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WEC / 6 H. de Spa – La Porsche 963 n°12 du Team Jota remporte une course épique

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11 mai. 2024 • 20:55
par
EI, à Spa -Francorchamps
A l'issue d'une course interrompue à deux reprises puis... « rallongée », la manche belge du Championnat du monde d'Endurance a vu triompher pour la première fois une écurie privée en Hypercar.
© MPS Agency

On a bien cru un temps que la course s'achèverait avec un doublé Ferrari AF Corse. Et pour cause, à 17h13, soit à 1h47' de l'arrivée, Earl Bamber (Cadillac n°2) a percuté violemment les rails de sécurité dans la ligne droite de Kemmel, provoquant un drapeau rouge. Fort heureusement, le Néo-Zélandais est sorti indemne de ce crash ayant mis fin à la course de la BMW M4 LMGT3 n°31. 

 

Rails et grillages endommagés, les équipes d'intervention se sont lancées dans un long processus de réparation, après avoir déjà dû intervenir plus tôt dans la course entre Les Combes et Bruxelles lors d'une interruption de course faisant suite au carambolage à trois entre la BMW M Hybrid V8 n°20, la BMW M4 LMGT3 n°46 et la Porsche 963 n°38, qui a coûté la course aux deux dernières citées.

 

Finalement, à 18h40, soit 11 minutes avant l'heure d'arrivée initiale et après avoir reçu le consentement des autorités locales, la direction de course a annoncé relancer la course à 19h10 pour 1h44. Une excellente décision sur laquelle nous reviendrons plus longuement ultérieurement.

 

A ce moment-là, trois voitures sont reparties avec un avantage sur la concurrence, à savoir les 963 n°6 du Porsche Penske Motorsport et n°12 du Team Jota, ainsi que l'Alpine A424 n°36. Et pour cause, elles ont observé leur avant-dernier passage à la pompe juste avant le drapeau rouge, qui a regroupé l'ensemble du peloton. D'où la colère d'Alessandro Pier Guidi au moment où la course a été relancée 

 

La victoire s'est finalement jouée entre les deux allemandes, la française n'ayant pas pu profiter du « pass around » à la relance, perturbée par l'Isotta Fraschini qui la précédait. 

 

Aussi solide à Spa qu'il a été fragile à Imola, Callum Ilott a résisté sans coup férir à Kévin Estre, ouvrant même un peu l'écart face à un Français qui n'avait aucun intérêt à prendre le moindre risque au vu du saison parfaite de sa monture, avec trois podiums en autant de courses. Les deux équipes, qui ont d'ailleurs toutes perdues leur seconde auto sur sortie de piste.

 

Alors que c'est Proton Competition qui a brillé, c'est donc Jota qui devient la première écurie privée à triompher en Hypercar grâce à la paire Will Stevens / Callum Ilott. Et la première écurie privée à gagner au général depuis Rebellion à Austin en février 2020.

 

Sous le damier, cette dernière a devancé de 13''244 la n°6, alors que le podium est complété par la Ferrari 499P n°50 de Molina / Fuoco / Nielsen, à plus d'une minute. Suivent la 499P n°51, la Porsche 963 n°99 du Proton Competition emmenée par un étincelant Julien Andlauer et les deux Toyota GR010 Hybrid. La 499P n°83 est huitième, juste devant l'Alpine A424 n°35 et la Peugeot 9X8 n°93.

 

WRT a vécu un cauchemar, tant en Hypercar qu'en LMGT3. Entre pénalités et erreurs, les BMW M Hybrid V8 ont été à la peine. Mais ce n'est rien à côté d'une Lamborghini SC63 qui n'aura parcouru que 59 tours. 

 

Le classement final est ICI

Commentaires (17)

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Jean-Luc Orban

11 mai. 2024 • 22:50

Ah oui, donc voilà, c'est nouveau: le top de la tactic', ce n'est plus d'essayer de se décaler en ravitaillement en carburant, c'est de ravitailler le premier. Ainsi, en cas de drapeau rouge, les autres sont couillonnés. Et c'est encore plus drôle si c'est Ferrari. Encore plus fort que la course à l'américaine. OK...

tet2lar

11 mai. 2024 • 23:53

J'étais sur le circuit. Vu le peu d'écrans et de sonorisation dans la majeure partie du circuit, il était impossible de comprendre pourquoi les Ferrari qui étaient 1 et 2 avant le drapeau rouge aient ainsi rétrogradées à la reprise.
Merci à nos experts d'EI d'expliquer en quoi le règlement a influé sur cette situation.

nardo

12 mai. 2024 • 0:04

Julien Andlauer, a star is born.

TiPi_MiouMiou

12 mai. 2024 • 1:07

La performance de Jota l'année dernière (après avoit touché la voiture moins de 2 semaines plus tôt) n'étais pas un coup de chance.
Bravo à eux pour cette victoire.
La constance de Ferrari à se prendre les pieds dans le tapis... comment dire...

@tet2lar : simple : au moment de la sortie du drapeau rouge, Ferrari était sur le point de s'arrêter (fin de réservoir) mais n'ont pas pu le faire. A la reprise, les stands sont fermés (pour faire un stop complet) mais possible de mettre quelques litres pour éviter la panne sèche. Ce faisant, on pert forcement des places. C'est le cas de Ferrari.

peetleouf

12 mai. 2024 • 7:23

Je peux comprendre la frustration de Ferrari mais pour nous qui étions sur place, nous avons énormément apprécié la relance, la course ayant été rabotée d'un tiers...