Brendon Hartley (Toyota) : « Le contact nous a mis hors du combat pour la victoire »

Toyota Gazoo Racing n'a pas retrouvé son trône aux 24 Heures du Mans, mais la marque japonaise n'est pas passée loin, seulement devancée, comme en 2023, par Ferrari AF Corse, dans une édition marquée par une météo des plus délicates.

Un élément qui avant la course était loin de faire peur au clan nippon. Rob Leupen, directeur de l'entité, estimait que ce type de conditions changeantes pouvait même offrir un petit plus aux GR010.

Prévision correcte puisque les deux LMH japonaises se sont bien comportées, et ont clairement entrevu la victoire, surtout avec la n°8 de Sébastien Buemi - Brendon Hartley - Ryo Hirakawa. Auteurs d'une course quasi sans faute, les trois équipiers ont sans perdu gros dans l'accrochage subi par Hartley et provoqué par la Ferrari 499P n°51 - Ferrari AF Corse d'Alessandro Pier Guidi.

« Nous étions en position de gagner pendant une bonne partie de la course, rappelle le Néo-Zélandais. Nous avons perdu du terrain lors de l'une des périodes de voiture de sécurité, mais nous nous sommes battus pour revenir à la deuxième place, et nous nous sommes battus pour la tête avant que je ne sois poussé. Cela nous a mis hors de combat pour la victoire dans les deux dernières heures.

J'ai l'impression que la victoire nous a échappé. Je suis heureux pour l'équipe que nous ayons une voiture sur le podium après tout le travail acharné de chacun pour obtenir ce résultat ici. Il nous a manqué un rien et il nous faudra quelques jours pour nous remettre de nos émotions. »

Crevaisons et remontées

C'est donc la Toyota n°7 de Kamui Kobayashi, Nyck de Vries et José Maria Lopez qui offre un nouveau podium au Gazoo Racing et ce malgré une dizaine mancelle pas des plus simples.

Forfait de Mike Conway, remplacé par Lopez, sortie pour Kobayashi en qualifications et annulation des chronos occasionnant un départ depuis le fond de grille Hypercar, accident au warm-up pour de Vries, crevaisons en début de course ... rien ne semblait aller dans le sens de la n°7. Mais une superbe remontée, malgré quelques écarts de trajectoire, permet à Toyota de terminer deuxième à moins de 15" des vainqueurs.

«  J'ai vécu des émotions en dents de scie, depuis que Mike s'est blessé il y a dix jours et que j'ai pris sa place, avoue Lopez. J'étais heureux d'être là, mais aussi triste pour lui. Ensuite, la course a été tout simplement la plus difficile que j'aie jamais vécue, avec la météo, le fait de devoir partir de la dernière place et de perdre du temps avec des Slow Zones, des crevaisons et d'autres problèmes. Nous avons toujours réussi à revenir et nous avons montré notre force de caractère. Je suis fier de tout le monde pour cela. C'est un jour émouvant pour moi car je ne sais pas quand j'aurai une autre chance de me battre pour la victoire au classement général. »