h20
- Qualifications (GTP) : 22h30-22h45
📺 A suivre en direct vidéo sur Endurance-Info.com
📰 Compte-rendu complet à retrouver sur Endurance-Info.com
DIMANCHE 22 SEPTEMBRE
- Course : 17h40 (6h)
📺 A suivre en direct vidéo sur Endurance-Info.com
📰 Compte-rendu sur Endurance-Info.com
Vainqueurs en 2023
- GTP : Mathieu Jaminet - Nick Tandy (Porsche 963 n°6 - Porsche Penske) 113 tours
- LMP2 : Steven Thomas - Mikkel Jensen (Oreca 07 n°11 - TDS Racing) 110 tours
- GTD PRO : Dani Juncadella - Jules Gounon (Mercedes-AMG GT3 EVO n°79 - WeatherTech Racing) 104 tours
- GTD : Russell Ward - Philip Ellis (Mercedes-AMG GT3 EVO n°57 - Winward Racing) 104 tours
En pole en 2023
- GTP : Matt Campbell (Porsche 963 n°7 - Porsche Penske) 1'13"672
- LMP2 : Ben Keating (Oreca 07 n°52 - PR1/Mathiasen) 1'17"950
- GTD PRO : Klaus Bachler (Porsche 911 GT3 R n°9 - Pfaff Motorsports) 1'23"140
- GTD : Madison Snow (BMW M4 GT3 n°1 - Paul Miller Racing) 1'23"075
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dmeyers
18 sep. 2024 • 19:05
David Giraud
18 sep. 2024 • 21:05
Iragos
18 sep. 2024 • 22:59
dmeyers
19 sep. 2024 • 10:51