Le Mans

Clément Mateu : « Je ne m’étais jamais mis l'hypothèse en tête de pouvoir être au Mans »

24 Heures du Mans
8 juin. 2024 • 9:00
par
Laurent Mercier, dans les Hunaudières
Pas de 24 Heures du Mans cette année pour Clément Mateu qui est tout de même présent en Sarthe pour allier le volet professionnel avec Bodyfence et pilotage en Ligier European Series.
Photo : D'station Racing

Pilote D’station Racing en WEC, Clément Mateu cède le baquet de son Aston Martin Vantage GT3 à Satoshi Hoshino pour les 24 Heures du Mans. Sans volant pour la classique mancelle, le coéquipier de Marco Sorensen et Erwan Bastard pourrait être relax, mais c’est dans les Hunaudières qu'il travaille ce samedi matin. 

 

Clément Mateu profite de l’événement pour faire des relations publiques dans une carrosserie située à quelques mètres de la fameuse ligne droite du circuit des 24 Heures du Mans. Sur un format de trois jours, les Hex’Pert Days permettent d’en savoir plus sur Bodyfence, partenaire de l’engagement en WEC. Le sport auto sert aussi à mettre en place des ateliers et des conférences professionnelles. C’est là que nous avons retrouvé Clément Mateu pour revenir sur son début de saison et son envie d’être au départ de la classique mancelle dès 2025.

Photo : D'station Racing

Clément, quel est le bilan après trois meetings ?

 

Avant d’arriver au Mans, nous pointons à la cinquième place du championnat après être rentré à trois reprises dans les points. Le point positif est que nous n’avons pas rencontré de souci technique. Pour ma part, j’ai toujours un petit déficit en performance pure. Pour être honnête, je pensais être mieux aux 6 Heures de Spa-Francorchamps avec un 10e chrono en essais libres et un 15e en qualif’.

 

Cette édition des 6 Heures de Spa a tout de même été particulière avec cette longue interruption…

 

L’équipage était solide en course. Nous étions sur une stratégie conservatrice. On savait que la dégradation des pneumatiques serait un facteur important à prendre en compte et l’équipe avait bien travaillé le sujet. La voiture était bonne, les pilotes ont été conservateurs sur les pneus et le carburant. Nous devions nous arrêter dans le tour suivant du drapeau rouge. Depuis le Qatar, nous devons composer avec une voiture assez lourde.

Photo : D'station Racing

Le pilote Bronze est dans l’obligation de prendre part à la qualification. Une belle reconnaissance du statut de Bronze, non ?

 

Il est vrai que prendre part à la qualification est motivant même si cela donne plus de stress. L’exercice n’est pas simple mais c’est quelque chose que j’apprécie. J’estime avoir rempli ma mission au Qatar mais ce fût plus dur à Spa. A moi de travailler sur le plan personnel. J’ai conscience d’avoir une marge de progression dans l'exercice du tour chronométré.

 

On vous retrouve ici dans les Hunaudières mais sans le casque ni la combinaison. Quel est votre rôle ? 

 

Nous recevons une centaine de personnes pour faire connaître nos différents produits professionnels, aussi bien Hexis que Bodyfence. Cependant, je vais avoir l’occasion de rouler sur le grand circuit ce week-end car je vais disputer le meeting Ligier Endurance Series en solo sur une JS2 R de AGS Events. Ce sera une première pour moi sur le grand circuit. J’ai tout de même effectué le test sur simulateur comme tout rookie au Mans car je prends à cœur mon rôle de pilote de réserve chez D’station Racing.

Photo : D'station Racing

Si mes souvenirs sont bons, il fut un temps où on aurait pu voir Hexis Racing aux 24 Heures du Mans non ?

 

L’ambition d’être au départ en 2010 avec une Aston Martin DBR9 était clairement là. Le dossier était monté et envoyé mais notre candidature n’a pas été retenue. Philippe (Dumas. Ndlr) avait travaillé l'engagement pour accéder au Mans. Fred Mako devait faire partie de l’équipage.

 

C’est fou car en 2010, vous ne pensiez jamais qu’un jour vous seriez en mesure d’être au départ en tant que pilote…

 

Je ne m’étais jamais mis cette hypothèse en tête. J’ai bouclé une partie de mes études ici, au Mans, dans le Technoparc. Il y a eu ensuite l’aventure Hexis Racing qui a été très belle jusqu’à un titre de champion du monde Equipes en World GT1 en 2011. Pour ma part, j’ai repris le pilotage en Renault Clio Cup en 2014. Je m’étais dit : « Allez je me donne dix ans pour aller au Mans. » L’idée est d’être sur la grille en 2025 avec Valentin Hasse-Clot.

 

Revenons-en à Bodyfence. Rouler en WEC, est-ce une belle vitrine pour faire connaître le produit ?

 

Mon but est de faire connaître Bodyfence au grand public. Hexis est reconnu depuis longtemps comme un acteur en sport automobile et en dehors. Le WEC est une belle vitrine pour rivaliser sur la piste face aux meilleurs. Ma présence dans la série me permet de profiter de tous les leviers. Au Mans, les couleurs Bodyfence restent sur l’Aston Martin même si je ne suis pas au volant. Le vecteur de communication reste très positif. De plus, rouler sur une Aston Martin apporte une valeur ajoutée. C’était déjà le cas du temps de Hexis Racing avec le succès que l’on connaît.

Photo : D'station Racing

 

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