Le Mans

24 H. du Mans - Alpine ou les larmes avant même l'arrivée de la pluie

24 Heures du Mans
16 juin. 2024 • 8:41
par
Laurent Mercier, au sec
Les deux Alpine A424 ont connu des 24 Heures du Mans compliquées avec un double abandon sur des soucis de moteur en début de soirée.
Photo : DPPI

Après trois courses WEC, Alpine Endurance Team s’attaquait au gros morceau de l’année, les 24 Heures du Mans. Les 1812 km du Qatar avaient permis de montrer un début de carrière prometteur pour l’Alpine A424 dans la catégorie Hypercar.

 

Le Mans a été une histoire bien différente pour la marque française. Les deux A424 ont connu un double abandon avant l’entame de la nuit. Le mal est identique : moteur. Le V6 turbo d’origine Mecachrome n’a pas tenu la distance.

 

Si la course n’a pas tenu ses promesses, le camp tricolore peut tirer quelques satisfactions de cette 92e édition des 24 Heures du Mans. Il y a d’abord eu la présence de la n°35 de Paul-Loup Chatin en Hyperpole et le 9e temps de Nicolas Lapierre sur la n°36.

Photo : DPPI

Sous les regards de Luca de Meo, CEO Renault Group, Pierre Gasly et Esteban Ocon, les deux pilotes Alpine F1, tous les espoirs étaient permis pour les Alpine, espoirs vite douchés par des problèmes de moteur. Les deux A424 n’auront même pas goûté à la nuit mancelle. Pourtant, le début de course d’un très véloce Charles Milesi était prometteur sur la n°35 partagée avec Ferdinand Habsburg et Paul-Loup Chatin après un envol depuis la 5e place. A 20h46, l’Autrichien devait se résoudre à abandonner son A424 à Arnage dans un panache de fumée.

 

« Le départ n’avait pas été simple avec une mise en température compliquée pour les pneumatiques », retient Charles Milesi. « Nous avons perdu quelques places en évitant de prendre des risques inutiles, mais nous avons affiché un très bon niveau de performances en restant proches des principaux favoris. Notre pari des pneus pluie n’avait pas fonctionné, mais nous étions toujours dans le rythme jusqu’à notre abandon. Nous avions terminé les trois premières courses de la saison sans le moindre problème, mais la mécanique est mise à rude épreuve comme nulle part ailleurs aux 24 Heures du Mans. Cette déception doit nous permettre d’analyser et comprendre nos points faibles pour les transformer en forces. C'est cruel, mais nous devons travailler encore plus dur pour rebondir. »

Photo : DPPI

Du côté de la n°36 de Nicolas Lapierre, Matthieu Vaxiviere et Mick Schumacher, la sanction était identique à 20h46 après un retour – définitif – au garage. Avant le cap des 22 heures, les deux rideaux Alpine Endurance Team étaient fermés.

 

« Notre départ s’était plutôt bien passé et nous avons pu compter sur notre bonne vitesse de pointe pour reprendre des positions », confie Nicolas Lapierre. « Malgré une petite erreur stratégique en nous arrêtant trop tôt pour chausser les pneus pluie, nous étions toujours dans le tour des leaders, et ce jusqu’à notre abandon. Nous avions dit dès le début que nous étions là pour apprendre cette année. Nous ne nous attendions pas à être aussi performants cette semaine, donc la chute est peut-être encore plus dure, mais cette édition nous sera utile pour le futur. L'objectif est désormais de tout faire pour revenir plus forts. »

Photo : DPPI

Bruno Famin, directeur Alpine Motorsports, dresse un bilan mitigé de la première participation de l’A424 en Sarthe : « Nous savions que lors de cette première participation aux 24 Heures du Mans – seulement la quatrième course de l’A424 – nous risquions de faire face à certains problèmes. Cela fait partie du processus d’apprentissage, mais cela n’enlève rien à notre déception. Nous analyserons les raisons de ce problème mécanique pour revenir plus forts l’an prochain. Notre voiture a affiché un bon rythme tout au long de la semaine, donc nous disposons de fondations solides que nous améliorerons à l’avenir. Je tiens à remercier chaque membre de l'équipe pour son investissement, mais le sport automobile peut être cruel et c’est aussi pour cela que la victoire n’en est que plus belle quand elle est au rendez-vous. En voyant les larmes et les visages déçus ce soir, je suis convaincu que nous ferons d’Alpine Endurance Team une équipe capable de se battre aux avant-postes pour atteindre des podiums et des victoires. »

 

 

Commentaires (3)

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Skyd

16 juin. 2024 • 19:45

Allez les bleus !!
Courage, il vaut mieux une voiture rapide, et je l ai vu sur la piste, à fiabiliser que d apprendre à courir à un cheval de trait. 😉Bon, maintenant, le moteur Méchacrome m inquiete un peu quand même.
M. Famin, vous pourriez regarder sous le capot s il vous plaît ?

Bobcool

17 juin. 2024 • 14:52

ha c'est sur c'est plus compliqué que le LMP2 ou avec une Rebellion déjà éprouvé
faudra t il ressortir le carnet des dérogations pour Alpine ? Si ils ont pas déjà vidé le carnet

seblmp900

17 juin. 2024 • 17:44

Il auraient dû utiliser le moteur Pipo qui est super fiable et qui est français aussi