24H Spa

24 H. de Spa - Retour à la source pour Erwan Bastard

GT World Challenge Europe
Intercontinental GT Challenge
27 juin. 2024 • 16:00
par
Pierre Tassel, à Spa
Engagé en WEC chez D'station Racing, Erwan Bastard effectue son retour en GT World Challenge Europe aux 24 Heures de Spa sur l'une des Aston Martin Vantage GT3 du Comtoyou Racing alignée en Silver Cup. Avec une approche différente de ses débuts en 2023.
© SRO / JEP

Il avait débuté aux 24 Heures de Spa l'an passé avec un podium en Silver Cup. Une première plutôt réussie pour Erwan Bastard sur le double tour d'horloge belge avec l'Audi R8 LMS GT3 - Saintéloc Racing.

 

Son retour sur la course belge s'effectue en revanche comme one-shot cette année pour le Français, principalement engagé sur un programme WEC cette saison avec D'station Racing. Une opportunité de revenir sur le double tour d'horloge spadois possible avec la structure de Jean-Michel Baert et la nouvelle Aston Martin Vantage GT3.

 

Deux rendez-vous totalement différents pour le Français, qui a découvert les 24 Heures du Mans il y a quinze jours.

 

« Le Pesage, la Parade, on ne voit pas cela ailleurs, reconnait le Français, interrogé par Endurance-Info à Spa. Il y a aussi le fait que ce soit une course en France, à domicile, et l’échange qu’il y a avec le public change tout. Sur la piste aussi, ce sont des sensations que l’on ne trouve nulle part ailleurs. La nuit, c’est comme je l’imaginais. C’est aussi beaucoup plus dur que l’on ne croit. »

 

Après un début de campagne plutôt convaincant au Qatar, l'Aston Martin n°777 a quelque peu marqué le pas sur le plan des résultats. L'équipage remanié au Mans, avec la présence de Satoshi Hoshino en remplacement de Clément Mateu, a vu l'arrivée dans le top 10 en LMGT3, au terme d'une course d'attente, aussi en raison des conditions rencontrées avec la pluie.

 

« Pour nous, la course a été un peu compliquée, avec le fait que nous avons rapidement concédé un tour, rappelle Erwan Bastard. Il fallait ensuite ne pas faire d’erreurs et attendre celles des autres. D’autant plus avec les conditions que nous avons rencontrées.

 

J’ai débuté mon relais au moment où la voiture de sécurité a débuté durant la nuit. Clairement, on ne voyait rien. Ce n’était pas tant les projections des GT, mais surtout celles des Hypercar. Heureusement que l’on a les repères des panneaux lumineux dans les Hunaudières. Pour les Am, c’était compliqué.

 

Nous terminons neuvième, mais avec les points de la septième place, avec les voitures transparentes au championnat. Ce qui fait que nous sommes actuellement quatrièmes au classement. Certes, un peu loin du top 3 mais il reste quatre courses, donc il y a quand même quelque chose à faire. »

L'académie dans les esprits

 

Pour son retour aux 24 Heures de Spa, Erwan Bastard évoluera au sein d'un équipage Silver sur la Vantage n°12 - Comtoyou Racing avec Nicolas Baert, Sebastian Øgaard et Esteban Muth. Un quatuor qui visera logiquement les premiers rôles dans la classe, mais avec aussi la volonté de se montrer à son avantage face à l'encadrement Aston Martin.

 

« C'est un équipage un peu plus jeune, à part Nicolas Baert qui a la même expérience que moi, décrypte Erwan Bastard. Esteban (Muth) et Sebastian (Øgaard) découvrent l’épreuve. Je sais un petit peu ce que c'est d’appréhender ce genre de course à ce jeune âge. Il faut parfois refroidir un peu leurs ardeurs. Il faut rappeler qu’il y a le contexte de l’académie d’Aston Martin avec l’envie de se montrer. Il y a six pilotes qui sont intégrés dans ce programme, et ont tous envie de bien faire sur les voitures Silver de Comtoyou Racing. »

 

Et pour le Français, la nécessité d'appréhender le passage des gommes Goodyear à Pirelli, élément essentiel dans l'aspect performance.

 

« Cela fait 75 % du ressenti avec l’auto, rappelle l'ancien champion de France FFSA GT et champion d'Europe GT4 European Series Silver Cup en 2022. Le pilotage reste le même mais avec les Pirelli, on perd rapidement le « jus » du pneu. Mais c’est la philosophie qui est différente. Avec le Goodyear, on a une constance sur deux heures, donc le ressenti est totalement différent. Il faut aussi gérer le nouvel asphalte qui permet clairement de retarder les points de freinage. Il faut toutefois faire attention avec les changements entre les différents types d’asphalte, notamment à Bruxelles. Le virage est encore avec le vieil asphalte, quand le point de frein est au niveau du changement. »

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