24H Nürburgring

Les caprices de la météo font partie des charmes des 24 H. du Nürburgring

24H Nürburgring
4 juin. 2024 • 9:35
par
Fabrice Bergenhuizen

Implantée dans le massif de l'Eifel, dans un cadre naturel, sauvage, verdoyant, la Nordschleife est réputée pour être un tracé ultra-rapide ne pardonnant pas le moindre écart de trajectoire (les "track limits" étant inexistantes,  en cas de sortie c'est soit le rail soit la…forêt) mais également pour être confrontée à des conditions météos pour le moins variables.

 

De tout…temps et quelle que soit la date à laquelle elles se sont disputées, les 24H du Nürburgring ont du composer avec les caprices de dame nature.

Ainsi, en 1992, lorsque Johnny Cecotto, Christian Danner, Marc Duez et Jean-Michel Martin ont imposé leur BMW M3/Fina, ils durent ronger leur frein, durant pratiquement toute la nuit, derrière la safety-car tellement la pluie tombait en abondance.

 

L'édition 2007, conclue par la victoire de la Porsche GT3-RSR/Manthey Racing de Bernhard-Lieb-Dumas-Tiemann avait été interrompue durant une bonne partie de la nuit, en raison d'un brouillard persistant, avant d'être relancée en milieu de matinée.

En 2013, c'est à nouveau une pluie diluvienne qui entraîna l'interruption de la course à la tombée de la nuit avant qu'elle ne reprenne ses droits au petit matin, proposant un final haletant consacrant la Mercedes SLS AMG GT3/Black Falcon de Schneider-Bleekemolen-Edwards-Thiim devant la BMW Z4 GT3/Marc VDS de Martin-Buurman-Piccini-Göransson.

 

Quant au millésime 2016, alors que, paradoxalement, la voie des stands était bercée par un soleil généreux, ce fut une violente averse de grêle, survenue entre Schwedenkreuz et Wehrsheifen, quelques minutes après le départ, qui nécessita l'interruption de la course durant de nombreuses heures.

 

Les exemples de ce type ne manquent pas et un changement de date ne modifierait en rien la situation.

Car, ne l'oublions pas, la boucle nord du Nürburgring, combinée au circuit Grand-Prix, est longue de pas moins de 25378 m et, qui plus est, composée d'importants dénivelés. Le point culminant du circuit, en l'occurrence la ligne droite-arrivée du Grand-Prix -Kurs,  s'élève à rien moins que 620 m tandis que le point le plus bas n'est autre que Breidscheid (Adenau) et son célèbre pont, lesquels sont situés à 320 m de hauteur.

 

Vu la configuration des lieux, il est donc logique que les conditions varient d'une section à l'autre. C'est d'ailleurs cela aussi qui fait le charme et la complexité de ce double tour d'horloge tellement atypique.

 

En ce qui me concerne, j'avais planifié d'assister, sur place, à cette 52e édition des 24H du Nürburgring  uniquement le dimanche car, non seulement, c'est logiquement en toute fin de week-end que la victoire se joue mais également parce que les conditions météorologiques étaient censées être plus clémentes, avec notamment du soleil l'après-midi. Hélas ce fut loin d'être le cas!

Je ne me suis cependant pas mis à déprimer pour la cause, loin s'en faut!

J'ai profité du calme régnant dans la majestueuse section de Kallenhard, tout en écoutant les chants apaisant des très nombreux oiseaux, en attendant une éventuelle relance.

 

Lorsque les concurrents sont repartis pour cinq tours derrière la safety-car, je pensais, espérai assister à une dernière heure de folie, elle n'est malheureusement jamais venue,  l'hélicoptère médical étant toujours dans l'impossibilité de décoller en cas de nécessité.

Ce qui n'a, en rien, altéré ma bonne humeur tout comme celles des campeurs qui, bien que "rincés" durant toute la semaine, n'en n'ont pas moins quitté les lieux (dans la gadoue) avec LE sourire tout en prenant le soin d'évacuer l'ensemble de leurs déchets! Chapeau à eux!

Gageons qu'ils seront à nouveau présent en masse l'an prochain, pour la 53e édition, afin de faire la fête et jouir de ce spectacle unique en son genre, qu'importe que la météo soit pourrie ou clémente.

Commentaires (4)

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PitchCH

4 juin. 2024 • 12:48

Merci de partager ton expérience et ton sentiment Fabrice! Totalement aligné avec toi.

dmeyers

4 juin. 2024 • 15:01

@PitchCH : Idem ! mais pas certain que les divers services marketing des constructeurs engagés apprécient la blague encore bien longtemps.

Steed83

4 juin. 2024 • 15:28

Une façon bien romantique de voir les choses … quand je me rends sur un événement comme celui-ci (ou comme au Mans), c’est avant tout pour suivre la course. Je serais donc très déçu de la voir amputer des 2/3, et j’en retiens de ne surtout jamais venir sur place (là, installé dans mon canapé, ce n’était pas bien grave). Point de vue personnel bien sûr.

p.mahiat@hotmail.com

4 juin. 2024 • 15:32

Un peu le climat spadois, en pire.