24H Spa

Maxime Martin : « Mon entraînement est de rouler chaque week-end »

GT World Challenge Europe
27 juin. 2024 • 10:00
par
Laurent Mercier, à Spa-Francorchamps
Comme tout pilote belge qui se respecte, Maxime Martin veut accrocher un succès aux 24 Heures de Spa, ce qui serait pour lui son deuxième après celui de 2016.

Depuis le premier week-end de mai à Brands Hatch pour l'ouverture de la saison Sprint du GT World Challenge Europe, Maxime Martin est en piste chaque semaine dans une BMW M4 GT3 / Team WRT avec en prime une troisième course de 24 heures en quelques semaines. 

 

Après les 50 tours du Nürburgring début juin terminées à la 7e place et des 24 Heures du Mans stoppées net suite à une sortie de piste d'un de ses coéquipiers, le Belge est pleinement concentré sur les 24 Heures de Spa, une épreuve qu'il a remporté en 2016 et que son père a gagné à quatre reprises.

 

La Martin Family est repartie hier soir du briefing avec un pass à vie sur les courses SRO pour Maxime, Philippe et Jean-Michel Martin. Une belle entrée au Hall of Fame des 24 Heures de Spa. Place maintenant à la piste pour le pilote BMW M Motorsport.

 

Maxime Martin, Valentino Rossi et Raffaele Marciello se relaieront au volant de la BMW M4 GT3 n°46, une auto qui aura à coup sûr les faveurs du public. 

Maxime, une seule course Endurance dans le championnat avant Spa, est-ce un handicap ? 

 

Avec cette quatrième place au Paul Ricard, la BMW était là quand on voit que ROWE Racing gagne la course. Faire un podium à Spa est clairement ce que l’on recherche mais ce n’est pas facile car il y a beaucoup d’équipages 100% Pro. C’est la réalité de dire que Valentino n’est pas un pilote professionnel qui a disputé toute sa carrière sur quatre roues. Il n’y a pas beaucoup plus relevé comme championnat. Se retrouver face à des pilotes très expérimentés n’est pas facile, mais nous avons de quoi bien faire.

 

Vous enchaînez les meetings depuis début mai. Comment gérez-vous la récupération ? 

 

Les semaines s’enchaînent, les meetings aussi. Le plus dur est la récupération, notamment le sommeil. Il est là le challenge. J’ai l’avantage d’avoir trois enfants à la maison, donc mon corps a été habitué à ne pas trop dormir. D’une façon générale, je récupère assez rapidement. Il faut aussi composer avec les temps de roulage. Je m’entraîne physiquement sachant que je déteste le vélo. Je cours mais sans faire de longues sorties d’endurance. J’adore jouer au padel et au tennis. Je roule tellement que je n’ai pas le temps de couper et pour être performant, il faut rouler. Mon entraînement est de rouler chaque week-end. Mon corps est habitué à être dans une voiture de course.

Vous roulez en pneumatiques Pirelli à Spa, Michelin au Nürburgring et Goodyear au Mans. Les différences se font sentir ?

 

Changer de manufacturier pneumatique demande un petit reset. Quand tu connais les trois types de gommes, c’est juste un reset. Tu sais ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas. Découvrir plusieurs gammes de pneumatiques en même temps est juste plus compliqué. C’est un challenge pour une équipe. Les ingénieurs sont les mêmes en WEC et GT World Challenge Europe, mais pas les mécaniciens. Si tu viens avec ce que tu connais d’une série dans un autre championnat, tu peux vite te perdre.

 

Sur la piste, les trois courses de 24 heures se gèrent différemment ?

 

Physiquement, les 24 Heures de Spa sont éreintantes car c’est à fond du début à la fin avec beaucoup de GT3 pour la gagne. La philosophie est assez proche aux 24 Heures du Nürburgring où là le mental est mis à rude épreuve avec beaucoup de trafic, des petites voitures et du trafic. Aujourd’hui, les pilotes sont tous très proches et la différence se fait surtout dans le trafic. C’est là où le curseur risque est très difficile à mettre. Ceux qui sont des habitués savent où mettre ce curseur. Si tu prends plus de marge, tu prends 5 secondes au tour. Ceux qui n’ont pas l’expérience prennent plus de risque car ils doivent compenser. Les Stippler ou Winkelhock, pour ne citer qu’eux, ont un avantage car ils ne font que cela. Nous, on passe de circuit en circuit. Finalement, la plus simple reste les 24 Heures du Mans compte tenu des longues lignes droites.

S'il faut en gagner une des trois ?

 

J’en ai gagné deux sur trois, donc forcément remporter les 24 Heures du Nürburgring est celle que je veux aller chercher. Je préfère gagner les 24 Heures de Spa au général plutôt qu’une victoire de catégorie au Mans. La prochaine étape sera de gagner Le Mans au général. Avant toute chose, il faut en gagner une deuxième aux 24 Heures de Spa.

Commentaires (2)

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fasthib

27 juin. 2024 • 12:03

J'aime beaucoup VR46, vraiment. Mais diable pourquoi mettre 2 des meilleurs pilotes de GT au monde avec ? L'utilisation des ressources humaines pose question chez BM... Quel gâchis. Max le dit lui même, la victoire sera très compliquée face à des équipages 100% pro (les 2 BM Rowe entre autres qui sont bien plus homogênes).

vnf GT

27 juin. 2024 • 15:16

Nous sommes tous d'accord sur le niveau incroyable atteint par un Valentino Rossi de 45 ans,
mais ce n'est pas lui faire injure que de dire qu'il lui manque encore les quelques dixièmes et l'expérience de ses deux coéquipiers....
BMW mise certainement sur une course parfaite du Doctor' et le retentissement qu'aurait une victoire du #46 dans cette épreuve mythique !