Le circuit argentin Potrero de los Funes (San Luis) démantelé

Ceux qui y sont allés vous le diront, le circuit argentin de Potrero de los Funes dans la province de San Luis n’a pas d’égal. On devrait plutôt dire n’avait pas d’égal puisque les installations sont en plein démantèlement. Les espoirs de revoir une course sur le circuit semi-permanent, tombé en désuétude depuis 2018, se sont définitivement envolés.

➡️ A lire - Carnet de voyage San Luis 2011, part 1

➡️ A lire - Carnet de voyage San Luis 2011, part 2

Le gouvernement de San Luis a fait ôter tous les grillages bordant le circuit long de 6.270 km. Cette décision fait suite aux demandes répétées des habitants et commerçants qui trouvaient que les restes du circuit étaient devenus une pollution visuelle. Selon une agence locale, l’insécurité y était de plus en plus présente.

La première étape consiste à enlever les clôtures puis les murs en béton. Un journal local précise que les matériaux seront réutilisés pour les travaux du circuit Rosendo Hernandez situé au nord de la ville de San Luis.

Ouvert en 1987, le circuit Potrero de los Funes a été modifié en 2008 pour accueillir le FIA GT. Stéphane Ratel, président-fondateur de SRO Motorsports Group, a été le premier à faire venir une série internationale à San Luis en novembre 2008. Cette année-là, Bert Longin et Anthony Kumpen s’imposaient sur une Saleen S7-R, deux ans avant un succès de Fred Mako et Yann Clairay sur une Aston Martin DBR9/Hexis Racing en World GT1. Un an plus tard, le tout dernier meeting de l’histoire World GT1 se tenait à San Luis. Les José Maria Lopez et Daniel Serra ont arpenté le tracé argentin dans le cadre du TC2000, le championnat argentin de Tourisme.

Inutile de rappeler notre attachement à ce tracé de Potrero de los Funes enfoui dans un magnifique cadre naturel. Après un changement de gouverneur, le cyclisme a remplacé le sport auto. Organisé de 2007 à 2016, le Tour de San Luis faisait partie du calendrier UCI America Tour. Vincenzo Nibali, Levi Leipheimer et Nairo Quintana y ont notamment levé les bras.

Avec la fin du circuit de Potrero de los Funes, c’est une partie patrimoine qui disparaît, et ce malgré le peu d’ancienneté de l’enceinte sportive.