Le Mans

24 H. du Mans - Porsche Penske, le chrono sans la vitesse de pointe

24 Heures du Mans
10 juin. 2024 • 9:00
par
Pierre Tassel, au Mans
Bombardées favorites de la 92e édition, les Porsche 963 - Porsche Penske ont déjà pointé le bout de leur capot en tête de la Journée Test. Sans être les plus véloces en ligne droite, un sujet redondant dans les analyses d'hier après les roulages.
© MPS Agency

Après un quasi fiasco en 2023 dans la Sarthe, l'édition 2024 est l'objectif affiché de l'alliance Porsche Penske. Sur la lancée d'un début de saison réussi, tant en WEC qu'en IMSA, les 963 ont trusté les premières positions de la Journée Test des 24 Heures du Mans, avec Kévin Estre en valeur étalon sur la n°6 officielle.

 

Malgré les nets progrès par rapport à 2023, la satisfaction n'était toutefois pas totale dans le clan américano-allemand.

 

« L'année dernière, c'était un circuit où nous étions déjà à peu près bien au niveau de l'équilibre, souligne Kévin Estre avec Endurance-Info après les roulages. C'était difficile à conduire car nous prenions trop de risques. Aujourd'hui, nous avons mis le setup de base avec ce que nous avons appris cette année et l'année dernière et Laurens (Vanthoor) était tout de suite content. Nous sentons le pas en avant par rapport à l'année dernière. Mais nous sommes assez bas en vitesse de pointe, ce qui me fait un peu peur.

 

Il faudra aussi améliorer les freins, car nous n'étions pas super à l'aise, surtout sur notre voiture. Ce n'était pas comme la normale. Nous avons fait des changements de setup, mais c'est dur à juger avec les conditions en piste. »

 

D'autant plus que la concurrence semble à son aise sur le plan de la vitesse de pointe comme le précise le Lyonnais.

 

« Où est-ce que nous sommes dans la hiérarchie ? questionne Estre. Nous avons des Toyota, des Ferrari et des Peugeot avec des vitesses de pointe importantes. C'est toujours bien d'être devant, mais cela reste la Journée Test, mais nous ne savons ce que les autres font sur les pneus, l'essence, les risques pris ... il faut se concentrer sur nous-même. Pour ma part, j'ai réussi à avoir deux ou trois tours clairs et je me suis mis dans le rythme. Le temps est correct pour ces essais. Il y a beaucoup de choses à analyser sur le plan des réglages avec les trois voitures. Je pense que les autres vont toutefois de réveiller. »

 

Frédéric Makowiecki demeure sur la même longueur d'onde que son compatriote sur l'aspect VMax, mais tempère l'analyse. « Il en manque un peu en vitesse de pointe, et c'est clair que ce n'est pas notre point fort à l'heure actuelle, décrypte « Mako ». En revanche, nous sommes bien dans d'autres domaines. »

 

Seule une crevaison est venue ralentir la progression de la n°5 du Français hier, preuve de la fiabilité de la 963. Element qui avait fait cruellement défaut à Porsche Penske en 2023

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