Spa, Le Mans et Ferrari au menu des nouveautés du livre

Les 24 Heures de A à Z

Attention, une course d’endurance peut en cacher une autre. Après le centenaire des 24 Heures du Mans en juin dernier, celui des 24 Heures de Spa-Francorchamps sera fêté fin juin. Les ressemblances s’arrêtent là car si entre 1924 et 1953 les voitures étaient à peu de choses près les mêmes, après sa reprise en 1964 le rendez-vous belge a opté pour les ‘’ berlines de course ‘’ avant de passer en 2000 aux seules GT3, catégorie créée par Stéphane Ratel qui a fait de ce rendez-vous le ‘’ Ruban Bleu ‘’ des Grand Tourisme. De là un palmarès allant de Bignan à BMW en passant par Peugeot, Excelssior, Alfa Romeo, Mercedes, Bugatti, Aston Martin, Ferrari, Porsche, Mazda, Jaguar, Chrysler, Corvette, Maserati et, bien sûr, Audi. Grâce à un auteur véritable expert du sujet qui a déniché une masse de photos dont beaucoup inédites et vingt aquarelles signées par… l’éditeur en personne, les fans de l’épreuve sont gâtés.

Les 24 Heures de A à Z par Eric Faure et Benoît Deliège, Benoît Deliège Editions, 304 pages, 240 x290 mm, plus de 850 photos, prix : 59 euros environ

24 Heures du Mans 1975-1978 l’art dans la course

Fils du concessionnaire Renault d’Avranches, Hervé Poulain assouvissait, à la fin des années 60, sa passion pour le sport automobile en écumant les courses de côte et les rallyes de sa région. Venu à Paris après avoir passé sa licence de droit et s’être formé à l’histoire de l’art, il réalise en 1974 sa première vente puis rencontre un an plus tard Alexander Calder dont l’atelier est au sud de Tours. Un bon repas suffit pour convaincre le célèbre créateur de ‘’ mobiles ‘’ d’imaginer une voiture pour les 24 Heures du Mans 1975. Il s’agit d’une BMW, marque qu’Hervé entraîne dans cette aventure sur un conseil de… Jean Todt. Malgré un abandon, le retentissement de cette première est tel que le constructeur bavarois renouvèle l’expérience en 1976 avec Frank Stella. Hervé Poulain à réussit son pari de faire entrer l’art dans le sport auto.

Ensuite Roy Lichtenstein, Andy Warhol vont participer à ce phénomène ‘’Art Car ‘’ poursuivi, sans Poulain, en 1999 (Jenny Holzer) puis 2010 (Jeff Koons) avant un retour en 2024 avec deux M Hybrid V8 dont une décorée par Julie Mehretu. Cette BD de 48 pages signée Denis Bernard (scénario) et Christian Papazoglakis (dessin) nous fait tout savoir sur la montée en puissance de ce projet visionnaire.

24 Heures du Mans 1975-1978 l’art dans la course par Denis Bernard et Christian Papazoglakis, Editions Glenat, 240 x 320 mm, 48 pages,14,50 euros

Enzo Ferrari, la biographie définitive

Par son volume – 4,5 cm d’épaisseur – et ses 528 pages, cet ouvrage a de quoi impressionner même si son titre paraît un brin prétentieux. Au fil des pages il apparaît pourtant que l’auteur est bien documenté, qu’il connaît en détail les vies privées et publiques de ce fils de fabricant de poutrelles métalliques devenu en trois décennies le maître du sport automobile mondial, faisant de Maranello une cité aujourd’hui aussi connue que New-York, Paris ou Tokyo. Responsable un certain temps des services de presse de la marque au cheval cabré Luca Dal Monte était on ne peut mieux placé pour raconter dans une chronologie précise l’histoire d’une marque au palmarès aussi unique qu’exceptionnel bâti à travers des périodes fastes mais en passant aussi par des moments délicats et parfois cruels. Dommage que l’iconographie ne soit pas à la hauteur du texte. Finalement le titre colle bien à la réalité.

Enzo Ferrari, la biographie définitive par Luca Dal Monte, 184 x 266 mm, 100 photos N&B ou couleurs, prix : 39,95 euros