Monoplace

Lola Cars de retour en compétition

28 mar. 2024 • 8:42
par
Pierre Tassel
Historique firme de la compétition automobile, Lola Cars découvrira la Formule E en 2024-2025 en partenariat avec Yamaha.
© Formula E

C'est un sacré morceau d'histoire qui fera son retour à la compétition dès la fin d'année sur la scène de la Formule E. Le nom Lola, qui demeure indissociable de bon nombre de disciplines en sport automobile avant de tomber quelque peu dans l'oubli depuis 2012, effectuera son retour sur le devant de la scène dans la série monoplace 100% électrique.

 

Lola reste bien souvent associé à l'IndyCar et aux 500 miles d'Indianapolis (victoire avec Graham Hill en 1966), ou encore la F1, mais la marque fondée en 1958 par Eric Broadley a aussi largement fondé sa légende en Endurance et en Can-Am.

 

On se souvient des T70, ou encore de la T380, troisième aux 24 Heures du Mans en 1976 avec Alain de Cadenet et Chris Craft. Après un crochet Groupe C dans les années 80, on retrouve les Lola en Endurance  à la fin des années 90, avec Martin Birrane, nouveau propriétaire de la firme, période durant laquelle les protos de la marque brillent avec des succès en LM675.

 

Le dernier partenariat avec Aston Martin en LMP1, pour créer la B09/60, mais qui ne fera jamais mieux que 4e avec Aston Martin Racing en 2009 et avec Rebellion Racing en 2012 (cette fois équipée d'un bloc Toyota).

 

2024-2025 marquera donc le retour de l'entité désormais chapeautée par Till Bechtolsheimer (depuis 2022), au moment où la série fera débuter la Gen3 des monoplaces 100% électriques.

 

Pour cela, Lola s'associera à un autre grand nom de la compétition, Yamaha pour développer un groupe motopropulseur. La marque japonaise, reconnue pour ses titres en moto (Valentino Rossi a décroché quatre de ses titres avec la firme d'Iwata), retrouve également le sport automobile, elle qui avait tenté l'aventure F1 en tant que motoriste à la fin des années 80.

 

D'abord avec Zakspeed, puis Jordan, Tyrell et Arrows, le partenariat avec cette dernière s'arrêtant après la saison 1997, où le champion du monde en titre Damon Hill avait été au coeur d'un retentissant transfert en provenance de Williams, pour évoluer sur la A18 motorisée par le V10 Yamaha.

 

« Nous sommes très enthousiastes à l'idée de nous associer à Yamaha Motor Company dans le cadre du championnat du monde de Formule E, indique Till Bechtolsheimer, président de Lola Cars. Le fait d'être choisi par l'un des équipementiers les plus innovants au monde pour s'associer à un projet de cette importance témoigne du calibre de l'équipe que nous avons mise en place chez Lola. Ce projet est axé sur le développement technologique dans lequel Lola s'investit pleinement. Nous considérons le groupe motopropulseur électrique très efficace de 350 kW comme une technologie de base avec des applications passionnantes dans de nombreuses formes de sport automobile international de haut niveau dans les années à venir. »

 

« Pour nous, il ne s'agit pas seulement d'une occasion de ramener Lola sur la piste, mais aussi d'une fantastique plateforme de développement technologique, enchaîne Mark Preston, directeur du motorsport chez Lola Cars. Lola Cars a une histoire décorée de succès en matière de châssis et de conception aérodynamique. Ce projet nous permettra de créer une plateforme électrifiée unique, axée sur le logiciel, qui servira de base aux projets plus vastes de Lola pour définir l'avenir de la technologie du sport automobile. Ce partenariat est le premier de plusieurs projets majeurs prévus pour rétablir l'entreprise britannique en tant que leader de l'industrie en matière d'ingénierie durable et de sport automobile, en se concentrant stratégiquement sur trois domaines : l'électrification, l'hydrogène et les carburants et matériaux durables. »

 

De là à espérer revoir Lola sur la scène Endurance ?

 

Commentaires (6)

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Cabrelbeuk

28 mar. 2024 • 9:08

On peut toujours croiser les doigts, mais je vois mal sous quel régime. Client ? LMH ?

Ben_LM

28 mar. 2024 • 9:45

C est uniquement du marketing non ? Les monoplace de FE sont toutes les mêmes fabriquées par je sais plus qui. Les groupes propulseurs ont quelques fabricants. L article ne dit pas si Yamaha se lance dans la fabrication d un groupe où s'ils seront clients d une autre marque. Quel est l intérêt Lola la dedans si ce n' est l image?

dmeyers

28 mar. 2024 • 11:47

@Ben_LM : C'est exactement ça !
"je sais plus qui" : Spark Racing Technology (SRT) Tigery (Essonne) Fondée par Fred Vasseur en 2012 !

Surgères

28 mar. 2024 • 11:47

La Lola LMP2 vue dans différentes écuries il y a plus de 10 ans était vraiment magnifique.

rené bozec

28 mar. 2024 • 12:55

Des Lola à châssis Dallara, on arrête pas le progrès!