BoP et poids des pilotes, ce que Verstappen, Leclerc & co aimeraient voir évoluer avant de s'engager aux 24 Heures du Mans

Que Max Verstappen veuille disputer les 24 Heures n'a rien d'une nouveauté. Il l'a dit à maintes reprises. Mais lors d'une conférence de presse organisée lors du Grand Prix de Monaco, le triple champion du monde de F1 a fait part publiquement des craintes qu'il a et qu'il aimerait voir levées avant de prendre la direction de la Sarthe.

Mais le Néerlandais n'a pas été le seul à s'exprimer sur le sujet, puisque Charles Leclerc, George Russell, Esteban Ocon ou encore Alexander Albon ont également pris la parole. Un échange que l'on vous propose ci-dessous et qui montre encore une fois à quel point la classique mancelle est un objectif prioritaire pour tout pilote professionnel, notamment les plus grands.

Les 24 Heures du Mans, est-ce une course que vous envisagez de disputer à l'avenir ?

Esteban Ocon : Oui, je suis de près les courses d'Alpine en Hypercar en ce moment et serai également au Mans pour les 24 Heures. C'est formidable de voir autant de constructeurs différents courir dans la catégorie reine. Et de voir autant de bagarres sympas. Comme je l'ai toujours dit, la Formule 1 est mon objectif. C'est ce que je veux faire le plus longtemps possible. Mais il ne faut jamais dire jamais. Et il est certain qu'à un moment ou à un autre, c'est quelque chose que j'ambitionnerai […].

Yuki, qu'en est-il de votre côté ?

Yuki Tsunoda : Oui. Un jour, oui. J'y pense.

Max Verstappen : Yuki, j'ai besoin de toi comme équipier. Tu es si léger, tu vas voler. Tu peux compenser mon poids !

Max, vous avez déjà évoqué cette possibilité dans le passé. Qu'en est-il ?

Max Verstappen : Je me souviens qu'à l'âge de 11 ou 12 ans, mon père courait au Mans en LMP2, puis en LMP1. C'est quelque chose d'assez incroyable. Même à l'époque, en étant un jeune enfant, j'ai trouvé l'atmosphère fantastique. Il y a aussi le fait que ce soit un sport d'équipe. Vous devez travailler avec vos coéquipiers pour trouver le bon compromis en termes de réglages. Alors, oui, je suis beaucoup la chose et j'ai aussi eu quelques discussions. Mais pour l'instant, je pense que c'est trop tôt pour que je m'engage. Je pense qu'ils ont besoin de régler un peu mieux la BOP entre les voitures. Je trouve que c'est parfois un peu aléatoire.

Il y a aussi le poids du pilote. Je pense qu'il devrait y avoir une limite. Moi, je pèse 80 kilos tout habillé, quand d'autres sont à 55 ou 60 kilos. Sans vouloir t'offenser, Yuki ! Et dès lors, lorsque vous allez au Mans, vous n'avez aucune chance (sur un tour. Ndlr). Vous savez, on parle là de plusieurs dixièmes au tour. C'est assez incroyable comme différence. Il faut donc régler ce problème. Il doit y avoir une moyenne ou un poids minimum à respecter. Mais il est certain qu'à l'avenir, j'aimerais y participer. Car oui, c'est un événement incroyable.

George Russell : Oui, je pense qu'après ma carrière en Formule 1, j'adorerais faire Le Mans, peut-être même avec des gars qui sont en F1 en ce moment, je pense que ce serait assez cool...

Lesquels ?

George Russell : Alex (Albon. Ndlr) et moi avons parlé, il y a quelques années, de faire une course de GT ou quelque chose comme ça ensemble. Mais comme Max l'a dit, je pense que la situation actuelle est assez injuste pour les gars de notre poids. Nous pesons tous environ 80 kilos avec notre équipement et nos casques. Yuki aurait six dixièmes d'avance sur nous avant même que nous ayons commencé. Mais je pense que c'est une course très spéciale.

Esteban Ocon : Six dixièmes par tour ?

George Russell : 20 kilos. Je pense que 20 kilos équivaut à six dixièmes par tour non ?

Yuki Tsunoda : Je crois que j'ai trouvé le travail de mes rêves !

Alexander Albon : Oui, c'est la même chose pour moi. Je pense que c'est quelque chose que tous les pilotes ont sur leur to-do list. J'adorerais faire une course avec certains de ces gars, peut-être même avec ma famille. Je ne sais pas comment je m'y prendrais, mais c'est certainement quelque chose qui est sur la liste […]. Mais oui, je pense que les plus grands auraient probablement besoin de se couper un bras pour être compétitifs.

Charles Leclerc : Oui, je suis tout à fait d'accord avec la limite de poids que nous avons tous mentionnée. Je suis cela de plus en plus depuis deux ans, depuis que Ferrari a rejoint la catégorie Hypercar. Et encore plus cette année car j'ai mon jeune frère (Arthur. Ndlr) qui a débuté sa carrière d'endurance en GT. Alors oui, maintenant je suis un peu plus impliqué et je suis de plus près toute la catégorie.

Aimeriez-vous tester la Ferrari 499P ?

Charles Leclerc : Oh, bien sûr. J'aimerais bien faire Le Mans un jour. Je pense que nous avons tous le même problème ; notre programme en Formule 1 est délirant. Et nous avons très peu de temps pour préparer correctement une course comme Le Mans. Parce que si je fais Le Mans, je veux y arriver prêt et en mesure de gagner. Nous devons donc faire les choses sérieusement. Et en ce moment, avec le calendrier de la Formule 1, c'est assez difficile. Mais j'aimerais bien m'associer à mon jeune frère pour faire Le Mans un jour ensemble.