Ligier JS Cup France / Rallye

ITW Benoît Tréluyer (Trajectus Motorsport) 2/2 : « Jouer la gagne au général à chaque fois »

1 aoû. 2024 • 14:00
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Communiqué de presse
Président-fondateur de Trajectus Motorsport, le triple vainqueur des 24 Heures du Mans fait le point sur les premiers mois de sa nouvelle vie en tant que patron d'équipe. Mais aussi sur les espoirs nourris pour la fin de l'exercice en cours, tant en Ligier JS Cup France qu'en Championnat de France des Rallyes. Deuxième partie : les ambitions pour la fin de saison et l'avenir.
© Nicolas Delpierre

Comment votre apprentissage du Rallye s'est-il passé ?

Hormis des épreuves en tant que spectateur pour supporter Yo et Ben, ce monde m'était totalement inconnu. J'ai donc tout découvert, mais j'adore. Et je tiens à préciser une fois de plus que je m'appuie sur des gens pour qui la discipline n'a aucun secret et qui m'aident beaucoup. Notamment Cédric, qui me seconde un peu quand je ne peux me rendre sur une épreuve.

 

➡️ PARTIE 1/2 : ITW Benoît Tréluyer (Trajectus Motorsport) 1/2 : « Je n'avais jamais pensé pouvoir redécouvrir un truc qui m'éclate autant »

 

Je pose 12 000 questions à notre ingénieur Matthieu Bassou, que je dois saouler, mais je suis comme ça, j'ai besoin de tout comprendre. L'ambiance en rallye est vraiment extraordinaire, avec beaucoup d'entre-aide entre les équipes, comme nous avons pu le constater après l'accident de Yo et Ben au Rallye Vosges Grand Est.

 

Quels sont les objectifs sportifs pour la fin de saison en Rallye ?

En toute honnêteté, quand nous avons signé avec Yo, je ne m'attendais pas à être en mesure d'être aussi vite aux avant-postes... même si j'en rêvais secrètement. Je voulais leur donner les meilleurs outils possibles pour briller.

 

S'engager avec des quintuples champions de France, ça met la pression quand même. Alors je suis vraiment fier de ce que l'équipe a fait, surtout parce qu'ils se sont tous donnés à fond, du responsable du catering à Yo, en passant par les mécaniciens et les ingénieurs.

© Mathieu Anne Production

Il est certain que l'accident au Vosges Grand Est ne nous a pas aidés. Yo m'avait prévenu en me disant : « Je te préviens, je ne sors pas souvent, mais quand je sors, je ne fais pas semblant. » Il ne m'avait pas menti (Rires. Ndlr). Mais il faut savoir tirer du positif en toutes circonstances, et cela nous a permis à tous de prendre du recul et de faire des choses que nous n'avions pas eu le temps de faire avant le début de la saison.

 

J'espère que Yo sera remis sur pied pour le Rallye Mont-Blanc Morzine. Le problème a été identifié et ne se reproduira plus. L'objectif sera de reprendre là où nous nous sommes arrêtés. Par chance, nos rivaux n'ont pas trop profité de notre coup d'arrêt : nous n'avons que cinq points de retard au championnat et devrions donc être en mesure de jouer le titre.

 

Et en Ligier JS Cup France ?

Je veux que Vincent ou Jules (Bouteiller ou Tréluyer. Ndlr) prenne la tête du championnat Junior. Les deux en ont la capacité et tous deux ont traversé un week-end sans depuis le début de la saison. Jules a souffert d'un problème sur sa voiture que nous avons identifié et qui devrait l'aider pour la suite. L'équipe sait leur préparer des voitures rapides, comme le prouvent nos résultats en qualifications puisque nous avons toujours été sur les deux premières lignes.

En Ligier JS Cup France, Jules Tréluyer (le fils de Benoît) vise le titre en Ligier Junior Programme - © Nicolas Delpierre

Je veux que l'on franchisse une étape supplémentaire pour jouer la gagne au général à chaque fois, ou au moins le podium. Tout le monde a commis des erreurs, y compris les ingénieurs au niveau de la stratégie, et je veux qu'on mette en application ce que l'on appris.

 

Vous projetez-vous déjà en 2025 ?

Dans les deux disciplines, il y a encore plein de choses à voir et à analyser. Nous avons plein de demandes en rallye et en circuit, mais je ne veux pas brûler les étapes, mal faire les choses et dégrader les conditions de travail du groupe.

J'aimerais poursuivre en Ligier JS Cup France, car la voiture est sympa et te permet de te concentrer sur toutes les bases de réglages importantes : géométrie, hauteur de caisse, carrossage, etc. C'est par ailleurs un championnat flexible qui privilégie l'éducation à la sanction et qui demeure un peu à l'abri des regards, ce qui permet aux pilotes, mais aussi aux mécaniciens et aux ingénieurs d'apprendre sans pression. Passerons-nous en Ligier European Series si l'un de nos jeunes est promu ? Peut-être car je trouve la formule très bonne et que ça reste abordable.

 

Nous devrions repartir sur un programme similaire en rallye et j'aimerais relancer la Fun Cup. À chaque fois que nous avons roulé, nous avons toujours été parmi les plus rapides, face à des équipes autrement plus expérimentées. Mais je n'ai pas le temps de trouver des pilotes au course par course et aimerait privilégier des équipages à l'année.

© Nicolas Delpierre

 

 

Commentaires (1)

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Skyd

1 aoû. 2024 • 19:36

Bonne chance Benoît, car l autre côté de la barrière est loin d être simple...