24 H. de Spa - Une histoire de famille pour Ugo de Wilde
En prenant le départ de l'édition du Centenaire des 24 Heures de Spa cette année, Ugo de Wilde va prolonger une histoire familiale. Fils de notre confrère Olivier, Ugo suivra les traces de son père, engagé à piste à plusieurs reprises à la fin des années 90 et au début des années 2000, mais aussi de son grand-père Thierry, en action dans les années 70 notamment avec une Audi 80 GT. Une vraie tradition.
« C'est une fierté, nous indique Ugo de Wilde. Mon grand-père a fait de la course de côte et les 24 Heures ici à Spa, déjà avec une Audi. Depuis que je suis petit, je baigne dans cet environnement. Les fêtes de famille sont souvent l'occasion de discussions autour de Spa et du Mans. J'ai eu la chance de disputer les 24 Heures du Mans en 2023 (avec DKR Engineering) pour le Centenaire. Etre la troisième génération, c'est une belle histoire. A moi de bien faire. Le fait d'être à la maison me donne un surplus d'envie. Ce n'est pas vraiment de la pression. »

Chercheur d'or
Si Saintéloc Racing n'est plus de la partie en catégorie Pro, comme cela avait été le cas ces dernières années avec le soutien d'Audi Sport, l'écurie stéphanoise, dernière à avoir permis à la firme aux anneaux de l'emporter en 2017, possède de sérieux arguments pour viser les premiers rôles en Gold Cup.
Avec son compatriote Gilles Magnus et les Français Paul Evrard et Jim Pla, Ugo de Wilde pourra compter sur un équipage qui a déjà brillé cette année, avec un succès en Endurance Cup en ouverture de saison au Paul Ricard. Sans compter les bonnes prestations d'Evrard et Magnus en Sprint Cup dans la classe.
« J'ai pu rouler avec l'équipe en Silver Cup au Castellet sur l'autre voiture, et mon but était clairement d'être au départ des 24 Heures, avoue Ugo de Wilde. Je pensais pouvoir y être en Lamborghini, mais il n'y avait que des baquets en Silver, mais cela ne fonctionnait pas avec ma catégorisation FIA (Gold). Gilles a fait le lien avec l'équipe pour Le Castellet, et nous avons pu finaliser le baquet pour Spa.
La n°25 a gagné au Paul Ricard et est en tête du championnat. Nous avons tous les outils pour bien faire. Il faut aussi rester en dehors des soucis techniques, des pénalités. La météo pourrait ne pas être simple. En restant réguliers, l'objectif de la victoire en Gold est atteignable, et pourquoi pas jouer un bon coup au général. »
Le passage de la Lamborghini Huracan à l'Audi R8 reste plutôt aisé, les deux voitures restant assez proches philosophiquement. « L'équilibre est très similaire, explique le Belge. La fenêtre d'exploitation de l'Audi est peut-être un peu plus large. La direction est plus légère en revanche dans l'Audi, et cela peut être un peu compliqué d'avoir un bon retour dans les virages rapides. Mais une fois assimilé, on est vraiment proche de la Lamborghini. »
Le pensionnaire du programme Young Drivers de Lamborghini compte bien profiter de cette occasion pour se faire remarquer, et poursuivre sa progression dans le giron italien. Et pourquoi pas grimper d'un rang dans la hiérarchie interne en passant pilote officiel en 2025.
« J'ai la fin du championnat Sprint avec Imperiale, et le niveau est tellement élevé qu'il faut être dans la voiture tout le temps. Si je n'avais pas fait Spa, j'aurais eu un grosse période hors du baquet avant Hockenheim. Je vais essayer de voir si d'autres opportunités se présentent.
Mes objectifs ont toujours été Le Mans et l'Hypercar. Je pense que c'est bien de faire ses preuves en GT et ensuite de pouvoir intégrer une marque puis espérer passer en Hypercar. L'idée est de continuer avec Lamborghini et d'être dans les finalistes du shoot-out GT3 en fin de saison pour avoir le soutien en 2025. »
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