2,9 milliards d'euros pour la filière des sports mécaniques en France

Le cabinet Ernst & Young Advisory a été mandaté par la FFSA et la FFM pour réaliser le 2e Panorama de l’Economie des Sports Mécaniques en France. Le résultat de l’enquête vient d’être dévoilé et l’importance des sports mécaniques est à prendre en compte sur l’économie.

L’année 2022 a été prise en compte pour évaluer l’impact socio-économique et environnemental des sports mécaniques. Une enquête a aussi été faite sur plus de 10 000 licenciés et une cinquantaine d’acteurs de la filière.

Quelques chiffres à connaître

• Chiffre d’affaires de la filière : 2,9 milliards d’euros
• Licenciés : 130 000
• Evénements par an 2 000
• Emploi total : 20 400
• Clubs, associations, et ligues : 1 700
• Sites de pratique sur tout le territoire : 1 600

L’enquête montre que l’impact direct, à savoir le cœur de la filière, pèse 1,6 Md€, soit l’équivalent de la filière du golf. Le cœur de la filière regroupe les constructeurs, équipementiers, manufacturiers pneumatiques, ateliers, soit 37% de l’impact direct. Viennent ensuite les circuits (18%), les retombées touristiques des compétitions (17%) et l’activité des équipes (13%). Pour ce qui est de l’impact indirect qui comprend les fournisseurs, il faut compter 1,1 Md€, soit 38% du total.

L’emploi total joue un rôle important avec plus de 20 000 personnes (équivalent temps plein) en 2022. Les équipes, constructeurs et équipementiers sont les employeurs principaux de la filière, suivis par les circuits et les infrastructures techniques.

Par rapport à l’enquête réalisée en 2019, le cœur de la filière affiche une hausse de 2% après avoir subi les effets de la pandémie puis la crise énergétique. Les sports mécaniques se portent bien dans l’ensemble en cette fin d’année 2023 avec des plateaux garnis quasiment partout.

Après avoir chuté de 30% entre 2019 et 2020, les revenus de la filière des sports mécaniques ont progressé en 2021 en résistant mieux que le reste du secteur automobile français. Il ne faut surtout pas omettre de donner les retombées fiscales pour les collectivités et l’Etat estimées à 316 M€, dont 285 M€ de TVA.

Les moteurs de croissance

En moyenne, un licencié de la FFM dépense 2 000 euros/an pour la pratique de son sport, contre environ 4 000 euros pour un licencié FFSA. Cela prend en compte l’entretien, l’achat d’équipements et de consommables, de pneumatiques, de carburant, d’assurance et de frais divers.

Près de 3 millions de spectateurs cumulés ont assisté à des compétitions en 2022. Les 10 événements les plus importants ont attiré en moyenne 140 000 spectateurs pour un niveau de dépense de 120 €/jour. On était à 88 € pour la demi-finale du Top 14 et à 120 € pour la Ryder Cup 2018. A noter que 64% des événements se déroulent dans des communes de moins de 5000 habitants.