Ultimate Cup

Gregor Raymondis : « Consolider le tout et amener de la stabilité »

Ultimate Cup European Series
16 mar. 2024 • 8:00
par
Laurent Mercier, au Paul Ricard

L'Ultimate Cup Series entame sa saison 2024 au Paul Ricard avant d'aller visiter Portimao, Hockenheim, Mugello, Magny-Cours et une nouvelle fois le Paul Ricard en novembre pour clôturer l'année. 

 

Les prototypes et GT restent le coeur de la série lancée en 2019 qui ne délaisse pas pour autant la monoplace. A l'heure de lancer les hostilités 2024, Gregor Raymondis, en charge du championnat, donne les orientations d'une campagne 2024 qui doit permettre à la série de franchir une nouvelle étape. 

 

Quel est votre sentiment à l'heure de cette nouvelle saison ?

 

Le début de saison arrive très tôt et la saison dernière s’est terminée assez tard. C’est un peu plus compliqué pour les équipes de monoplace d’être au point pour début mars. Il nous manque encore quelques autos sur le plateau Monoplace. Nous avons une situation identique sur des équipes GT qui ne sont pas encore prêtes. Deux Aston Martin Vantage GT4 supplémentaires sont prévues pour le prochain meeting à Portimao, ainsi que quelques autres GT. On commence à sentir le travail fourni l’année passée en GT Sprint et GT Endurance.

 

Aller en dehors des frontières françaises est assumé ?

 

L’idée est clairement de plus communiquer et de bien faire connaître ce championnat. Nous avions jusqu’à maintenant un déficit de connaissance de la série. Cette année, nous avons de nouvelles équipes étrangères qui ne nous connaissaient pas en 2023. L’Ultimate Cup Series était connue des équipes françaises mais pas forcément en dehors des frontières hexagonales. Le travail fourni pour aller rencontrer des équipes à l’extérieur paye.

Le championnat Protos se porte bien, notamment du fait des nombreuses NP02. Une belle satisfaction ?

 

Le calendrier 2024 est très international, ce qui nous a ouvert de nouvelles opportunités. Toutefois, la route est encore longue pour disposer des plateaux souhaités. La partie prototype se passe très bien avec une grille consolidée bien fournie. On note une belle progression des NP02. A chaque nouvelle production d’une NP02, elle est inscrite dans notre championnat. Cette année, nous avons une vingtaine de NP02, qui plus est avec un très haut niveau de compétitivité. Les équipages sont bien constitués et homogènes. Dans le même temps, nous avons plus de LMP3. La grille d’une trentaine de prototypes est intéressante.

 

L'idée est de séparer les deux est à l'étude ?

 

Séparer les NP02 et les LMP3 n’est pas du tout à l’ordre du jour. En premier lieu, cela ne pose pas le moindre souci sur la piste car les deux se mélangent bien. De plus, les classements sont différents. Avec une douzaine de LMP3, cela n’aurait aucun sens de disputer des courses de quatre heures. Si un jour on devait avoir 35 NP02, alors on se posera peut-être la question. La règlementation LMP3 change en 2025 et à ce jour, nous n’avons pas la moindre idée de savoir combien de LMP3 seront prêtes pour rouler la saison prochaine.

 

Les nouvelles LMP3 arrivent. Est-il prévu de continuer à faire rouler les autos actuelles ? 

 

Continuer à faire rouler les LMP3 actuelles fait partie des discussions. Nous aurons les nouvelles LMP3, c’est une certitude. Pour ce qui est des LMP3 actuelles, rien n’est validé. Pour en revenir au mix NP02/LMP3, une hiérarchie a été établie où les LMP3 sont plus rapides. En performance pure, la LMP3 est plus rapide avec une BoP moteur mise en place sur la NP02.

Un soin tout particulier est apporté au calendrier ? 

 

Le prototype passe cette année sur une série internationale, donc la licence FIA qui va avec. L’objectif est clairement de poursuivre sur de beaux circuits internationaux où nos clients sont aussi amenés à rouler dans d’autres championnats. Commencer la saison et la terminer au Paul Ricard est une particularité du championnat. Les deux dates sont bonnes et pratiques pour tout le monde.

Qu'en est-il des coûts ? 

 

Il faut être très vigilant sur les coûts. C’est clairement la clé du succès d’avoir un championnat qui soit accessible. Nous avons de grosses structures qui font rouler des pilotes qui ne pourraient pas forcément rouler sur d’autres championnats. Nous voulons avoir de l’accessibilité sur de beaux circuits au sein de beaux plateaux. En prototype, nous avons de jeunes pilotes qui viennent en Ultimate Cup avant d’aller plus haut.

 

Vous travaillez sur le développement de la diffusion des meetings ? 

 

A terme, l’ambition est d’avoir un canal de diffusion en langue française et un en langue anglaise. Pour le moment, des courses seront diffusées en français, d’autres en anglais. Nous avons déjà un speaker pour la partie anglophone, le tout sur le canal YouTube. Au Mugello, nous aurons une diffusion sur une chaîne italienne. Nous sommes sur des meetings détendus loin des meetings professionnels. Nous avons une belle zone d’échange où tout le monde peut se retrouver pour les repas. Le service refuelling à la pompe évite aux concurrents d’avoir des tours pour ravitailler. On note une économie de matériel et de personnel. Il y a le côté sportif mais il ne faut pas occulter le côté convivialité.

 

Quels sont les plans pour le futur ?

 

Nous allons déjà travailler sur la stabilité. Petit à petit, nous avons mis des choses en place en 2023, alors il faut consolider le tout et amener de la stabilité sur les catégories, les circuits, le calendrier. Il nous faut une base solide pour avoir des classements les plus homogènes possibles en GT. Nous nous devons de rester à l’écoute des clients.

Les officiels se renforcent avec l'arrivée d'Eric Hélary dans le rôle de driver advisor.  Pourquoi ce choix ?

 

Eric Hélary a une expertise de la compétition et qui peut analyser en temps réel une situation et prendre une décision pour ne pas avoir à refaire un classement ou changer un podium après la course. L’expérience d’Eric n’est plus à prouver et il va aider la direction de course pour les décisions. Nos officiels sont satisfaits de cette évolution.

 

Qu'en est-il de l'accueil du public ? 

 

Nos meetings ne sont pas encore ouverts au public. Jusqu’à présent, nous n’avions pas le contenu qui justifiait d’accueillir du public avec une billetterie. Toutefois, c’est prévu pour les deux dernières manches de la saison en cours, à savoir Magny-Cours et Paul Ricard. Cela va nous permettre de prendre de l’expérience et de pouvoir développer l'offre sur 2025.

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