Timur Boguslavskiy : « Tout mettre dans l’ordre sur un tour est très compliqué »

Pour Timur Boguslavskiy, le WEC est une première, tout comme les 24 Heures du Mans. Le pilote russe de 24 ans, qui sort d’un titre GT World Challenge Europe sur une Mercedes-AMG GT3 de l’équipe Akkodis ASP, poursuit cette saison au sein de l’écurie de Jérôme Policand, un environnement qu’il connaît depuis 2019. La Lexus RC F GT3 n°78 compte deux rookies au Mans avec Kelvin van der Linde et Timur Boguslavskiy où seul Arnold Robin connaît la classique mancelle.

« Tout se passe plutôt bien jusqu’à maintenant », a déclaré Timur Boguslavskiy à Endurance-Info. « Cette piste a beaucoup d’histoire et le feeling est forcément bon sur un tel tracé. Je ne peux pas dire que c’était un rêve de participer à cette course. Bien sûr, les 24 Heures du Mans étaient cochées sur ma liste et j’avais bien entendu l’intention d’y prendre part un jour. »

« Ce que je peux voir pour le moment, c’est que Spa est une course plus relevée que Le Mans car ici on ne roule pas dans la catégorie reine », poursuit le pilote Akkodis ASP. « A Spa, les contraintes physiques sont plus présentes qu’au Mans. Ici, c’est différent car nous roulons sur des routes ouvertes le reste de l’année avec des vitesses élevées. Pour être honnête, c’est vraiment sympa sachant qu’il n’y a pas de sections très difficiles. Toutefois, tout mettre dans l’ordre sur un tour est très compliqué. Sur certaines parties, il faut freiner exactement au même endroit sur chaque tour tout en composant avec les différences de grip. Je dois encore améliorer ma vitesse. »

Avant de rouler en Lexus, Timur Boguslavskiy a roulé en LMP3 avant de passer sur une Mercedes-AMG GT3 depuis 2019 : « La Lexus RC F GT3 n’a rien à voir avec la Mercedes-AMG GT3 que je pilotais jusqu’à l’année passée. Cette année, je roule également sur une Ferrari 296 GT3 en Italian GT. La Lexus a pas mal de grip à l’avant mais avec du sous-virage dans les parties rapides. »

« Nous avons gagné le championnat GT World Challenge Europe », sourit le double champion (2019 en Silver, 2023 en Pro). « Pour ce qui est du futur, je ne sais pas trop. J’aime le WEC et pourquoi pas poursuivre. Le souci reste le nombre de déplacements car j’habite en Russie et ce n’est pas simple de voyager. »

« Fin 2023, j’étais proche de signer avec Corvette pour le WEC », souligne Boguslavskiy. « J’ai beaucoup apprécié la voiture qui est la première GT3 du constructeur américain. J’ai pu tester la GTE à Bahrain mais j’ai opté pour Akkodis ASP que je connais très bien et avec qui j’ai de très bonnes relations. Je pense que c’est préférable de débuter dans un nouveau championnat au sein d’un environnement connu. Ici, je connais tout le monde et tout est plus facile pour moi. Ils me connaissent, donc tout est plus simple sur le plan de la communication. »