DB Autosport, la passion du prototype en famille

La semaine, DB Autosport vend des Lotus et d’autres marques à Chenôve près de Dijon. Le week-end, c’est sur les circuits qu’on retrouve la structure de la famille Bassora. DB sont les initiales de Daniel Bassora et on pourrait même y ajouter un Q depuis le fils Quentin roule au sein de l’équipe familiale qui aligne cette saison une paire de Nova Proto NP02 en Ultimate Cup Series dans la catégorie Protos.

Ce week-end, c’est au Mugello que DB Autosport pose ses valises avec ses NP02. La #21 est confiée au tandem père/fils avec un certain Mathias Beche en troisième pilote. David Cristini, David Delucinge et William Cavailhes se partagent le volant de la #20. Ce n’est pas parce qu’on roule en famille qu’on ne tient pas à faire les choses bien chez DB Autosport. Rencontre avec Daniel et Quentin Bassora.

Daniel, comment voyez-vous l’évolution de DB Autosport ?

L’évolution de l’équipe, je la vois avec mon fils Quentin. J’ai monté le team pour rouler en circuit en 2013. Après ses études d’ingénieur, Quentin a rejoint l’équipe. Son arrivée nous a donné l’idée d’aller de l’avant car nous restons avant tout des passionnés. Pour ma part, j’ai un palmarès en course de côte. C’est là que Quentin a commencé à me suivre et je dois avouer que cela ne me plaisait pas vraiment que Quentin fasse carrière dans cette discipline, ce qui fait que nous avons dévié vers le circuit.

DB Autosport a toujours aimé le prototype…

L’équipe a débuté par une voiture pour aller jusqu’à quatre. Nous avons beaucoup roulé sur des prototypes CN en VdeV Endurance Series pour passer ensuite en Ultimate Cup Series. L’idée était aussi de faire un équipage père/fils, ce qui me permet de toujours pouvoir prendre le volant. Disputer un tel programme avec son fils est une belle motivation. Pour moi, ça n’a pas de prix.

Quentin, vous êtes passé du rôle d’ingénieur à pilote. Deux horizons totalement différents ?

J’ai cette passion du sport auto depuis que je suis tout gamin. Dans un premier temps, j’ai officié plutôt dans le staff technique après des études d’ingénieur en sport auto. Débuter au volant via un équipage père/fils est vraiment agréable. Nous restons avant tout des passionnés qui veulent se faire plaisir. Bien sûr, la performance est recherchée et c’est aussi pour cela que nous nous associons à des pilotes professionnels comme Mathias Beche qui nous suit depuis maintenant quelques années. L’objectif est toujours d’aller plus haut. 2024 est ma première saison complète en tant que pilote. On continue d’apprendre et on progresse course après course.

Partager le volant avec son père doit être spécial, non ?

Dans la voiture, je vois plus mon père comme un coéquipier car l’objectif reste quand même la performance. Nous restons très proches et cette passion du sport automobile nous lie très fortement. Entre nous, on fait tout pour tirer l’un l’autre vers le haut et optimiser chacun de nos roulages.

Daniel, que retenez-vous de ce début de saison ?

La saison 2024 n’a pas spécialement bien débuté avec pas mal de soucis. Quentin débute dans le baquet sur la saison, alors nous savions que nous n’avons pas l’équipage gagnant. On fait tout pour jouer le plus à l'avant et être l’équipage le plus véloce possible en piste. Nos autos sont fiables mais on ne peut pas éviter les petits soucis. Nous faisons un podium Gentleman à Hockenheim, ce qui pour nous est positif. Cette année, le but reste de faire toujours mieux. On ne pense pas au championnat. Le niveau du championnat en NP02 est très relevé avec l’arrivée de nouvelles équipes. A nous de nous accrocher et de nous battre. Aussi bien Quentin que moi sommes des battants.

Avoir Mathias Beche est un plus ?

(Daniel) Mathias a un gros palmarès et c’est quelqu’un de très éclectique. En plus de bien piloter, c’est un très bon coach. Il nous fait progresser nous en tant que pilotes mais aussi la voiture. Quentin travaille en étroite collaboration avec Mathias sur le plan de l’ingénierie pour progresser encore plus vite.

Quentin, que vous inspire ce tracé du Mugello ?

Le circuit du Mugello est très plaisant et il convient parfaitement à la NP02. Le plateau est bien garni avec beaucoup de voitures, ce qui peut donner aussi pas mal de drapeaux rouges comme on a pu le voir en essais. Se confronter à une concurrence relevée est toujours sympa même si cela occasionne pas mal de trafic avec plus de 30 prototypes sur la piste.

Comment voyez-vous la suite de DB Autosport ?

(Daniel) L’évolution de l’équipe va aller dans la direction de Quentin car je suis plus en fin de carrière qu’en début (rires). L’équipe de course n’est pas notre activité principale. On ne tient pas à en faire notre métier mais on ne veut pas arrêter DB Autosport. Tant que nous aurons la passion et l’envie, nous serons présents. Ce qui est sûr, c’est que nous voulons faire les choses bien avec nos moyens. Nous mettons tout le budget dans les voitures et l’équipement. Le team n’a pas la vocation à multiplier le nombre de voitures car pour cela, il faut un staff technique en conséquence si on veut garder la qualité.