Norman Nato : « Le Mans, c'est le même feeling que Monaco »
Lauréat des 6 Heures de Spa, Hertz Team Jota arrive aux 24 Heures du Mans gonflé à bloc dans une catégorie Hypercar encore plus fournie que sur les autres manches WEC.
Norman Nato n'était pas de l'aventure victorieuse en Belgique mais le coéquipier de Will Stevens et Callum Ilott compte bien se rattraper au Mans avec un bon résultat sur un tracé qui a très souvent convenu à Jota dans le passé.
L'équipage de la Porsche 963 doré est sans aucun doute à classer parmi les outsiders de la 92e édition des 24 Heures du Mans. Avant les essais de mercredi, Norman Nato s'est confié à Endurance-info.
Norman, vous allez disputer vos septièmes 24 Heures du Mans. C'est toujours un plaisir de revenir au Mans ?
Je suis très heureux d’être là après avoir manqué Spa. Le Mans, c’est le même feeling que Monaco. Tu peux disputer les 24 Heures du Mans chaque année, c’est toujours le même plaisir.
Tout est prêt chez Jota ?
Honnêtement, nous sommes bien préparés même si nous n’avons pas roulé depuis Spa-Francorchamps. Malgré notre position avantageuse au championnat en leader de la FIA World Cup et deuxième place au championnat Pilotes, je ne place pas notre équipage parmi les favoris. Notre force reste l’équipe qui est une structure familiale qui compte une grosse expérience avec en plus deux beaux équipages. On travaille bien tous ensemble avec nos armes.
Il y a encore pas mal de secteurs où nous pourrions faire mieux mais nous n’avons pas le budget d’un constructeur qui arrive à boucler des essais d’endurance. Le Mans reste Le Mans, et tout le monde sait que tout peut arriver ici. En 2023, qui aurait parié pour voir Peugeot en tête de la course durant la nuit ?
Comment jugez-vous les forces en présence ?
On sait que Toyota sera bien, Ferrari et Porsche également. Je n’ai pas le moindre doute là-dessus. Pour les qualifications, je vois bien Ferrari et Toyota devant. Une fois que la course est lancée, tout peut arriver.
L'équilibre des performances jouera forcément un rôle...
On peut toujours critiquer la BoP mais une chose est sûre, je n’aimerais pas être à la place de ceux qui l'établissent. Au final, on voit de belles courses et les choses vont aller de mieux en mieux.
Pour être honnête, je ne me focalise pas sur la BoP. Bien sûr, je regarde ce qui est fait mais sans plus. C’est la même chose pour la chauffe des pneus car je ne suis pas décideur. Te mettre ça dans la tête va créer des problèmes qu'il n'y a pas. C’est comme ça. Pour la BoP, tu as beau pleurer ce que tu veux, il faut faire avec ce qu’on te donne. Se plaindre ne sert à rien. C’est la philosophie chez Jota de faire avec ce qu’on a. C’est aussi pour cela que nous sommes là où nous sommes.
Jota est une équipe privée que l'on peut considérer comme un constructeur sur le plan organisationnel ?
Pour moi, Jota est une équipe privée d’usine. Tu as l’avantage d’avoir le côté usine dans une équipe privée. Je pense que l’on peut être amené à faire des réglages que les constructeurs ne font pas. C’est la même chose sur le plan de la stratégie. Chez Jota, il n’y a pas le moindre ego. Pour ma part, j’aimerais disputer des qualifications, mais là aussi cela ne servirait à rien de pleurer pour dire que je veux faire une qualif’. Le but est de faire des résultats. Il n’y a pas de pilote star. Même un Jenson Button, qui est tout de même le plus médiatique de l’équipe est très cool à travailler. Tu as l’impression qu’il est retourné en enfance. Je suis un compétiteur et je veux que l’on fasse de bons résultats. Je suis conscient de la chance que j’ai d’être au Mans dans une Porsche et de faire ce travail.
Le saviez-vous ? Norman Nato a débuté en Endurance par l'European Le Mans Series en 2017 sur une Oreca 07 / Racing Engineering en compagnie de Olivier Pla et Paul Petit. Le trio s'est classé troisième du championnat.
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