Circuit

Le circuit de Jarama dans la tourmente environnementale

13 juil. 2024 • 11:04
par
Laurent Mercier

Ouvert en 1967 dans la banlieue de Madrid, le circuit de Jarama vit des heures difficiles avec des complications pour recevoir sa licence d'exploitation qui permet de pouvoir organiser des roulages. Un bras de fer a été entamé avec les riverains qui reprochent au circuit des nuisances sonores. 

 

Un tribunal a rendu son verdict de mettre fin aux roulages mais le Royal Automobile Club d'Espagne (RACE) et la mairie de San Sebastián de los Reyes ont convenu de faire appel de la décision rendue.

 

Rénové et agrandi en 1993, le circuit madrilène passe au-dessus des habitations, ce qui complique la pose d'écrans acoustiques. Les discussions avec les riverains ont débuté il y a deux ans mais aucun accord n'a pu être trouvé. 

 

Un juriste fait valoir que RACE ne disposait pas du permis d'urbanisme qui permet d'exploiter le circuit de Jarama. 

Le circuit de Jarama n’a pas fait l’objet d’une quelconque analyse environnementale, ce qui a conduit à une plainte pour « violation du droit à l’intimité personnelle et familiale, de l’inviolabilité du domicile et du droit à un environnement adéquat. » Selon les plaignants, le circuit de Jarama n’a jamais eu la licence d’exploitation requise depuis sa création à la fin des années 60.

 

La partie adverse estime qu’une bonne planification urbaine en évitant d’accorder des permis de construire si près de circuits permettrait d’éviter ce genre de litige. D’autres circuits en Espagne sont impactés par des plaintes, de même que des stades.

Dessiné par John Hugenholtz, Jarama a organisé le Grand Prix d’Espagne de Formule 1 de 1968 à 1981. Le BPR s’y est rendu en 1995 et 1996 (photos de l’article). En 1996, la McLaren F1 GTR de Ray Bellm et Maurizio Sandro Sala s’était imposée.

 

La série Le Mans Endurance Series a elle aussi roulé à Jarama en 2006 sur une course de 1000 km remportée par la Pescarolo C60 de Emmanuel Collard, Jean-Christophe Boullion et Didier André. 

 

 

Commentaires (2)

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Pierre V.

13 juil. 2024 • 12:47

2 sujets en 1 ; d'une part l'antériorité du circuit qui devrait primer sur les plaintes déposées par les riverains arrivés APRES mise en place / usage du circuit (facile d'acheter moins cher du fait de la moins-value liée aux "nuisances" sonores, puis de s'en plaindre ensuite...) ; d'autre part la légèreté de certains propriétaires / organisateurs de circuit, cf. celui de Jarama si ce qui est reproché par les plaignants est avéré.
Ne pas donner le bâton pour se faire battre est quand même une précaution indispensable quand on exploite un circuit.
Au contraire, il faut avoir une démarche pro-active auprès des riverains, élus, associations et agir avec, comme c'est le cas de nombreux circuits...

vnf GT

13 juil. 2024 • 13:28

Le bon sens devrait en effet primé dans les décisions !

Mais est ce encore le bon sens qui gouverne? Pas sur...